Anglais contre Français
Corsaires en baie d'Audierne
Les archives numérisées de l'Amirauté- AD29 - nous fournissent une
impressionnante liste des naufrages en baie d'Audierne
au cours du 18ème siècle.
Ci-après on évoque seulement les fortunes de mer occasionnées par les
affrontements avec des corsaires anglais.
1726
Louis de l'Abbaye, sieur de Kermenguy, d'Audierne avait servi en
qualité de lieutenant sur le corsaire la Sainte-Anne, de Brest,
capitaine
Bolloré, avait été fait prisonnier et détenu à Flessingue ;
25 juin 1744
Le « Saint-Joseph » d'Audierne, chargé de fer, est pris par le corsaire
anglais « L'Aventure » de Chichester.
1747
AD29-B4283
Il sera repris deux jours après par
« La Valeur », corsaire de
Nantes.
Cf : ''dictionnaire des corsaires
et des pirates''
Rapport de Jean Choariel, maître du bâtiment leCharles-Marie,
AD29
d'Audierne, de 27 tonneaux, portant qu'il fut chassée le 25 mai par
deux
corsaires ennemis qu'il put éviter et le fut de nouveau le 26, a quatre
lieues au sud de Belle-Isle, par le navire de Guernesey le Weasel,
capitaine Pierre Bonnamy, qui le prit ; il se rançonna pour 4,700
livres ;
les Anglais avaient en outre pillé la cargaison et les coffres de
l'équipage. . 29 mai. —
L'Assomption, de Somorostro (Biscaye), de 25 tonneaux, échouée a la
côte de Menmeur, en Plomeur, le 15 juillet ; interrogatoire de C. Egan,
de Cork, qui déclare qu'il servait comme pilote sur le corsaire le
Sandwich, de Londres, armé de 14 canons, monté par 100 hommes
d'équipage, commandé par James Gall, de Waterford ; ce corsaire prit
AD B 4359
dans une course de 3 mois, 5 bâtiments hollandais et l'Assomption,
navire espagnol, chargé de minerai de fer ; le comparant établi
capitaine
de prise prit la route de Londres; mais la tempête le force de faire
échouer son navire le 15 juillet pour sauver sa vie et celle de l'
équipage composé de 4 anglais et d'un espagnol prisonnier ;
interrogatoire de l'espagnol Isidor de la Quintsana, de Somorostro, qui
demande à être mis hors des prisons de Quimper où il est détenu avec
les marins anglais.
1748
L'Hirondelle, de Vannes, de 25 tonneaux, capitaine Joseph Benoist,
Amené à Audierne
pb : serait mieux vendu à Nantes..
échoué sur la côte de Plozévet le 7 août. —
Interrogatoire de William Higgins, ci-devant second capitaine sur
lecorsaire le Georges, de Guernesey, de 50 tonneaux, monté par 50
marins, armé de 8 canons, commande par Charles Gardon ;
Parti de Guernesey le 30 mars, ce corsaire fit trois prises, l'une près
de
l'ile d'Yeu, la Suzanne et le Petit-Louis, de Vannes, à 14 lieues de
Cordouan, et l'Hirondelle, sur laquelle le comparant fut établi
capitaine de prise avec deux Anglais et deux Français ;
le 7 avril la tempête les fit échouer à Plozevet. « Interrogé...,
répond
que lorsqu'il partit de à Guernesey il y avait pour au moins a sa
connaissance cinq corsaires en mer... ».
— Interrogatoire de Julien Le Flo, ci-devant matelot sur l'Hirondelle :
il
déclare « qu'il n'a aucun lieu de se plaindre des anglais qui étaient
bord
et que les habitants de la côte l'ont bien reçu et lui ont fait
beaucoup de
bien. »
1756
2nov et 14 nov
« Le Lys », premier corsaire d'Audierne , 4 canons et 10 pierriers, 60
marins, combat avec succès :
l' « Anna Bella » de Liverpool, 200t venant de Caroline avec du bois,
du goudron de la térébenthine et des peaux de cerfs .
Il rapportera 22 450 livres !
