A Plozévet
La fin d'une usine...
L'usine de la Trinité vers 1950
Dans les années 1920, il y avait deux usines Larzul à Plozévet
Guillaume-Marie Kervarec, marié en 1920 avec Jeanne Gargadennec de
Pont-Croic, était
camionneur, négociant en grains et produits du sol, dans cette
localité. En 1924, il vendit son fonds
de commerce pour s'associer à Noël Larzul, propriétaire d'une usine de
conserves de légumes à la
Trinité. Louis-Marie Gargadennec, son beau-père, prit également des
parts dans l'affaire.
Dès 1928, l'entreprise Larzul fut l'objet d'une liquidation amiable.
Kervarec et Gargadennec prirent
l'affaire à leur compte en payant le passif. Kervarec en devint le
gérant.
(Noël Larzul possédait encore la conserverie de poissons de
Lesplozévet.)
En 1931, pour répondre à de nouveaux besoins de l'usine de la Trinité,
les associés fondaient, avec
quinze cultivateurs de la région une S.A.R.L « Kervarec, Gargadennec et
Cie ».
Les difficultés subsistèrent et la gérance de Kervarec (noceur et très
dépensier) posait problème.
En 1934, Kervarec rencontra un camarade, Grenet, qui avait la
réputation d'être un redresseur
d'usines en difficulté.
L'assemblée des actionnaires demanda l'abandon de la gérance par
Kervarec au profit de Grenet.
Kervarec dût partir à Paris en tant que représentant de commerce. Mme
Kervarec conserva son
poste de contremaîtresse.
Grenet s'installa dans la maison familiale que Mme Kervarec et ses
enfants continuaient à occuper.
Une relation ''anormale'' s'établit entre eux, elle conduisit à un
drame de la jalousie en août 1934.
Kervarec tua son rival d'un coup de revolver.
Un long procès très médiatique et émaillé d'incidents s'en suivit.
Kervarec fut acquitté mais quitta
Plozévet.
D'après l'Ouest-Eclair du 12-01-1934.
L'usine qui devint l'usine COOP continua à fonctionner pendant une
trentaine d'années.
On dit que du temps où il était maire de 1953 à 1959, Noël Larzul
découragea les éventuels
acheteurs de l'usine dont une partie lui servait de hangar.Jean BOURDON
vint assister à la chute de la grande cheminée qui a marqué le paysage
pendant un
demi-siècle. L’œil du photographe a saisi cet instant.
En avril 1981 les bâtiments furent, eux aussi, détruits.