estivants faisaient tourner lors de leur passage dans notre ville. Il n’y avait pas meilleur emplacement que celui-là, entre le Café des sports de Raymonde et la charcuterie d'Anna Hascoët .... 1 Histoire et Patrimoine raconte : autrefois à Plozévet..... N°4 LE BAZAR Le bazar, construit par Jean Briec, Briec se trouvait dans l'enclos de la maison Kerisit, là où est situé aujourd'hui le bar "le vaisseau". Toutes ces bonnes choses n’étaient pas là par hasard. En commerçante avertie, notre vendeuse de fanfreluches faisait ainsi entrer chez elle une clientèle plus âgée qui succombait bien souvent à un article, non compris sur la liste des courses ... Je l’adorais Zizi, elle avait un charme si particulier, elle me racontait sans cesse sa vie à Saïgon, les mondanités entre Français ; Ils se recevaient beaucoup, organisaient des bals à la base militaire et avaient souvent l’occasion de parler de leur pays, la Bretagne où ils aspiraient tant à rentrer.... Paul s’en alla le premier. Tante Zizi ne s’en remit jamais; à eux deux ils étaient l’âme de ce mystérieux mélange de parfum d’Asie, de bricoles bon marché et de sympathie désinvolte dévolue à tous ceux qui poussaient la porte de "chez chez Zizi Ziz i ". Cette photo date de 1920. Les propriétaires sont à la porte : Alain Marie Bourdon (1883-1936) 1936) originaire de Plozévet, dit Lanig Rouz à cause de son teint mat, et Jeanne Henriette Kerbrat (1887-1953) dite Channig, son épouse. rière. Cette année là ils se marièrent et trois En 1907 il était tailleur, elle couturiè de leurs témoins étaient tailleurs. Leur fille Anastasie, " n'est pas sur la photo, car elle était Anastasie née en 1908, 1908 , dite "Zizi" à la mer. Personne n'avait été prévenu de l'arrivée du photographe. Devant la porte, à gauche sur l'image, on voit leur benjamine Germaine, née en 1913. Elle se maria aria en 1934 avec Lucien COATVAL. Mme Le Bail était son témoin.2 De l'autre côté de la porte, Julia Perennou de Ty Boutic. La jeune bigoudène qui fait du crochet à droite de Germaine est Jeannette; Jeannette sa cordelette de dentelle se vendait au poids. A sa droite, c'est Tin en casquette. Jean Coïc, Coïc né en janvier 1911 est debout au fond (3 ème garçon à partir de la droite). La dame en habit de ville est Mme Kérisit. Le jeune homme à gauche de la photo est Adolphe André (1903-1953), il fut tailleur et épousa Marguerite LE CORRE, couturière. En 1913, 1913 , le conseil municipal décida de sécuriser le virage du bourg en écornant la cour devant la maison Kérisit, juste devant le Bazar. La guerre retarda les travaux mais Alain Marie Bourdon décida de construire une maison de l'autre côté de la route. Son épouse se s'occupa du commerce, l'atelier de couture fut installé à l'arrière de son magasin où Lanig était it aussi coiffeur à ses heures. Les gamins des années 30 avaient très peur d'aller se faire couper les cheveux chez Lanig Rouz qui, disait la légende, coupait les oreilles des enfants pas sages et leur trouvait des poux imaginaires et terrifiants. Il prenait son rôle très au sérieux et personne sonne n'osait broncher! Son salon était attenant à la mercerie de Channig : très spartiate, il ne comprenait qu'un fauteuil; point de miroir et pas d'eau! La fête des Bruyères Anastasie était gracieuse et portait superbement la coiffe. Le 25 août 1925 elle fut élue reine des Bruyères de Plozévet. Elle se présenta la même année au concours de la reine des reines de Cornouaille, mais la reine des Mouettes fut couronnée. A l' occasion de son couronnement comme reine des Bruyères, Monsieur Albert LE BAIL, maire et président du comité des fêtes, prononça une allocution charmante et très applaudie, suivie du Bro goz ma Zadou chanté en chœur par tous les assistants. Après quoi on dansa jusqu'à une heure avancée de la nuit. 3 En 1929, 1929 Zizi épousa Paul MOCAER, brestois, sous-officier officier d'artillerie coloniale. Ils partirent à Dakar puis à Saïgon. Zizi avait soin de transporter dans ses bagages ses plus belles tenues de bigoudène qu'elle portait quelques années plus tôt, lorsqu'elle fut élue reine rei des Bruyères. Elle les porta avec ravissement en Afrique. Sur le bateau qui la conduisait à Saïgon, à son grand désespoir, sa valise et ses beaux atours disparurent.... Les parents de Zizi Restée citadine dans un bourg rural, elle fut active jusqu'au milieu des années 1980. Sylviane se souvient : " Pour nous, enfants des années 50, Tante Zizi est née le jour où, avec son époux Paul, fringant retraité de la Coloniale, elle vint reprendre le magasin de ses parents qu’elle baptisa "Nou Nouveautés Nou veautés". veautés Véritable caverne d’Ali Baba, où les écolières que nous étions trouv aient des tas de colifichets, du matériel d’école sophistiqué, des merveilles par nous convoitées et encore déconseillées, à savoir d’élégants tubes de rouge à lèvres, des flacons bleus de "sent bon Soir de Paris" Pari dont l’odeur tenace flottait en permanence dès que l’on poussait la porte de ce lieu magique... Nos mamans aussi, y faisaient leurs achats de lingerie et de foulards qui étaient si joliment exposés ici et là sur les étagères ou dans la vitrine à croisillons ou encore sur une petite chaise blanche juchée sur le comptoir vitré bourré, lui aussi, de futures emplettes. (épingles à cheveux, bobines de fil multicolores et vernis à ongles porteurs de désirs inavoués...) inavoués Plus tard, Zizi rajouta un rayon incongru à toutes ces merveilles : un présentoir de fruits, magnifique échafaudage de tomates, de pommes, de poires, de bananes et, l’été, d’opulentes ntes grappes de raisin. Toujours de bonne humeur, Zizi chantonnait dans sa boutique, elle n’avait aucun souci à se faire, son époux préparait les repas, faisait le ménage....Du moins, il aidait au rangement et bavardait avec tous ceux qui passaient sur le trottoir en surveillant du coin de l’œil ce magnifique présentoir de cartes postales que les