Echos de Plozévet sous le Second Empire
Portrait officiel de Louis-Napoléon Bonaparte
Président de la République française de1848 à1851
Les registres des délibérations des conseils municipaux et les courriers des maires (archives de la mairie), nous
renseignent sur certains détails de la vie à Plozévet, même si ces écrits sont parfois stéréotypés et peu naturels.
Napoléon III, en bref :
Source : www.elysee.fr/la-presidence/ louis - napoleon - bonaparte
20 avril 1808
Naissance à Paris de Charles-Louis-Napoléon Bonaparte, 3e fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense
de Beauharnais, fille de l'Impératrice Joséphine. Il vit en exil à la chute de l'Empire et fait son éducation entre
Augsbourg, Arenenberg et Rome.
Il passe tous ses étés en Italie où il développe une sympathie pour les mouvements indépendantistes ("carbonaro").
Années 1830
Louis-Napoléon commence à conspirer, persuadé que la France voulait un Bonaparte pour chasser Louis-Philippe.
Il tente par deux fois (en 1835 par Strasbourg, en 1840 par Boulogne) de revenir en France.
Il est condamné en 1840 à l'emprisonnement à perpétuité au fort de Ham en Picardie. Pendant sa captivité, il se livre
à l'étude et à la correspondance et opère une rénovation du bonapartisme.
Il écrit notamment en 1844 un de ses ouvrages les plus célèbres, "De l'extinction du paupérisme", où se manifeste
son intérêt pour les questions économiques et sociales.
25 mai 1846
Déguisé en ouvrier, il s'évade et s'installe à Londres.
A la faveur de la Révolution de 1848 qui met fin au règne de Louis-Philippe, Louis-Napoléon tente de revenir
légalement en France.
1848
Il est élu et siège à l'Assemblée en septembre.A la suite de la promulgation, le 4 novembre 1848, de la constitution de la IIe République, il est candidat à l'élection
présidentielle, et est élu pour quatre ans au suffrage universel, le 10 décembre 1848, avec près de 75% des voix.
20 décembre 1848
Il prête serment à l'Assemblée constituante et s'installe le soir même à l'Elysée. Il entre progressivement en conflit
avec l'Assemblée nationale, devenue en majorité royaliste, à la suite des élections de mai 1849.
Dans un premier temps, la politique du président est plutôt conservatrice. Il envoie à Rome des troupes pour mater
une rébellion contre le Pape et ne s'oppose pas au vote par l'Assemblée nationale de la loi Falloux sur l'enseignement
qui déplaît aux républicains modérés.
Mais le 31 mai 1850, l'Assemblée vote une loi électorale imposant une résidence de trois ans pour les électeurs qui
élimine 3 millions de personnes du corps électoral, notamment des artisans et des ouvriers saisonniers.
Louis-Napoléon fait pression pour augmenter la durée de son mandat tandis que l'Assemblée nationale est opposée à
tout projet de révision constitutionnelle.
Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, un décret dissout l'Assemblée nationale et rétablit le suffrage universel.
Malgré quelques soulèvements vigoureusement réprimés, le coup d'Etat est approuvé et le plébiscite sur les
nouvelles institutions reçoit une majorité d'avis favorables.
Mars 1852
Une nouvelle constitution étend le mandat du président à 10 ans.
7 novembre 1852
Un sénatus-consulte rétablit le régime impérial qui est confirmé par un plébiscite.
2 décembre 1852
Début du Second Empire.
29-30 janvier 1853
Il épouse Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, dont il a un fils, Eugène, né en 1856.
A l'occasion de la guerre de Crimée (1854-1856) Napoléon III confirme le retour de la France dans la vie politique
européenne.
La politique italienne de l'Empereur - en faveur de l'unification et au détriment de l'Autriche - permet à la France
d'annexer, après plébiscite, Nice et la Savoie (1860).
Sous l'Empire, la France connaît des années de progrès économiques (création d'un système bancaire,
développement des chemins de fer, transformation des grandes villes). Mais l'échec de l'établissement d'un empire
catholique au Mexique (1861-1867) et l'attitude de neutralité monnayée (politique des "pourboires") face aux
conflits entre l'Autriche et la Prusse affaiblit le régime.
21 mai 1870
Un sénatus-consulte proposant un régime plus libéral est plébiscité par plus de 7 millions de voix.
19 juillet 1870
A la suite de tensions avec la Prusse à propos de la succession d'Espagne et abusée par la fameuse dépêche d'Ems, la
France déclare la guerre à la Prusse.
