4 Le journal "Le Finistère" donne des précisions " A la suite de ce triste événement l'administration des Ponts et Chaussées voulut connaître les responsabilités et l'enquête révéla que les dispositions nécessaires n'avaient pas été prises. Dans ces conditions une poursuite fut dirigée contre MM. Henri Thévenet Thévenet, ingénieur électricien à Brest, , concessionnaire de la ligne de transpo transport d'énergie électrique de Pont-l'Abbé à Audierne, et Michel Coïc, menuisier enuisier et électricien à Pont-l'Abbé chargé de la surveillance de la ligne, prévenus tous deux d'homicide par imprudence et en outre, M. Coïc, d'inobservation des règlements c'est à dire pour n'avoir pas établi un moyen de communication direct entre P Pont- l'Abbé, Audierne et Pont-Croix ou d'avoir omis d'établir à Pont-Croix Croix et Audierne un appareil permettant de couper le courant quand il est nécessaire, et enfin de n'avoir pas prévenu les autorités compétentes de la mort de M. Guéguen. A l'audience, M. Coïc soutient qu'il n'était chargé que des ré réparations et des encaissements. Il ajoute qu'il ne pouvait croire à l'accident quand on le lui a appris, le courant n'ayant pas été interrompu pendant la nuit à Audierne qui était restée éclairée. Quant à M. Thévenet, ses explications peuvent se résumer ai ainsi : Etant à Brest je n'ai pu me rendre sur les lieux que le lendemain de l'accident : j'ai fait alors tout ce qui était possible de faire. En ce qui concerne les précautions, je n'ai rien à me reprocher, la ligne ayant été rétablie suivant les données de l'administration qui l'a inspectée et ne l'a définitivement reçue qu'au bout de 3 mois. Le tribunal estimant que les précautions voulues n'ont pas été prises, c'est à dire qu'on a laissé s'écouler un temps trop long entre la constatation de l'accident et les conséquences qui l'ont suivi, a condamné les deux prévenus chacun à 100 Fr. d'amende pour homicide involontaire. M. Thévenet a, en outre été condamné à une seconde amende de 16 Fr. pour avoir omis de signaler immédiatement la mort de Guéguen. Il a été acquitté du chef d'inobservation des règlements." 1 Histoire et Patrimoine raconte : Autrefois à Plozévet ..... N°6 Ce 9 décembre 1911 ... Avant la 1 ère Guerre mondiale, Plozév zévet était traversé par une ligne électrique reliant Pont-L'Abbé L'Abbé à Audierne et Pont-Croix. Pont (Archives Départementales du Finistère) Le bourg en 1913 L'enquête publique pour la distribution distribut de l'électricité au bourg dut attendre novembre 1926 et ce n'est que dura rant l'été 1928 que l'éclairage des bâtiments communaux et l'installation de 18 lampes mpes pour l'éclairage des rues furent effectifs. La population était totalement ignorante de la nature de ce "produit" qui circulait ainsi au-dessus dessus du mur de l'ancien cimetière, le long de la route d'Audierne. Dans la soirée du vendredi 8 décembre 1911, 1911 un terrible orage s'abattit sur Plozévet et la foudre tomba sur le clocher.2 3 Le journal "Le Progrès du Finistère" rapporta le drame qui s'ensuivit, provoqué par une imprudence due à l'ignorance des dangers de ce "fluide" invisible et impalpable. Ils partageaient la maison avec une famille de cordonniers Jean LE MEUR, 52 ans, sa femme Marie Jeanne, 49 ans et leur fils Alain, 13ans. La famille COGNAC se composait de Marie Jeanne, Jeanne 35 ans, journalière, et ses 3 enfants, Marie Louise, Louise , 10 ans, Georges, 7 ans et Marcelle, Marcelle , 6 mois. Elle partageait sa maison avec Marie BOURDON, 27ans, dite Moaë Mo aë Pen Du D u et son fils Pierre 4ans. (Archives départementales du Finistère : Recensement de 1911) Archives Départementales du Finistère "Le Progrès du Finistère" Madame GUEGUEN était à sa fenêtre, dans sa maison située juste de l'autre côté de la route; elle fut très marquée par ce drame qui se déroula sous ses yeux. Michel GUEGUEN, son mari, perdit la vie ce jour là, mais la fillette fut ranimée, sans doute grâce à lui. Elle eut la paume des mains brûlée. Au moment de l'accident, Il y avait 4 enfants au foyer de Michel et Marie Jeanne GUEGUEN - Jean Louis Louis, , 19 ans surnommé plus tard " Jean Pouf " - Marie, Marie , 13 ans 1/2 - Marguerite, Marguerite , 9 ans - Joséphine Joséphine, , 7 ans Ci-contre : Michel GUEGUEN à la bombarde, accompagné au biniou par Philibert GUEGUEN son demi-frère. Par la suite, son fils Jean Louis lui fit honneur. Derrière la maison du coiffeur Noun, juste en face de l'entrée de l'enclos paroissial, là où se faisaient les annonces officielles, on trouvait la maisonnette de Moaë Pen Du et celle De Michel GUEGUEN (sonneur mais aussi brodeur). Décision de la justice Transcription de 2 articles parus dans la presse Journal "Le Citoyen" "Audience du 14 mai 1912. Le Tribunal correctionnel a rendu son jugement dans l'affaire d'homicide involontaire pour laquelle comparaissait mardi dernier MM. Thévenet, directeur de l'usine électrique de Pont-L'Abbé – Audierne et Coïc, électricien. MM. Coïc et Thévenet sont condamnés chacun à une amende de 100 francs, ce dernier comme civilement responsable de son employé. En outre, M. Thévenet entend prononcer contre lui une peine de 16 francs d'amende pour contravention relative à la non déclaration de décès du malheureux Guéguen à l'état civil dans les délais prescrits."