Le «Belvedère » de Droghera, 80t allant lège à New York avec
cependant : bœufs, biscuits ... ;
Le Lys était alors commandé par le capitaine Pierre Cornic de
Morlaix, Sieur du pré. Corsaires de père en fils,
le« Lys » : vaisseau corsaire d'Audierne , armé par Jean -Louis le
Floch, riche négociant, Sgr de Poulgoazec, qui fera aussi des
missions d'escorte et de garde-côte sur les bateaux du roi
(oncle de Charles-Marc du Boisguehenneuc, co-découvreur des îles
Kerguélen)
Cf Dictionnaire des corsaires et des
pirates Par Gilbert Buti,Philippe
Hrode
et article d e Jacques Blanken
prises conduites à Morlaix
NB :
Familles Le Floch, de Porlodec,
du Boisguehenneuc ont habité
Pont-Croix ;
Tous mariés à Demoiselles
Piriou
A son mariage en 1736 à PtX , JL
le Floch est capitaine de paroisse
de Plouhinec, domicilié à
Lestréouzien... ( Etat civil de Pt
-Croix : page 198/395)
S.-C. Horellou de Penanguer, déclare au nom de Poulgoazic-Le Floch,
que quatre hommes engagés cornme capitaine d'armes, soldat et
matelots à bord du Lys, ne se sont point présentés au départ du
corsaire
quoiqu'ayant reçu leurs avances. (20 octobre 1756)
« L'Iroquois , cap JJ Piriou de Lézongar, est le second corsaire
d'Audierne» (vers 1757)
1756 Jean-Francois Laennec, fils de Joseph-Corentin et de Angelique
AD29-B.4287
Balnois, né àQuimper le 28 mai 1732, est reçu capitaine;
Il avait servi, en 1758, en qualite de second sur les corsaires de
Saint-
Domingue le Grand Diable, la Maine, le Macanda, la Providence et la
Revanche, et précédemment en qualité de pilotin et d'aide-pilote sur
les
vaisseaux du Roi.
*son père René, de Quimper était notaire royal, procureur et corsaire
et trisaïeul du célèbre médecin.
1757
13-14 mai Guerre de sept ans.
19 mai
L'Aquilon , vaisseau converti en
l'Aquilon a été chassé par l'Antelope . Après une action de deux
heures, dans garde -côte à l'ouest de la Bretagne.
lequel elle a perdu 30 tués et 25 blessés, elle a été drossé vers la
côte, frappé sur Jadis : armé en flûte, réduit à 12
canons,transport de soldats vers les
les rochers de la baie d'Audierne et a été totalement perdu.
Amériques et navire hôpital
Louis-Philippe Rigaud, marquis de Vaudreuil, lieutenant général des
armées navales, lieutenant de vaisseau en 1754, chevalier de St Louis
en 1757, revenait du Canada sur la frégate l'Aréthuse , escortant un
convoi.
A l'entrée de la baie d'Audierne il découvrit deux frégates et un
vaisseau
anglais. Il attira l'ennemi pour sauver le convoi.
Chassé pendant 3 heures par les frégates il démâta. Il décida de
combattre. Victoire des anglais mais convoi sauvé.
Sources :
Les Gloires maritimes de la France:
notices biographiques sur les plus ...
Par Prosper Jean LEVOT (and
DONEAUD (Charles Alfred)),Charles
Alfred DONEAUD1757-1758
18 mai 1759
En 1770, Réception de Jean-Jacques Piriou de Lézongar, né à AD29-B.4295
Bordeaux, habitant Audierne, fils de Jean-Daniel Piriou armateur, et de
Elisabeth Peyhaam ;
il avait servi en 1757 et 1758 sur le corsair e l'Iroquois, d'Audierne,
Commandé par Jean Castel.
L'ARETHUSE a été construite au Havre sous le nom de PELERINE,
comme frégate corsaire pour la guerre de course.
Peu après son lancement, elle a été achetée par le Roi et renommée
ARETHUSE, le 21 janvier 1758. En juin 1758, sous le commandement
du capitaine Vauquelin (1), elle navigue vers Louisbourg que les
Anglais assiègent, Elle participe à la défense et repart, en forçant de
nouveau le blocus.
