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Les clairons sonnent " Aux Champs " ; les musiciens jouent la "
Marseillaise ",
puis le cortège se forme tandis que les cors s de chasse se font
entendre. Le
cortège s’ébranle, il se dirige vers l’église où a lieu un service
solennel en
l’honneur des morts de la guerre. Les musiciens sont à la tête du
cortège ;
viennent ensuite, encadrés par les gymnastes de l’A.S., les anciens
combattants
et leur drapeau, les drapeaux de l’ " Amicale Scolaire ", , des
Vétérans de 1870
1870-
71 et les Médaillés militaires, puis les autorités. La foule suit,
nombreuse.
L’église est trop petite pour recevoir tout le monde ; nombreux s sont
ceux qui
doivent rester aux portes écouter la messe. M. le Recteur officie,
L’abbé l’Hostis
rend, en breton, un émouvant hommage aux morts de la commu
commune.
A l’issue du service religieux, le clergé et les autorités viennen
viennent se ranger devant
le monument.........
.......Le
Le mausolée est d’une beauté admirable, en sa simplicité rustique.
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Histoire et Patrimoine raconte :
Autrefois à Plozévet .....
N° 16
Mise en place du monument
à la mémoire des enfants de la commune
" Morts pour la France "
A la fin de la cérémonie, le
e cortège se reforme et aux accents d’une marche
entraînante, se dirige vers le lieu du banquet.
Celui-ci, , qui réunit plus de 500 convives, est servi à l’usine
Larzul, que l’aimable
industriel a gracieusement
usement mise à la disposition de la municipalité.........
La salle, très spacieuse, est décorée avec
vec un art et un goût parfaits, de branches
de pins, d’oriflammes, de fleurs, etc....
Cinq grandes tables sont installées, occupant toute
e la longueur du bâtiment,
avec, , en plus, la table d’honneur disposée dans le sens de la
largeur.
Le menu composé et préparé
ré par M. S. Normand fait honneur au maître
cuisinier, le Vatel breton, et ajoute encore à sa renommée.
Durant le repas, la jeune et déjà bonne musique de Plozévet, sous
l’habile
direction du sympathique M. Gouiffès, secrétaire de mairie, ainsi que
l’Hall
l’Hallali
Quimpérois se sont fait entendre et applaudir à différentes reprises.
Les musiciens, il faut leur rendre cette justice, ont beaucoup
contribué au
succès de cette fête. "
En octobre
bre 1920, le conseil municipal décida de faire ériger un monument à la
mémoire
ire des soldats de la commune " Morts pour la Patrie ", un '' Monument
de
caractère artistique ''. Le maire
e propose de prévoir un crédit au budget
additionnel 1921, " un crédit aussi
ssi élevé que possible, afin que le monument
soit digne des enfants de la commune, trop nombreux hélas ! qui ont
fait à la
Patrie le sacrifice de leur vie ".
culpter ce monument qui représente la douleur
René QUILLIVIC,
Q UILLIVIC, fut choisi pour scul
des survivants.
Son modèle, Sébastien LE
L E GOUILL,
GOUILL , (1848-1930), de Kerzy, qui a perdu trois fils
et un gendre à la guerre.
Une inscription
n en langue bretonne est gravée dans la pierre :
DA GARET HON EUZ GRET, BRO C'HALL, BETEG MERVEL.
(Nous t'avons aimée, ô France, jusqu'à mourir pour toi.)2
Les noms de 201 disparus sont gravés de part et d’autre sur deux
plaques et
l’ancienne croix de fer qui surmontait jadis la chapelle
lle de La Trinité est incrustée
dans une dalle de granit posée sur le sol. Un menhir rappelant la
Bretagne se
dresse auprès de la statue.
A priori un menhir authentique, situé à Lestrouguy, devait convenir
parfaitement.
Il fut donc dégagé mais le transport se solda par un échec....
Il fut finalement abandonné dans un fossé en 1920, puis récupéré et
érigé dans
un jardin à Penker.
C’est une pierre choisie, en juillet 1922, dans
ns un champ de Kerrien (Troc'h
(Troc'h-
Krenn)
renn) qui sera charroyée avec peine à travers les champs jusqu’à la
route du
bourg par des chevaux de halage venus de Quimper. Les chevaux de
Plozévet
qui n’étaient pas habitués à travailler ensemble ne purent être
coordonnés.
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Les hommes ont utilisé des diables, des cordages et des rondins de
bois, sur
lesquels ils ont tiré la pierre jusqu'au bourg.
Coût total du monument :
14 000F pour René Quillivic et 11 866,40 pour l'entreprise Le Naour, de
Quimper.
Le 10 septembre
embre 1922,
1922
inauguration du monument
Des dalles de pierre entourent le menhir, , formant un cromlech,
considéré à
l'époque comme un symbole celtique, imaginé par René
né Quillivic et Georges Le
Bail; elles proviendraient d'un ancien dolmen.
Le hissage fut également assez artisanal : des poutres, des
échafaudages, des
treuils ; des câbles et des bras.
Ce moment resta longtemps gravé
é dans
da les mémoires
des anciens ; il fut vécu comme une fête en mémoire
des enfants et des amis disparus, une fête émouvante
et triste pour faire, ensemble, le deuil de ceux qui ne
sont pas revenus.
La musique a rythmé la journée qui s’est achevée par
un gigantesque banquet, comme
mme pour toute cérémonie qui se respecte !
On a pu lire dans le journal Le Citoyen :
" .....De bon matin le bourg revêt son
so cachet des jours de fête. Les façades des
maisons sont parées de verdure, , de
d guirlandes, de lanternes vénitiennes aux
couleurs multicolores. Le drapea
eau tricolore flotte à toutes les maisons.
L’affluence est déjà considérabl
ble au bourg, lorsque vers 10h, route de
Pont-l’Abbé,
l’Abbé, éclate soudain la sonnerie des clairons......
.......M. Le Bail, député – maire, entouré de ses adjoints MM. Cabillic
Cab
et Peuziat,
et de son conseil municipal, reçoit les autorités et les invités.