L'Atlantique est un paquebot de la Compagnie de Navigation SudAtlantique
(filiale de la Compagnie générale transatlantique) construit aux chantiers
de SaintNazaire et mis en service en 1930 sur la ligne des Antilles et de
l'Amérique du Sud. C'est alors le plus gros paquebot sur cette ligne, avec
environ 40 000 tonneaux. Incendie et remorquage Le 3 janvier 1933, en
route pour les chantiers où il doit subir une refonte, le navire prend feu
de nuit, à l'ouest de Guernesey. Les éléments de décorations comme les
panneaux laqués ou vernis ont contribué à la propagation de l'incendie et
par le dégagement de gaz toxiques ont rendu difficile son attaque. Il faut
quitter le navire ! Mais plusieurs hommes ne savaient pas nager. Ils
hésitaient. Le second capitaine demanda au commandant Schoofs
l'autorisation de se lancer le premier, pour montrer l'exemple. Il enjamba
la lisse, se saisit d'un filin et commença à descendre. On le vit un
instant, tourbillonnant dans le vide, puis il disparut dans les flots.
Quelques longues secondes passèrent et l'officier réapparut à la surface.
Il fut repêché, à demi évanoui, par une embarcation du Ford Castle.
Gustave Gaston racontera plus tard qu'il ne dut d'avoir la vie sauve qu'au
fait que, lorsqu'il émergea à la surface après son plongeon dans l'eau
glacée, il fit la planche, mains aux hanches, coudes écartés et genoux à
demi pliés, ce qui lui permit d'attendre les sauveteurs. À bord de
L'Achilles, Paul Dejoie réussit à convaincre le secondcapitaine d'un cargo
hollandais d'aller recueillir ces hommes en lui assurant qu'aucune
explosion de l'Atlantique n'était à craindre [...] Le navire est évacué et
l'épave va alors dériver plusieurs heures se dirigeant vers l'Angleterre
où l'on pense qu'il va s'échouer, avant que le vent ne le ramène en
Manche. Des remorqueurs français, allemands et hollandais se disputent
l'épave. [...] Au total, 19 marins sont portés disparus. L'épave restera 3
ans dans le port normand, assureurs et armateurs n'arrivant pas à se
mettre d'accord. Finalement considéré comme inutilisable, le navire est
démoli en 1936.[...] D'après les journaux « Le Citoyen » et « Ouest Eclair
» , d'après Wikipédia et d'après « Bernard Bernadac et Claude Molteni de
Villermont, L'Incendie de l'Atlantique, Marines Édition, Nantes, 1997 »
Histoire et Patrimoine raconte : Autrefois à Plozévet... N°36 Fortunes de
mer : des Plozévétiens au cœur des drames. La perte du ''Suffren'' le 26
novembre 1916. Un Plozévétien disparaît en mer A l'automne 1916,
l'Amirauté décidait de renvoyer le cuirassé Suffren, devenu obsolète, vers
l'Arsenal de Lorient où l'on devait soit procéder à sa remise en état,
soit le désarmer. De plus, deux années de guerre, une collision avec un
vapeur et le séjour qu'il venait d'effectuer dans la zone de combats des
Dardanelles, l'avaient considérablement éprouvé : Il ne pouvait plus se
déplacer à plus de 10 nœuds. Ce 26 novembre 1916, il était sans escorte au
large des côtes portugaises et le temps était très mauvais. Une torpille
allemande atteignit ses moteurs et le Suffren coula en quelques secondes,
entraînant ses 648 membres d'équipage. Plozévet vit disparaître un jeune
menuisier du bourg : Guillaume Michel Marie JULIEN, né le 26 février 1887
à Plozévet (Finistère), quartier maître charpentier sur le "Suffren",
matricule 87436. Page 1Mort pour la France le 26 novembre 1916 Disparu en
mer lors de la perte du "Suffren". Jugement le 13 juillet 1917 par le
tribunal de Brest. Transcription le 26 août 1917 à Brest. II Drame en
Manche en janvier 1933 : Le paquebot « Atlantic » flambe. Deux jeunes
hommes de Poulhan en réchappent. Un autre Bigouden fut parmi les victimes
: CorentinMarie AUTRET, fusilier, de Plovan. Toussaint BASTY eut plus de
chance, il fut débarqué avant le départ du cuirassé pour Lorient : [Né le
17 avril 1893 Kerrest – Plozévet, Décédé le 27 juillet 1966 Plozévet, 73
ans Marin pêcheur Manoeuvre] Photo du site « Maîtres du vent » En janvier
1933, « Le Citoyen » écrivait : « Les frères GLOAGUEN*, Corentin et Jean,
domiciliés à Poulhan, en Plozévet, chauffeurs à bord de « l'Atlantique »,
sont revenus dans leurs familles la semaine dernière. Ils ont réussi à se
sauver par un hublot et, après avoir nagé pendant une heure, ils ont été
recueillis par l'un des bateaux sauveteurs accouru sur les lieux. Les
frères Gloaguen étaient embarqués sur l'Atlantique depuis son premier
armement et ont effectué à bord du paquebot tous les voyages. » *
Corentin, né en 1903 et Jean, né en 1906, à Lestréouzien. (Fils de Henri
et de Marie Le Roy) Tous deux se sont mariés à Plouhinec.