En 1759, elle repart au Canada, mais sur le retour, le 18 mai 1759,
elle
est attaquée par HMS Venus, Thames et Chatam à 8 lieues au sud de
la baie d'Audierne.
Après 2h30 de lutte n'ayant plus que 2 canons en état de tirer, elle
succombe (ci-contre : cdt Vaudreuil-ancêtres canadiens).
Devenue HMS Arethusa dans la Royal Navy, elle sert dans les eaux
anglaises où elle captureplusieurs côtres corsaires français.
Elle eut une carrière assez longue, avant de faire naufrage le 19 mars
1779 sur Molène, bien avariée alors qu'elle venait d'engager l'Aigrette
la Elle perd près de 60 marins avant
veille (capt Charles Holmes Everitt). L'équipage est fait prisonnier
par d’amener son pavillon.
les Français
1759
11 sept Le Saint-Joseph d'Audierne était chargé de transporter du fer
de
Nantes à Brest.
Les anglais le contraignent à se réfugier dans le golfe du Morbihan. Le
31 mars 1760 il y est encore (ADM -6B 216)
1778 11 sept - Ste Anne, de Sarzeau , 100t , à Tréogat
(abandon pour ne pas être pris par un corsaire anglais)
11 déc Vigilant- corsaire anglais pris par le vaisseau du roi,
L'Orient, échoué
en baie à Plouhinec
1780
20 mai
Le chasse-marée « Alexis » de St Briac, chargé de vin pour le roi, est
pris, devant Audierne, par un cutter anglais de 16 canons
lente réaction des canonniers audiernais
Il vit depuis la falaise le corsaire
s'emparer d'un sloop de 50 a 60
tonneaux, mais qu'il a su que ledit
corsaire avait été lui-même pris le
soir du même jour, vers Penmarch
par la frégate du Roi « l'Aigrette. »
2 voies d'eau, mais la batterie des
garde-côtes fait feu sur les
anglais.
« Alexis » rentre au port.
Réparable.
article de Jacques Blanken
1781
1er mai
Le « Sally » de Bristol (200t), pris par le « Joséphine » (30 canons,
270 Vendu à Audierne
marins)
article de Jacques Blanken
1791 : demande d'une corvette canonnière pour surveiller la baie qui
est un repaire de corsaires ennemis.
1er févr 1793, déclaration de la guerre contre les Anglais
Un peu plus tard, on verra jusqu'à 30 frégates ennemies au large de la
pointe du Raz...
23-08-1794
6 fructidor an 2
Au large d'Audierne- L'Espion et l'Alerte , après un combat se jettent
sur la Gamelle, pour échapper aux 2 vaisseaux anglais .
Baie d'Audierne 2 combats- supériorité ennemie
La Volontaire, du même convoi, ''la plus belle frégate de la
République'', s'échoue devant la Torche pour échapper à 4 vaisseaux
anglais.
Espion remis à flot-l'Alerte pas
récupérée-lieutenant innocenté.
OK pour tous les comportements
vaisseau perdu1794 Au large de Plozévet et Plovan.
Floréal an4
(1796) Jean Marie le Bastard de Kerguiffinec est né à Kerguiffinec le
20
avril 1771.
Tréguennec
Lieutenant, commandant la canonnière « l’Arrogante » de la station
d’Audierne, il soutient le 1er floréal an 4, un combat de quatre heures
dans la baie d’Audierne contre un vaisseau russe et quatre frégates
anglaises
Les habitants « obligèrent la
troupe à gagner ses casernes ;
alors ivres d'avidité, mus par le
démon du pillage, ils s'
élancèrent sur les débris du
bâtiment »
En janvier 1797, lors du naufrage
de « Droits de l'Homme », la
corvette l' « Arrogante » emporta
150 rescapés.
