Les parents ont été avisés aussitôt. Ce qu'ils vont être heureux d'en
avoir fini avec la torturante anxiété qui les angoissait! A peine connue,
l'heureuse nouvelle se propage dans le bourg qui s'était passionné pour le
sort de ces enfants que l'on croyait perdus. Récit des enfants Les jeunes le
Gouill et Youinou ont parcouru successivement, à travers champs, les
communes de Mahalon, Poullan, Beuzec-Cap Cap-Sizun, Goulien, Primelin,
Plogoff et Cléden-Cap-Sizun, Sizun, n'osant pendant deux jours demander
l'hospitalité nulle part. Ils ont couché la première nuit dans la douve d'un
chemin, la deuxième nuit, dans la lande élevée. is pour nourriture que de
l'oseille Pendant ces deux jours ils n'ont pris sauvage. Dès qu'ils ont
découvert la mer, le lundi matin, à la hauteur de la commune de Poullan, ils
ont cru se trouver près de leur village de Plozévet, situé également auprès
de la mer et ils ont marché ainsi jusqu'à la chapelle de Saint-They en
Cléden-Cap-Sizun où ils ont été recueillis. Fontaine, près de la chapelle
Sai Saint-They Histoire et Patrimoine de Plozévet raconte Fin avril 1913 à
Plozévet... 2 enfants perdus Le journal "Le Citoyen" relate elate un fait
divers qui aurait pu avoir des conséquences graves. L'article est
retranscrit ci-dessous : Deux enfants perdus... Mardi 29 avril, 8 heures du
matin Deux enfants âgés de dix ans, les jeunes Yves Le Gouill et Yves
Youinou, du village de Kélérou, partaient le dimanche 27 vers 2 heures de
l'après midi, en compagnie de plusieurs petits camarades, à la recherche de
nids d'oiseaux. Une heure après, leurs petits compagnons les quittèrent à la
hauteur de Ménez-Gwen, et nos deux petits dénicheurs de nids continuèrent
leur route. On les vit pour la dernière fois vers 4 heures sur les terres de
Lescran et de Kérétret en Mahalon. Depuis, pas de nouvelles. Les parents
ont, hier lundi, toute la journée battu la région dans tous les sens. Rien.
On ne saurait dépeindre leur consternation et celle des grands parents.2 Des
recherches ont été faites à travers bois. Les enfants de Mahalon et de
Guiler ont été interrogés à l'effet de savoir oir s'ils n'avaient pas
constaté la présence dans les champs ou dans les villages de ces petits
écoliers désorientés. Rien. On se perd en conjectures sur le sort de ces
enfants. Il y a, entre les communes de Plozévet, de Mahalon et de Guiler,
des étendues de terres incultes et inhabitées, plantées de pins et de
genêts. Les enfants se sont-ils ils égarés par une nuit noire et pluvieuse
dans ces solitudes où ils seraient tombés sans connaissance, vaincus par la
lassitude et la faim ? Ont-ils ils été victimes d'un accident (chute
d'arbre), ou bien se sont sont-ils noyés dans une rivière, ou enfin ont-ils
ils disparu dans les fondrières qui avoisinent l'étang de poulguidou ou
Lanavan? 3 Les parents battent à nouveau la campagne dans tous les sens,
aidés par de nombreux amis. Finalement ils se rendent à Gourlizon. Les
gendarmes de Pont Croix prévenus par le maire M. Le Bail, ont recueilli des
renseignements utiles... Ils mènent leurs recherches avec beaucoup de zèle.
Les deux enfants sont retrouvés Mardi midi... Une dépêche vient d'arriver de
Plogoff à l'adresse d'une parente de l'un des enfants, qui habite le bourg.
Les enfants ont été recueillis à Plogoff, Plogoff chez Mr Bourdon, garde
maritime, originaire de Plozévet, après avoir effectué un trajet de
plusieurs lieues. Certains prétendent que les romanichels les auraient
enlevés, mais on répond qu'il n'en a pas été vu dans le pays depuis plus
d'un mois. Romanichels à Locronan en 1910 La plage du Loch en 1910-1920 1910