Il y a plus de 170ans ... Une pandémie qui en rappelle une autre. Une bactérie venue d'Asie ravageait les continents. La France fut déjà atteinte en 1832 et en 1849 . En 1854 on redouta une 3ème pandémie. Sur le site futura-sciences.com on peut lire : Dès l'entrée du choléra sur le territoire français, les autorités rappellent qu'il n'y a pas de risque de contagion même si de nombreux médecins doutent . l'Académie de médecine précise que si le choléra s'avérait contagieux, le devoir serait de ne pas le dire ! En janvier 1849, des médecins du Nord et du Pas-de-Calais insistent sur le développement de la maladie dans les quartiers insalubres. A Paris, les taux de mortalité les plus élevés se retrouvent, comme en 1832, dans les quartiers les plus défavorisés sur le plan de l'hygiène. Puis la France est encore touchée en 1854 avec la troisième pandémie, qui fait 143 000 morts sur l'ensemble du territoire. Le docteur A. Rendu des hôpitaux de Paris écrivait au début de 1854 : Si le malheur voulait que nous fussions atteints une troisième fois par le fléau, son intensité serait encore moindre quelle ne l'est aujourd'hui, et l'on verrait le mal perdre de son énergie à mesure qu'il tendrait à reparaître. Espérons toutefois que nous n'aurons pas l'occasion de constater ces résultats. Dans l'état actuel de nos connaissances, nous ignorons la nature propre du Choléra. Nous constatons une altération profonde des fonctions des organes qui s'accompagne de troubles des organes digestifs et du système nerveux, mais nous ne pouvons indiquer la nature propre du mal, aussi voyons-nous dans le traitement une grande incertitude . Nous ne pouvons attaquer le mal dans son essence, puisque nous ignorons sa nature et nous nous bornons à combattre ses effets. De ce que je dis il ne faut pas conclure que la médecine est sans force contre cette infection : c'est beaucoup de diminuer les souffrances des malades , et lorsque l'on parvient à modérer las symptômes d'une affection on en diminue l'intensité. Nul ne saurait se récrier contre des mesures de rigueur prises en semblable circonstance, car devant de tels fléaux, les intérêts particuliers doivent disparaître pour faire place aux intérêts généraux. Nous avons foi et confiance dans la sagesse et la sollicitude éclairée des autorités municipales. Leur intelligence activée, en diminuant les causes d'infection, rassurera les populations effrayées, et leur méritera la reconnaissance de leurs concitoyens. Dès octobre 1849, Les préfets demandèrent aux maires d'alerter la population. Les archives de la mairie de Plozévet en ont gardé la trace : Nous, Pierre Julien, Maire de la commune de Plozévet, canton de Plogastel Saint Germain, arrondissement de Quimper, département du Finistère, Considérant que les moyens les plus propres à préserver et à arrêter les effets de toute maladie épidémique, sont de prescrire et de faire observer rigoureusement la propreté des habitations et cours, d’interdire l’amas de toute matière végétale ou animale en putréfaction près des habitations, de faire écouler les eaux stagnantes et de surveiller surtout l’assainissement des lieux où se trouvent réunis et agglomérés beaucoup d’individus. Vu la loi du 16 et 21 août 1790, titre 11. Avons arrêté et arrêtons : Article 1er. Il est fait défense à toute personne de laver du linge, du fil, des herbages aux fontaines publiques, d’y rincer des tonneaux et vases quelconques, comme aussi d’y mener boire les chevaux et bestiaux ; en un mot, d’altérer, de quelque manière que ce soit, la pureté et la limpidité de l’eau des dites fontaines Article 2. Défense est faite à toute personne de faire des dépôts de matières susceptibles de nuire à l’hygiène publique ou privée dans les cours, jardins et enclos. Tout dépôt de ces matières ne pourra être fait que trois cents mètres au-delà des habitations, et à cinquante mètres au moins de tout chemin public Article 3. Les étables et écuries devront être tenues dans un état constant de propreté. Article 4. L’un de nos adjoints de Plozévet et le garde champêtre sont chargés de l’exécution du présent arrêté qui sera publié et affiché dans toute la commune afin que personne n’en ignore. Fait en mairie à Plozévet le 15 octobre 1849 Le maire P Julien.Relevés d'état civil Nombre de décès En 1837 on relève le décès d'un homme de 100 ans en décembre. On remarque que la plupart des morts de cette fin 1837 sont de très jeunes enfants, souvent des nourrissons. Certaines années , le nombre de décès augmente aussi en raison des retranscriptions de morts à la guerre .