Nommé capitaine de frégate le 25 octobre 1801, il épousa à Quimper le
23 mars 1802 Eugénie-Félicité Le Dean du Glascoët, nièce du député
de Quimper aux Etats Généraux, qui devint maire de Quimper et baron
de l'Empire
Suite et fin....1799 :
Pendant la matinée du 17
janvier 1797, la tempête finit par
baisser en intensité et l'espoir
renaît à bord avec l'arrivée d'un
brick, l'Arrogante. Ce navire ne
peut pas s'approcher trop près
sans risquer de s'échouer à son
tour, mais des canots sont
envoyés à l'épave dans l'espoir
Elle conserve traditionnellement un jeu d’avirons de galère, mais ne de
ramener des survivants. Le
s’en sert qu’exceptionnellement. Ses canons, au nombre de dix-huit ou
brick est rejoint, plus tard dans la
vingt, sont désormais couverts d’un pont de manœuvre.
journée par le cotre l’Aiguille
Naufrage de “ L’Arrogante ”, corvette française, commandée par le
Bastard de Kerguiffinec, en perdition dans la baie des Trépassés. A la
fin du XVIIIème siècle, la corvette, à l’origine dotée d’un seul mât,
se
transforme en petite frégate, puisque l’ordonnance de la marine
française de 1765 lui accorde une vingtaine de mètres de long et une
douzaine de canons. Gréée en trois-mâts, elle porte alors basse voile,
hunier et perroquet sur le mât de misaine et le grand mât, brigantine
et
hunier sur le mât d’artimon et foc sur le beaupré.
8 captures par les anglais : Thalia ; 3 bricks ; 3 chasse-marées ; St-
René, chasse-marée.
1796 L' Eclatant fait partie d'un convoi de 3 navires escortés par la
Cornélie
et la Vedette. De Lorient à brest Equipage sauf.
Canons jetés à la mer.
Riverains recupèrent farine...
1797-17 juil La Calliope -(ex Cornélie) , frégate d'escorte , commandée
par Cdt
Deshayes, s'échoue à Tréogat en combattant 4 navires anglais.
Navire abandonné et en partie brûlé. Barriques de vin et d'eau de vie
et des pièces du navire sont
récupérées
1797-17 juil La flûte Freedom 450t, prise aux Anglais en 1796.
convoi de la Calliope. Chargé de bois et de légumes pour le port de
Brest ;
Venait de Lorient. S'échoue à Lababan. Navire brûlé Effets de
l'équipage volés
1798
9 mai
En baie
d'Audierne Faullain Jean François, originaire de Carentan, capitaine,
affecté au
premier bataillon d'artillerie de l'armée de l ouest, il commande la
première compagnie d'artillerie de Port-Louis le 4 juillet 1797:
A la tête d'un petit détachement de canonniers et de fantassins, le 9
mai
1798 il embarque à la hâte sur un chasse-marée armé d'un seul
canon.
Par une nuit orageuse, il donne la chasse à un corsaire anglais de 12
canons et s'empare d'une des prises de ce corsaire, à 7 lieues au large
lors d'un combat en baie d'Audierne à l'approche de deux frégates
ennemies. Il la ramène à Audierne. Sources :
Histoire de la Ville de Carentan et de
ses notables, ...
Émile LECHANTEUR DE PONTAUMONT -
1863
et généalogie « Pierfit ».17 janvier 1797
28 nivose an 5
Combat entre « les Droits de l'Homme », l' Amazone et
l'Indéfatigable , au large de Plozévet-
L’Intrépide Corvette en service dans la Marine Française en 1794. Le
bâtiment était commandé par le Capitaine Querbez. Il fait partie de
l’escorte d’un convoi qui, se rendant de Brest à Nantes, fut attaqué
par
une division anglaise. Six navires du convoi furent pris,
mais l’Intrépide put se réfugier à Audierne.
Plusieurs centaines de morts
cf détails.ur autre doc ;
Source :
sehri-
volontaires.com/batimentsdelamar
" Bâtiments de la Marine – Volontaires
nationaux et Armées ... »
9 mai 1797
20 floréal an 5 Un noyé inconnu trouvé à la côte à Plozévet. Enterré au
cimetière
29 vendémiaire
anV
20 oct 1797 Navire allemand tréogat _ sauvetage
un canot à la côte_ne parlent pas français.
Bateau venait de Bordeaux chargé de vin+eau de vie. Quimper
152L10Calliope
an7
17 avril 1798
Inspecteur des signaux
d'Audierne promu lieutenant de
vaisseau.
