1851-1853 : Crime à Kermenguy Déjà mal mariés.... 1851 : Mariage à Kermenguy.Meurtre à Goarem Loch Kel, dans les bois de Pennengoat. Henry Colin étrangle son beau père. Il sera guillotiné quelques mois plus tard Quand la guillotine décapitait place Mesgloaguen. Annick Le Douget, greffière au tribunal de Quimper, vient de publier « Justice de sang », un livre consacré à la peine de mort en Bretagne aux XIXe et XXe siècles. On y trouve l'écho de nombreux procès d'assises à Quimper qui en leur temps marquèrent la ville. L'exécution de Henry Colin y est rapportée. Loterie des grâces. Deux condamnations à mort sont prononcées en janvier 1854 à Quimper : Henry Collin, meurtrier de son beau-père à Plozévet, et Félix Recouvrand, de Guipavas, qui a tenté de tuer un garde champêtre. Le directeur des grâces demande au procureur général de Rennes « si l'état du pays vous paraît nécessiter l'exécution rigoureuse des deux condamnations ». Le préfet et le procureur de Quimper répondent qu'« une seule condamnation suffirait aux exigences de la justice ». Seul Henri Collin sera guillotiné le 15 mars 1854 à Quimper, après tirage au sort. (cf article retranscrit à la fin) Henry Colin était père d'une fillette de 7 mois, Jeanne Catherine, née le 7-8-1853. Jeanne Catherine se mariera à Plozévet où elle vivra jusqu'à 93 ans. Sa veuve se remariera avec Jean Pierre Manuel de MahalonLa loterie des grâces, la loterie de la mort « Un large octroi des grâces est craint comme laxisme ou affaiblissement de l’autorité, voire comme une atteinte à la confiance du peuple dans les instances judiciaires. Mais à l’inverse trop d’exécutions capitales rapprochées nuisent au crédit de la justice et sont susceptibles de se retourner contre l’appareil politique jugé dès lors trop répressif En 1854 encore, le directeur des grâces demande au procureur général de Rennes un rapport spécifique car deux condamnations à mort ont été prononcées lors de la même session de janvier 1854 par la cour d’assises du Finistère, celle d’Henri Collin, meurtrier de son beau-père à Plozévet, et celle de Félix Recouvrand, de Guipavas, coupable d’une tentative de meurtre sur un garde-champêtre. « Je vous prie en conséquence de vouloir bien me faire savoir si l’état du pays vous paraît nécessiter l’exécution rigoureuse des deux condamnations, ou s’il ne serait pas à craindre au contraire que ces exécutions si rapprochées ne fissent perdre à l’exemple une partie de son efficacité, et que l’opinion publique n’en fût péniblement impressionnée. » Une enquête est menée, le préfet du Finistère et le procureur impérial de Quimper estiment de concert « qu’une seule condamnation suffirait aux exigences de la justice »... « La balance penchant pour Félix Recouvrant [...] la mesure gracieuse doit être pour lui », telles sont les conclusions des recours ! Et Henri Collin sera guillotiné le 15 mars 1854 à Quimper. »