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Histoire et Patrimoine raconte :
Autrefois à Plozévet .....
N°11
LE TEMPS DES PETITS POIS
Ci-dessus, 4 générations sont au champ :
Jean Yves MORIS (1882-1971) dit "Tonton Maurice".
Marie Catherine GUEGUEN
l'arrière-plan, au centre ;
G UEGUEN sa femme (1887-1957), à l'arrière
elle porte juste le koef-bleo, bonnet servant à tenir les
es cheveux et à fixer la
coiffe.
Marie GOURRET
1955), mère de Marie Catherine ; elle porte la
G OURRET (1867-1955),
BIGOUDENN DILASENN et la petite collerette blanche qui lui est associée
associée.
Anne Marie MORIS
M ORIS épouse YOUINOU (en blanc). Son fils Roger est à sa droite.
Lise YOUINOU
Y OUINOU épouse de François COSQUER (mariés en 1937), belle sœur
d'Anne Marie, est en noir.
2001), fils tardif de
Le second enfant est très probablement René MORIS (1930-2001),
tonton Maurice et de Marie Catherine.
sur le site de la mairie de Plozévet : www.plozevet.fr
La famille MORIS à Kergoff vers 1939 (Voir page 4)
Au premier plan un très bel exemple de BIGOUDENN
BIGOUDEN DILASENN,
bigoudène sans lacets, caractéristique de Plozévet et d'une
partie de Landudec.2
Extrait de "Géographie
Géographie sociale d'une commune bretonne d'après les
délibérations de son conseil municipal", par Renée ROCHEFORT
OCHEFORT (enquêtes
pluridisciplinaires des années 1960) :
En mars 1861, il est dit que la récolte de Plozévet consiste en
légumes,
culture qui exige de grands soins, surtout en été, et l'on précise que
les
grands enfants y sont employés au sarclage.
En mai 1906, voici le mot que nous attendions, celui de petits pois.
pois Il est
prononcé à propos d'une dispense de période militaire du sieur P
PERENNOU,
de Lézavrec et les conseillers municipaux ajoutent à des arguments
d'ordre
familial, cette raison économique :
"L'époque
L'époque où il est appelé coïncide avec celle des grands travau
travaux de
printemps, sarclage, récolte des petits pois."
Mais il faut attendre les projets de voie ferrée du Sud Finistère pour
que nous
ayons une description précise de l'importance des cultures maraîchères
dans
la commune.
Voici ce qui est dit à propos de Plozévet :
"C'est
C'est un centre agricole très important dont les primeurs et produits
maraîchers sont régulièrement et directement
rectement écoulés sur Quimper ( (64 à 70
tonnes par semaine)..."
Le marché des petits pois du bourg est sans rival dans
l'arrondissement, voi
voire
re
peut-
peut - être dans le département. Il expédie en effet chaque année, deux
mois
durant, en mai, juin, juillet,
juillet , de 30 à 40 tonnes par jour de ce légume aux
usines de Quimper, Lorient, Nantes.
Nantes .
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Le courtier s'imposait, jusqu'à une date récente, comme l'intermédiaire
indispensable.
C'est l'évolution technique qui a modifié la fonction du courtier ; en
effet, avant
1947- 1948, les pois n'étaient pas battus dans les champs ; ils étaient
cueillis à
la main, mis en sacs et apportés chez
ch le courtier qui faisait le transport à l'usine
où les pois étaient battus. Avec l'apparition des
de batteuses installées dans les
zones à petits pois, le courtier a per
erdu son importance de jadis, mais il continue
à s'entremettre des affaires, prélevant une commission de 10%
1
environ sur les
transactions.
Le rendement étant de 8 tonnes (en gousses) à l'hectare,
l'h
on estime qu'en 1961,
année où le kilo de gousses a été
é payé
p
0,30 francs, le bénéfice du courtier, par
hectare, a été de 200 francs. Cette
Ce
commission, qui semble d'autant plus
inadmissible au paysan que le courtier n'est plus qu'un intermédiaire
fictif,
fi
ne
jouant pas, comme dans le centre
e Finistère,
F
par exemple, le rôle de directeur de
semis, de vendeur d'engrais et de transporteur."
On lit dans le journal Le Citoyen du 9 juillet 1910 :
" Chaque jour, de 2 à 4 heures, notre bourg présente l'aspect le plus
animé ; les
marchands sont nombreux autour des voitures chargées de sacs de pois
arrivant à chaque instant. On y remarque les représentants
résentants des maiso
maisons
AUDIGAN d'Audierne ; GAUTIER de Pouldreuzic ; HENAFF de Pouldavid ;
SAUPIQUET de Quimper ; DELORY de Béziers ; CARNOIS de Lorient.
Lorient."
Toujours dans les enquêtes pluridisciplinaires, Colette LEQUIN
LEQUIN-RIMBAULD
écrivait :
"La totalité de la production s'en va vers les conserveries qui
possèdent depuis
plusieurs années des stations de battage sur les lieux même de la
récolte :
LARZUL de Plozévet ; RAPHALEN de Plonéour-Lanvern ; La
a COOP d'A
d'Audierne
et HENAFF de Pouldreuzic absorbent la majeure partie de la production.
Chargement des petits pois - 1900
La récolte manuelle des petits pois était très longue et nécessitait
une
nombreuse main d'œuvre.
Le travail était généralement réalis
alisé par les membres de la famille. Les plus
jeunes et les anciens y participaient.