2 septembre 1870
Lors de la capitulation de Sedan, l'Empereur est fait prisonnier.
À Paris, des députés (dont Léon Gambetta) proclament la République mais la déchéance de Napoléon III n'est votée
par la Chambre que le 1er mars 1871.
Mars 1871
L'ex-empereur s'exile en Angleterre où il meurt le 9 janvier 1873.A Plozévet . . . rapports des conseils municipaux :
Les premières allusions au Prince-Président commencent en 1851.
1 8.01.1852 séance extraordinaire ;
Approbation des mesures prises par le Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte
Le conseil municipal de Plozévet, dans la séance extraordinaire du dix huit janvier mil huit cent cinquante
deux, à laquelle étaient présents MM P. Julien maire, Le Corre premier adjoint,Le Quéré deuxième
adjoint, Le Dem, Tymen Alain, Coroller René, Hénaff Jean, Le Goff Yves, Mazo Corentin,Le Quéré
Mathieu, Bourdon Jean, Le Goff Corentin, a voté à l’unanimité, à Monsieur Louis Napoléon Bonaparte,
l’adresse suivante, revêtue de la signature des conseillers municipaux sachant signer :
Prince,
L’acte du 2 décembre a révélé à la France le génie de Napoléon Le Grand. Par cet acte vous avez
mis fin à nos angoisses, inspiré à tous la confiance dans l’avenir, et votre rigoureuse attitude nous
présage enfin une ère de tranquillité et de liberté sincère.
Monsieur Le Président , après avoir préservé le pays des désastres d’une guerre civile, de la pire
espèce, vous poursuivrez votre œuvre avec sagesse , mais avec cette volonté et cette énergie qui
vous caractérise.
Daigne la Providence, Monsieur Le Président, bénir ce pouvoir immense, que la France,
fatiguée par les discordes, à mis en vos mains pour la sauvegarder de la ruine, et vous Prince,
daignez agréer avec l’expression de nos remerciements, celle de nos vœux et de nos sympathies
pour la prospérité de votre gouvernement.
30.05.1852
 Le Prince-Président souhaite que la France entière participe au financement du monument érigé à
Blois à la mémoire de Denis Papin. Refus : ressources insuffisantes.
08.11.1852
Convocation écrite de Mr le Maire Julien.
Demande faite à son Altesse Impériale d’un drapeau avec l’emblème impérial, en récompense du
plébiscite (674 voix sur 700) !!!
12.12.1852 8h a.m.
 Secours par les communes aux indigents conformément à la pensée généreuse de l’Empereur
(intronisé le 2 décembre)
A Ploz 20F ont déjà été votés mais les indigents sont très nombreux. Ajout de 25F.
13.02.1855
 A la demande du Préfet, la commune (sans ressources) est obligée d’acheter le drapeau et le
buste de l’Empereur.1.11.1855

Vote de 200F pour créer un atelier de charité pour s’associer aux louables intentions de
l’Empereur avec effet seulement après paiement de l’horloge*, s’il reste de l’argent.
14.11.1858
 Pas de crédit pour payer le drapeau pris au mois d’août : vote d’une somme de 18F pour le payer.
*L'horloge, d'une valeur de 600 F, a été achetée à Crédit quelques années auparavant, afin de surveiller
les heures d'ouverture des tavernes du bourg. La commune ne pouvant pas payer, les pénalités
s'accumulent...
14 mars 1856 : enfin un héritier !
Un filleul de Napoléon III à Pellan :
Le 16 mars 1856, naissait, à Paris Louis-Napoléon, le
fils unique de Napoléon III et de l’Impératrice
Eugénie :
( Il meurt le 1er juin 1879 en pays zoulou (Afrique-
du-Sud))
L’Empereur décida qu’il serait parrain et l’Impératrice marraine de tous les enfants légitimes nés
en France le 16 mars 1856. Il y eut environ 20 à 30 enfants par département.
Une déclaration devait être faite à la mairie avant le 16 avril 1856.
Chaque famille a reçu un diplôme et une somme d'argent de Sa Majesté l’Empereur, certificat signé par
le Ministre d’Etat au mois d’août 1856.
Ce fut le cas pour un enfant de Pellan, Jacques Le Gall, fils de Henry et de Marie Anne Le Corre.
(Jacques décéda à 10 ans.)14 Janvier 1858 ; Attentat contre l’Empereur
Plozévet , Finistère à S.M. l’Empereur des Français.
