Page 4 4- Le buste de Georges Le Bail La statue de la bigouden de Pors Poulhan aurait dû accompagner le buste en bronze du sénateur G. Le Bail (déjà exécuté), pour former un monument pérennisant le souvenir de l'homme politique local. La guerre contraria ce projet. Page 1 ETE 2022 à Plozévet Découverte de 4 statues de René QUILLIVIC René Quillivic, fils d'un marin pêcheur de Plouhinec, commença sa formation de sculpteur dans un atelier de menuiserie de son village. Il ne se destinait pas, a priori, au métier de sculpteur mais, ayant réchappé de peu à un naufrage, il changea d'avis. Il obtint une bourse d'études grâce au député Georges Le Bail et entra à l'école nationale des Beaux-Arts de Paris . Il resta très proche de la famille de son bienfaiteur. Ceci explique, en partie, pourquoi Plozévet est riche de cinq statues du sculpteur. Ci-contre (photo Le Bail 1913), on le voit mettre la dernière touche au buste de Mme Le Bail, dans le jardin de la maison familiale du bourg. Voici, en bref, quelques renseignements ou anecdotes sur les quatre statues du bourg. Après la guerre, le buste en bronze fut placé devant la mairie de l'époque (1947), mais pas le monument de la Bigouden. L'inauguration eut lieu le lundi de Pâques, ce qui ne manqua pas de provoquer quelques mécontentements du côté des autorités religieuses. La municipalité fut contrainte de bien faire préciser par la presse, qu'il s'agissait d'une fête laïque toute intime, suivie d'un banquet par souscription, chez Mr Kérourédan, à l'hôtel des Voyageurs . 5 - Pour compléter c 1900 Les fumeuses de Plozévet. Modèle pour de nombreux objets en faïence. Musée de Quimper 1 - Les Sonneurs Tout commença au salon de 1908, G. Le Bail vit un homme de forte carrure devant ce monument qui y était exposé. Il s’approcha et reconnut Jaurès qui, troublé, ému, lui dit : « Que c’est beau ! ». La statue y fut consacrée par une médaille d'or. En 1909, elle fut achetée par l’Etat . Ci-contre, René Quillivic et Albert Le Bail visitent le monument fraîchement installé. Ce n'est qu'en août 1937 que M. Jean ZAY attribua le monument à la commune. Il avait auparavant été érigé à Quimper, mais sa présence y fit long feu... Le monument trouva une place de choix, juste devant l'entrée de la mairie, rue d'Audierne. Il fut érigé en grande pompe en présence du ministre Jean Zay. En 1993 il rejoignit son emplacement actuel Ci- contre : La maquette dans l'atelier parisien du sculpteur. (photo S. Léty) 1961 : Mise en place de la statue de Poulhan sous l’œil de René QuillivicPage 2 Page 3 Le jour de l'inauguration de la statue, un hommage fut rendu aux soldats du vaisseau des Droits de l'Homme. On voit ci-contre la dalle recouvrant des ossements sortis de la falaise de Canté. L'inscription fut gravée sur le granit par René Quillivic. 3- Le menhir du chagrin Menhir Ar Glac'har 2- Le monument aux Morts de la guerre 14-18. Eté 1922 Son modèle, Sébastien Le Gouill, a perdu trois fils et un gendre à la guerre. Une inscription est gravée dans la pierre : « Da gared hon euz gret bro c’hall betek mervel » (J’ai beaucoup aimé mon pays jusqu’à en mourir) Les noms de 201 disparus sont gravés de part et d’autre sur deux plaques et l’ancienne croix de fer qui surmontait jadis la chapelle de La Trinité est incrustée dans une dalle de granit posée sur le sol. En 2014 la liste des soldats fut complétée. Un menhir rappelant la Bretagne se dresse auprès de la statue. L'inauguration a eu lieu le 10 septembre 1922 : Plozévet a dignement magnifié ses 200 glorieux Morts pour la France, autorités civiles et religieuses réunies. Glac'har = chagrin (nom donné par René Quillivic) Les Plozévétiens n'ont pas immédiatement apprécié la qualité artistique du monument qu'ils baptisèrent ''femme girafe''. Cette dénomination qui ne convenait pas pour un monument du souvenir a vite été oubliée ou plutôt... respectueusement ignorée. L'érection du monument ne fut décidée qu'en juillet 1950. Par soucis d'économies, la commune pensait pouvoir se contenter de l'ajout d'une dalle au pied du monument 14-18.