Autrefois à
Plozévet... Le blues d'un douanier de Kérongard-Nabadez, en 1852. sources
: Archives de la mairie (courrier des maires, état civil, recensement) La
plupart des douaniers de la région sont jeunes, ils savent signer. Ils
restent peu de temps à leur poste . Les Douanes Impériales recruteront en
dehors de la Bretagne, des hommes au profil parfois surprenant, souvent
des anciens soldats d'Empire, médaillés de Ste Hélène, comme Charles
Bataille , devenu aubergiste à Plovan et à qui Gustave Flaubert consacra
un chapitre de son livre ''par les champs et par les grèves''. Dans un
premier temps les douaniers de Plozévet sont logés à La Trinité, puis à
Kérongard-An-Abadez. On lira ci-dessous la réponse du maire Pierre Julien
au directeur des douanes d'Audierne qui souhaitait leur transfert au
bourg, à 3km de la côte. Carde d'état major 1855_ baie d'Audierne ; La
côte en face de Kérongard Nabadez.Le 26.11.1852. Lettre du maire Pierre
JULIEN au Directeur des douanes d’Audierne, qui demandait le transfert du
domicile d’un douanier de Kérongard , au bourg de Plozévet. Le 26 novembre
1852 [....] La raison pour laquelle il voudrait changer de résidence c’est
que, dit-il, la santé des préposés est compromise par les émanations
putrides qui s’ émanent du village. Mais, Mo nsieur le Directeur, en
transférant la résidence de la Sous Brigade de Plozévet au bourg, on nuit
beaucoup à l’activité du service, attendu que, dans ce cas, Mrs les
préposés se trouveraient éloignés de la côte d’au moins trois kilomètres
et n’auraient point de vue sur la mer, au lieu que dans la situation
actuelle ils ne sont qu’à environ cinquante mètres et peuvent voir, même
de chez eux tout ce qui s’y passe ; d’ailleurs ils ne trouveraient que
très difficilement des maisons pour se loger au bourg. [.....] D'un autre
côté, les autres préposés, autres que Mr Le Sous-Brigadier m'ont hautement
exprimé le désir de rester demeurer dans leur résidence actuelle. En
conséquence, Monsieur le Directeur, je vous prie de bien vouloir faire
droit à la juste réclamation que je vous fais et de faire en sorte que la
sous-brigade de Plozévet reste toujours habiter le lieu où elle réside
actuellement. Image importée Lettre vaine sans doute : Les recensements de
1856, 1861,1866 ne mentionnent plus de douanier à Kérongard . En 1851 ,
Charles Desard est sous-brigadier, il a 35ans, son épouse a 30 ans et ils
ont 4 jeunes enfants . Les deux autres douaniers sont simples préposés :
Louis Douenne et Corentin Quentric. En 1856 , Corentin Quintric, douanier
de 45 ans, vit à proximité du bourg, à Kerfily, avec sa femme
Nicolase-Jacquette Pityhenry et ses trois enfants. Jean Cariou vit au
bourg avec sa 2ème épouse et ses 3 enfants . Il a 37ans ; Claude
Languillère, 44 a, sous- brigadier des douanes, vit à Lesplozévet avec sa
femme et leurs 4 enfants. En 1861, Charles Zimmermann, 30 ans, vit au
bourg, au cabaret Le Douce. Raymond Mathieu, 22 ans, est logé au cabaret
de Jules Le Goff. René Salaün, 36ans, sous-brigadier, vit également au
bourg avec son épouse et ses deux enfants. En 1866, Paterne Jacob 50ans,
préposé des douanes vit au bourg avec son épouse et 2 enfants. Dominique
Moine 52ans y vit avec son épouse, deux enfants et une domestique. A
Lesplozévet on trouve Noël Mével, ex brigadier des douanes en retraite, et
sa famille. Louis Douenne est devenu garde champêtre. Il vit à Lesplozevet