Sire, les habitants de la commune de Plozévet , dont nous sommes les fidèles interprètes, ont appris
avec autant d’indignation que de douleur la nouvelle de l’exécrable attentat du 14 du présent mois.
S’il est des misérables qui ne reculent devant aucuns forfaits pour assouvir leurs haines sauvages, il
est au dessus d’eux une Providence qui déjoue leurs lâches complots et protège d’une manière efficace et
presque miraculeuse les jours précieux auxquels sont attachées les destinées de l’Empire.
Nous n’oublierons jamais, Sire, les nobles paroles que prononça Votre Majesté après un attentat
semblable à celui qui vient de nous épouvanter. ''Je ne crains rien des tentatives des assassins. Il est des
existences qui sont les instruments de la fortune. Tant que je n’aurai pas accompli ma mission, je ne cours
aucun danger.''
Ces paroles sont prophétiques : la Providence vient de montrer que ce n’est pas en vain que Votre Majesté
place en elle cette foi vive et sereine.
Après avoir remercié Dieu de la nouvelle preuve de protection qu’il vient de donner à la France,
nous le prions du fond du cœur de continuer à veiller sur les jours de Votre Majesté, de l’Impératrice et du
Prince Impérial, et vous, Sire, d’agréer les hommages les plus respectueux de vos très humbles et très
obéissants serviteurs et sujets.
Signé : Le Bail ; Le Bolzer ; Moris ; Hénaff ; Le Dem et Julien, Maire.
NB On est un peu surpris de voir la signature de Lucien Le Bail au bas de cette lettre !
L'attentat d'Orsini, le 14 janvier 1858 (Historia)
MOMENTS D'HISTOIRE FRANCE 1860 - encadré dans Mensuel n°759 daté mars 2010
Felice Orsini a payé de sa personne dans tous les combats pour l'indépendance de l'Italie. Cela lui a même valu deux
ans de galères. En 1849, il s'est battu contre les troupes françaises envoyées écraser la République romaine. Il en
veut encore à Louis Napoléon, président de la IIe République, d'avoir organisé cette expédition.
Après une évasion rocambolesque, Orsini prépare un attentat contre celui qui est devenu l'empereur des Français,
un obstacle à l'unité italienne selon lui. Il recrute trois complices, fait confectionner quatre bombes et repère les
déplacements de Napoléon III. Le sachant attendu le 14 janvier 1858 à l'Opéra, les terroristes, à l'arrivée de la
calèche impériale, lancent trois bombes.
L'attentat fait 12 morts et 144 blessés. L'impératrice, la robe tachée de sang, et l'empereur sortent indemnes, mais ils
l'ont échappé belle : dans les plaques de fer placées sous les planches et dans les parois de la calèche, on retrouve 76
impacts. À la faveur du tumulte, les meurtriers s'enfuient, mais l'un d'eux, arrêté, passe aux aveux et indique la
cachette des autres.
Pendant tout le procès, Orsini revendique l'entière responsabilité de l'attentat. Il est condamné à mort.
Le 13 mars 1858, revêtu du capuchon des parricides, Orsini est guillotiné . À l'instant suprême, très digne, il crie : «
Vive l'Italie ! Vive la France ! » Napoléon III en est si impressionné qu'il va renouer avec l'idéal de sa jeunesse :
combattre pour l'indépendance de l'Italie. Orsini a atteint son but.En septembre 1858, l'Empereur fit un tour de Bretagne,
une visite stratégique de propagande.
Des lettres lui furent adressées par des maires qui espéraient un soutien pour leurs
communes qui avaient de grosses difficultés financières.
Elles furent vain es ! Refus laconiques, sans arguments (Cf Grand Terrier - Ergué
Gabéric)
V oici , ci-dessous, les voitures quittant Quimper. En arrière-plan une procession bénit le convoi impérial.
(Image publiée par le journal l'Illustration)
Juin 1859 : victoire de Magenta.
Lettre du recteur Clévarec au maire Pierre Julien
Monsieur le Maire,
La victoire de Magenta dont vous avez reçu la nouvelle, vient d’inaugurer d’une manière glorieuse la campagne
d’Italie et d’ouvrir aux Français les portes de Milan.
L’Empereur et le roi du Piémont sont entrés hier dans la capitale de la Lombardie , aux acclamations enthousiastes
des habitants qui Les ont reçus comme des Libérateurs.
