Autrefois à Plozévet,
Canté au cours du 20 ème siècle.
Extraits abrégés des rapports des conseils municipaux :
voir aussi, sur le site de H&P, l'article sur « La côte »
Le 6 juin 1928 : l'installation d'un treuil de hissage à Poulbrehen est
voté, pour 1700F.
L'aménagement sommaire de l'anse de Canté a commencé par une décision du
conseil municipal le 26 mai
1929 :
« Installation d’un treuil de hissage des barques à Canté : Le conseil
propose 1500F comme à Poulbrehen
et demande au département d’en payer la moitié. »
Le 26 avril 1931,l’acquisition d'un terrain de 300 m 2 (sur lequel est
installé le treuil), appartenant à M. Le
Bihan, de Kerrest, est décidée par la commune avec participation du
département. Ce terrain servira à la
remise des canots en hiver.
Le 18 août 1931, le conseil formule une demande d’engagement formel de son
entretien par les usagers.
Pour 300F ils se chargeront de faire un barrage à l'anse de Canté.
A l'époque, Canté est le port d'attache d'une dizaine de canots montés par
une trentaine d'hommes
d'équipage qui pratiquent la pêche, de mai à novembre.
En 1935, un déroctage et la construction d'un petit débarcadère sont
réalisés par les usagers.
Dans un rapport daté du 30 octobre 1936, les ingénieurs des T.P.E
insistent sur l'importance du port qui abrite
alors 14 canots montés par 60 hommes d'équipage.
En 1936, c'est l'élargissement du chenal d'accès qui est envisagé :
6-09-1936 : Demande d’étude.
29-11-1936 : Amélioration de l’anse de Canté : 7000F prévus pour le
déroctage, l’élargissement du
chenal et le prolongement du débarcadère _ OK pour le principe.
21 -03-1937 : Anse de Canté : 7000F pour le déroctage et le prolongement
de l’embarcadère.
Les collectivités locales prennent 4/5 en charge. Vote pour une
participation de la commune de
2800F (budget complémentaire de 1937)
L’activité du port a cessé dans les années 50. Porz Kanté dans les années
50
Voici quelques illustrations de la transformation du site :Canté vu du
ciel en 1952 et en 2014, par ''Géobretagne''
Cette reproduction d'une aquarelle peinte par Bruno Pilorget, illustre le
panneau d'information touristique relatif à
la côte à cet endroit.
Ce qu'il reste du treuil en 2017.Sur ce panneau on peut lire le témoignage
Mr Bourdon, fils d'un pêcheur de Canté :
« Les pêcheurs de Canté habitaient entre Porzembréval et le Palud Pellan,
sur la côte sud de la commune. La plupart
possédait un peu de terre, comme mes parents qui cultivaient deux
hectares, mais la pêche constituait, avec le
goémon, l'essentiel de leurs revenus.
À la fin des années 1940, il y avait six bateaux à Canté dont celui de mon
père, l'Annette. Un canot de 6 m 50 avec
voiles et moteur qui embarquait 4 hommes. Mon père prenait la mer entre
mai et novembre lorsque le temps le
permettait. Il pêchait de nuit au filet droit et à la traîne et ramenait
quelques kilos de maquereaux, lieus et sardines...
Certains pêchaient aussi les crustacés. La baie était alors beaucoup plus
poissonneuse. C'est ma mère qui vendait le
poisson. Le matin, elle partait sur les chemins, de ferme en ferme,
transportant la pêche sur une charrette à bras. »
« Le port de Canté est une petite anse naturelle dans laquelle les
pêcheurs ont aménagé un chenal par déroctage du
plateau rocheux. Durant la saison de la pêche, si le temps le permettait,
les canots étaient amarrés dans le chenal. Si
une forte houle ou une tempête s'annonçaient, les bateaux étaient ramenés
sur la grève. L'hiver arrivant, ils étaient mis
à l'abri sur la rive à l'aide du treuil installé par la municipalité dans
les années 1930.
Il fallait 13 hommes et femmes pour hisser un bateau. Toutes les familles
s'entraidaient. C'était un travail très dur
physiquement. Le port de Canté a cessé de fonctionner dans les années 1950
»
Photos d'après-guerre :
Photos de Jean Bourdon
On parle alors surtout de la plage de CantéLe tourisme est encore un
tourisme local.
Ci- dessous une photo issue d'une collection privée, nous montre des
voisins, un dimanche d'été, sur la digue de Canté
Canté avait la réputation d'être une plage dangereuse. En 1895,Adolphe
Alavoine, le maire de Pont Croix, y perdit la vie en
tentant de sauver deux enfants (Voir le site de H&P ''L'appel des
sirènes'')
Depuis quelques années, elle est surveillée par des maîtres-nageurs de la
SNSM, chaque jour de juillet et août, de 13h15 à
18h45.