Sur les matrices cadastrales, il est indiqué que le moulin
fut démoli en 1943 (en réalité, il fut seulement désaffecté). Alain TYMEN
décèdera le 08 avril 1949 au bourg, célibataire, exerçant l’activité de
tonnelier, peut-être déjà complémentaire de son métier de meunier. Autrefois
à Plozévet..... N°2 Le moulin de Kerfily dit Meilh Lanig André Situé à
proximité de la salle Avel-Dro, nom inspiré par la présence du moulin à
vent, on peut encore en apercevoir la tour, dissimulée par de grands pins et
un mur de parpaings. Pour la petite histoire, Il est à noter que des liens
familiaux unissaient les Tymen de Kerfily, Kerfily aux derniers meuniers :
Alain Le Dem, Dem de Mené- Mené - Leuré et Isaac Le Berre, Berre de
Lestuyen. Lestuyen Et en remontant encore, tous descendants de Charles Le
Guellec. Mais est-ce bien surprenant ? Les recherches effectuées en mairie
sur le cadastre de 1828, dit "cadastre napoléonien", nous apprennent que le
moulin de Kerfily fut construit sur la parcelle F 187, 187 d’une superficie
de 1ha 00a 30ca, nommée "Parc Cren" (le champ moyen). Cette parcelle
appartenait à TRÉVIDIC et consorts. Elle sera, jusqu’en 1880, exploitée par
la famille LE PHUEZ de Kerzivet, qui en étaient domaniers. - Joseph
(1768-1847) - Michel son fils (1792-1861) - Michel son petit-fils
(1822-1886) C’est ce dernier qui fera construire le moulin (travaux
commencés en 1862 et terminés en 1863). Son éloignement des habitations
a-t-il été voulu, pour que, disaient les mauvaises langues, le meunier, "bon
vivant", puisse y passer des moments agréables sans être importuné !!! Ou
bien était-ce tout simplement, parce que les vents y étaient plus favorables
? Effectivement les moulins à vent étaient dépendants des aléas climatiques,
il fallait certes du vent, mais pas trop... aussi, le meunier était-il
parfois contraint de travailler la nuit. Les recherches ont été effectuées
aux archives municipales de Plozévet et aux archives départementales du
Finistère. N°3, (11-2012) : La transmission des nouvelles On peut encore
voir sur le linteau de la porte sud, son nom et celui de son épouse
Catherine LEROUX, originaire de Peumerit (1833 -1868), ainsi que l’année
1862.2 3 Suivant la direction du vent, les ailes pouvaient rendre
inutilisable la porte sud. Une seconde porte, au nord, rendait le moulin
toujours accessible. Un escalier en pierre permettait d'accéder à l'étage
supporté p par de grosses poutres de chêne. On y trouvait les meules et le
mécanisme du moulin moulin. Kerfily Huella Nord F187 L’intérieur du bâtiment
était aménagé pour que l’on puisse y séjourner temporairement. (dessin d’
Alain LE QUERE) En 1880, Michel LE PHUEZ se sépare d’une partie de la
parcelle et vend 89a 90ca, lande et moulin, portant le nom de "Goarem Goarem
Meil Avel " (la garenne du moulin à vent), à André TYMEN, TYMEN né en 1854 à
Mahalon. Dans l’acte de vente, ce dernier est mentionné comme garçon meunier
au moulin de Cremen en Pouldreuzic, construit par son oncle André Nicolas
TYMEN, né à Brumphez en Plozévet. Anne BOLZER (1862 (1862-1941), André A son
mariage à Plozévet en 1879 avec Marie-Anne occupe déjà la fonction de garçon
meunier, sans plus de précision quant au lieu. C’est probablement son prénom
énom qui a valu au moulin de Kerfily le nom de "Meilh an André ". André et
Marie-Anne Anne auront 13 enfants; dans les actes le père est toujours
mentionné "meunier à Kerfily"; sur ces 13 enfants, 5 décèderont, 5
quitteront Plozévet, seuls 3 garçons sont restés à Plozévet : Jean Louis,
Louis , né en 1881, n’a pas repris le métier de meunier auquel son statut
d’aîné le destinait. Pierre Marie François, François , né en 1897, décèdera
en 1914 à l'âge de 17 ans; dans son acte de décès, il est noté meunier
domicilié à Kerfily (sans doute avec son père). C'est finalement Alain
Marie, Marie , né en 1901, qui reprendra le moulin après le décès de son
père en 1926. Est-ce ce l'amalgame des prénoms du père et du fils qui fait
que l'on dit encore de nos jours, que le dernier meunier se nommait "Lanig
Lanig André " ? Qu'il faut comprendre comme Alain, fils d’André. Sur cette
même parcelle, vers 1917-1918 1917 André Tymen fera construire une
habitation qui existe toujours. Lorsque la nouvelle école fut construite
dans les années 1930, certains craignaient que l’imposante constru truction
ne prive le meunier des bienfaits des vents du sud, mais Alain, poète à ses
heures, répondait : "Ce n’est pas l’école qui empêchera l es ailes de mon
moulin de tourner dans l’espace..." Il abusa dit-on, un peu de la" " boisson
magnétique " (sic) que lui servait " Hélène la magnifique "dans sa taverne
préférée. A la sœur infirmière qui le soignait, il répétait : " Frottez, ma
soeur, s oeur, frottez, la médecine est une bonne c h o s e , m a i s q u i
a bu... boira ! "