Nous devons rendre grâce à la Providence de la protection qu’elle a accordée à notre Empereur et à notre brave
Armée. En conséquence, un Te Deum sera chanté dimanche prochain 12 juin , dans toutes les église de France.
Je vous prie, Monsieur Le Maire, de convoquer à cette cérémonie, toutes les autorités et les anciens militaires, et de
vous entendre à ce sujet avec l’Autorité Ecclésiastique qui, de son côté a reçu des instructions de Monseigneur
l’Evêque .
[....]Echos de la vie à Plozévet à cette époque :
1858 : Extinction de la mendicité
Voir le blog de H&P
Plozévétiens dans les guerres :
• Guerre de Crimée (1854-1856):
Le jeune Plozévétien (soldat POCHIC René), rentra de Crimée dans sa ferme de Gorréquer après la signature de
la paix, mais il repartit aussitôt pour la guerre d'Italie jusqu'à l'armistice de Villafranca en juillet 1859.
A son retour, le maire Pierre JULIEN (un cultivateur, voisin de Lessunus) écrivit au Général de Brigade pour
demander son maintien à la ferme comme soutien de famille.
Monsieur Le Général de Brigade, Commandement de Brest,
J’ai l’honneur de vous adresser cette lettre pour vous prier de
bien vouloir prendre en considération la triste condition du sieur Pochic, père du jeune
Pochic, soldat au 15 ème régiment de ligne , actuellement en congé de réserve à Plozévet.
En effet, lors de la signature de la paix de Crimée, le sieur
Pochic est rentré dans ses foyers avec un congé de soutien de famille, car son père se
trouvant alors seul à la tête d’une exploitation agricole assez importante, ne pouvait à
cause de son âge et de ses infirmités, la diriger convenablement. Mais son fils est alors venu
lui apporter un peu d’aide et de consolation.
Rappelé de nouveau à l’époque de la guerre d’Italie, il est
revenu chez lui aussitôt après le traité de Villafranca, et aujourd’hui tout le fardeau attaché
à une exploitation pèse sur lui.
Etant persuadé que si le sieur Pochic est rappelé sous les
drapeaux à l’expiration de son congé, son père se verra contraint d’abandonner sa ferme,
je vous prie, Monsieur Le Général d’user de toute votre influence et de tout le pouvoir dont
vous disposez, pour faire en sorte que ce jeune homme reste dans sa famille. Personne ne le
mérite plus que lui, car, outre que son père ne peut rien sans lui, il se conduit encore de
manière à mériter la confiance de tous ceux qui le connaissent.
Dans l’espoir que vous voudrez bien agréer la demande que
j’ai l’honneur de vous faire, je vous prie, Monsieur Le Général, de recevoir mes
remerciements et de me considérer comme le plus respectueux de vos serviteurs.
Le Maire de Plozévet, signé : P. Julien.
René Pochic, né le 12 déc. 1834 à Gorréquer en Plozévet, fils de Yves (37ans) et de
Marie Jeanne Le Donche (Donge? Douche ? )(29 ans)
Pour plus de détails, voir le site PlozercheAu moins 13 Plozévétiens sont morts à cette guerre ,
Jacques Kerloc'h
Né le 11 fév. 1831 ;
fils de Alain et de Marguerite Le Quéré
de Kervern. 3ème RI de ligne ; carabinier. Mort le 26 oct 1854, dans une tranchée près
de Sébastopol. Un boulet lui a enlevé la
tête.
Allain Hélias
né le 8 décembre 1828 ;
fils de Pierre, sabotier à Kersuot, et de
Hélaine Guivarch voltigeur Tué par balle le 25 mars 1855 dans une
tranchée devant Sébastopol.
Fusilier au 87ème RI de ligne.
Pascal Lautrédou
camp Maslak, armée d'Orient
né le 23 oct 1832 ;
fils de Augustin Guillaume et de Marie
Kérourédan, cultivateurs à Merros Creis
Izella
Mort du choléra dans l'ambulance mobile
de Maslak. (Près de Constantinople)
Pierre Tallidec
né le 2 mars 1828.
fils de Jean tisserand à la Trinité et de
Elisabeth Colin Matelot 3ème classe à bord du vaisseau
impérial Le Bayard Mort le 22 juillet 1854 à bord du vaisseau
au large de Varna (Bulgarie).