L'Hercule pris par le Mars au nord ouest de la baie.
C'était sa première sortie.
(60 blessés et 30 morts dont le capitaine)
20 morts ou blessés. Capitaine
blessé et prisonnier à Plymouth.
Devient HMS Hercule et servira dans la Royal navy jusqu'en 1811.
18 nov 1798
28 brumaire an7
Les navires Elisabeth, Eugénie, Marie-Madeleine et Marie-Suzanne Le 24
nivose anVII les
chargés pour le compte de la république, en vins, salaisons, farine et
communes de Plovan, Tréogat,
froment, font naufrage en baie d'Audierne
Tréguennec, Pouldreuzic et
Plozévet sont frappées
collectivement, d'une
contribution de 24 889 livres
et d'une amende égale.
Une frégate anglaise contre 4 chasse-marées chargés de sel. Combat
29 août 1801
entre Poulhan et Audierne
11 fructidor an 9
An 12
germinal
Juin 1813
Un bateau pris, un bateau HS
sinon excellent comportement
des personnes
1 mort, tué par un boulet de
canon anglais.
Naufrage près d'Audierne.
Prises : Plymouth Packet, L'Amitié
Vers 1813, la Navy changea une fois de plus de tactique. Occupée à
museler la course française qui demeurait active de Roscoff à l’Elbe et
dans la mer Baltique, elle laissa le champ libre dans le nord du Golfe
de
Gascogne à ses propres corsaires, les capres (1) de Jersey et de
Guernesey.
Les capres des îles anglo-normandes avaient l’avantage sur les autres
marins britanniques de parler français, de monter des navires
marchands côtiers assez semblables à ceux des côtes de France et de
réussir de cette façon à tromper la vigilance des navires auxquels ils
s’attaquaient.
Ces corsaires choisissaient d'affronter uniquement les navires qui leur
semblaient les plus faciles à vaincre et ne s'encombraient nullement de
prisonniers qu'il aurait fallu débarquer ensuite dans un
port britannique, pour être dirigés vers les sinistres pontons.
Source :
www.bigouden.tv/Actus-0715-
Les_ corsaires _de_Jersey.ht
mLes interventions étaient donc la plupart du temps rapides et
efficaces.
Rapport de mer de la chaloupe « Petite Louise » de Lorient, capitaine
Guillaume LE PAPE: (...)
« Je suis parti du Pouldu le 20 juin 1813 avec mon navire chargé de 36
barriques de cidre à destination d’Audierne. Le 21, nous mouillâmes à
Lesconil où nous restâmes toute la nuit. Le 22, à 4 heures du matin,
nous appareillâmes et fîmes route pour Audierne.
Etant à 3 lieues de ce dernier port, nous aperçûmes un lougre et un
chasse-marée à voiles rouges qui nous coupèrent la route d’Audierne
et nous appuyèrent en chasse jusqu’à la pointe de Penmarc’h. Une
péniche du lougre gagna la terre avant nous et nous tira plusieurs
coups de fusils, puis nous ayant rejoint s’empara de notre chaloupe
et nous conduisit à bord du chasse-marée.
Les marins anglais prirent de notre chaloupe 19 barriques de
cidre et vidèrent à la mer une bonne partie des 17 barriques qu’il nous
restait. Ceci fait l’ennemi nous prit encore, notre grappin, notre
grande
voile, 2 avirons, notre chaudière, nos manœuvres et cordages, enfin une
partie de nos hardes et nous laissa après avec notre chaloupe près du
port de Saint-Guénolé où je ne pus entrer que le 23 dans l’après-midi,
la chaloupe ne gouvernant pas. »
Après la Révolution, Quimper devient un refuge et un port d'escale pour
un grand nombre de navires corsaires
armés à Audierne, Bénodet, Brest, Lorient et en premier lieu à
Saint-Malo. Navires et marchandises pris sur
l'ennemi sont vendus aux enchères sur les places et les quais de la
ville.
Les corsaires faisant relâche réparent leurs avaries, viennent se
ravitailler et compléter leurs équipages.
FIN (théorique) DE LA GUERRE DE COURSES : DECRET DE LA CONVENTION DU 23
AVRIL 1814