(épidémie de choléra)
Vincent Le Stum
né le 23 sept 1829 à , fils de Pascal et
de Marguerite Ferrant, journaliers à
Kerguélen. Grenadier au 2ème régiment de
grenadiers de la Garde impériale. Mort du choléra morbus à l'hôpital de la
2ème div. de l'Armée d'Orient.
Jean Corentin Yannic
né le 24 oct 1829 à Pouldreuzic
Résidant à Plozévet, fils de jean et de
Corentine le Pape . Grenadier au 2ème bataillon du 98ème R
de ligne , embarqué sur la frégate à
vapeur le Vauban Mort à bord, le 3 sept 1855.
Nicolas Savina
né le 30 juil 1830 à Lanvoran
fils de Corentin et de Marie Bariou Caporal à la 2ème compagnie du 1er
régiment du centième R de ligne Mort le 12 déc 1855 à l'hôpital militaire de
Constantinople – Ecrasement du pied et
diarrhée chronique.
Voltigeur au 3ème bataillon du 46 ème R
Antoine Vigouroux
né le 4 août 1830 à Kérongard Divisquin de ligne
fils de Alain et de Perrine Tanter,
cultivateurs.
Mort à l'hôpital militaire de Constantinople-
Scorbut.
Jean Marie le Guellec
né le 29 janv 1834 au moulin Goff
fils de François, meunier, et de Anne le
Bolzer Fusilier à la 3ème compagnie , 3 e
bataillon du 15ème R de ligne Mort le 14 sept 1855 du choléra -commune
de Kamiesh ;
Colin Michel
né le 15 déc 1832 à Brumphuez,
fils de Michel, tailleur, et de Marie le
Pape Fusilier au 11 R de ligne Mort dans l'ambulance de la 1ère div du 1er
corps de l'Armée d'Orient-Hôpital militaire
de Crimée.
Le 27 déc 1855. Typhoïde ;
Gadonna Guillaume
né le 23 sept 1829 à Brumphuez,
fils de Thomas et de Mie Anne Bétrom,
cultivateurs. Voltigeur au 100ème R de ligne Mort dans l'hôpital ambulant de l'armée
d'Orient, le 26 fév 1856.
Typhoïde
Guillou Mathieu
né le 30 déc 1825 à Kermenguy,
fils de Guillaume et de Mie Anne
Pouchoux, cultiv . Grenadier au 2ème R de grenadiers de la
Garde Impériale Mort d'une plaie pénétrante à la poitrine,
occasionnée par une balle, lors de la prise
de Sébastopol, le 17 sept 1855.
Pierre Henri le Guellec
né le 31 mai 1829 à Brenizennec,
fils de Jacques (cultivateur, meunier) et
de Mie Thérèse Bizien Grenadier de 6ème camp. Armée d'Orient Mort le 8 sept 1855. Eclat d'obus à la
poitrine à la prise de Sébastopol.
Source : Etat Civil de Plozévet.• 1862-63 La guerre du Mexique
Voir gazette H&P (Zouave Le STUM)

1868_ ALGERIE
Louis le BOSSER, classe 1866, est tiré au sort pour partir à l'armée.
Il passera 5 ans en Algérie, sans revoir sa Bretagne.
Comme ses parents, il était illettré et c'est grâce à des intermédiaires qu'ils échangeaient du courrier.
A Plozévet c'est l'instituteur secrétaire de mairie, Henry Gourlaouen, qui écrivait et lisait les lettres.
On y parlait du temps, des mariages et des décès, de la famille et des amis, du plébiscite de Napoléon III. On y
donnait des conseils aussi !
Voici deux extraits retranscrits à l'identique :
17 janvier 1868 :
''Cher enfant prend courage et ne fait pas attention au mauvaise exemple que tu verras
journellement devant tes yeux sois toujours soumis envers tes supérieurs et faite ton
service le mieux que tu pourras et surtout ayez beaucoup de soumissions envers tes chefs
et apprenez à souffrir avec patience.
Je finis en t’embrassant de tout mon cœur et je suis pour la vie ton dévoué père qui
t’aime.''
29 mai 1870 :
''Je ne vois pas autre nouvelle à te dire pour le moment hormi que nous avons tous voté
pour l’Empereur au canton de Plogastel il n'y à eu que deux voix de non tout le reste a
dit oui .
A Plozévet le 29 mai 1870, Henry Gourlaouen du bourg qui t’écrit cette lettre te serre
la main de louin en attendant le plaisir de te voir arriver au pays.''
• Guerre 1870-71
voir article sur le blog de H& P