Vers 1720,
le Ménez Gored
était un champ de bataille....
Ci dessous, un article paru en 3 épisodes, dans le journal "le Citoyen",
du 11 au 25 août 1927.
L'auteur, Jean SAVINA (1876-1949), fut professeur d'histoire à Douarnenez,
puis à Quimperlé. - Il était
membre de la Société archéologique du Finistère.
Des cartes et quelques notes ont été ajoutées et sont signalées.
François ALENO de Kersalic fut prêtre à Plozévet de 1704 à son
décès en 1729.
Il signait tantôt vicaire, recteur, ou ...prêtre indigne.
Le site Plozerche fournit d'autres informations sur M. Aleno de Kersalic.
.
Transcription (orthographe conservée)
Il y a deux siècles, messire François Aleno de Kersalic, cadet noble,
était recteur ou plus exactement ''vicaire
perpétuel'' de Plozévet.
Le recteur primitif chanoine de la cathédrale de Quimper, n’intervenait
guère dans l’administration de la paroisse, se
contentant de percevoir, au bout de l’an, les dîmes ou «gros fruits» de
son bénéfice. De fait, M. de Kersalic était le
recteur et, dans le langage courant, on lui donnait ce titre. Recteur, il
l’était même au sens le plus large du mot, au
temporel ou spirituel.
Prêtre d’un rigorisme tout janséniste, il eût voulu restaurer autour de
lui «la grande roideur des vieux
âges». Par excès d’humilité, à l’exemple de certains moines, longtemps, il
signa aux registres paroissiaux :
«Aleno prêtre indigne». Autoritaire et bourru, mais juste et brave homme
au fond, il assujettissait son
troupeau au joug de la plus rude discipline. Son renom d’impérieuse
énergie s’était répendue à cinq lieus à
la ronde. «Homme craint et redouté » disaient ses paroissiens, « il
faisait tout trembler sous le poids de son
autorité. Onques recteur ne fut plus respecté dans l’exercice d’une double
magistrature.
Cependant ce n’était pas l’opulence de M. de Kersalic qui en imposait à
ses paroissiens. Ce recteur et
les pauvres, ne recevant que la portion congrue. Mais M. De Kersalic
n’enviait pas la richesse de son
confrère de Plouhinec, pas même l’honnête aisance de son autre voisin, le
recteur de la minuscule paroisse
de Lababan. Ignorant tout esprit de lucre, il ne mesurait pas son zèle au
chiffre de ses revenus.
Par-dessus toute chose au monde, M. de Kersalic abhorrait les procès. Si
l’on l’avait écouté on eut
fermé tous les auditoires de Cornouaille et contraint les gens de loi à
chercher leur pain. Ce qui est sûr, c’est
que 30 recteurs de sa trempe eussent suffi pour réduire de moitié le prix
des charges de judicature dans toutl’évêché. Aussi des gens de chicanes,
surtout ceux de Pont-Croix et de Quimper ne le portaient-il pas dans
leur cœur. M. de Kersalic sans consommer car il ne comptait plus les
victoires remportées sur les fauteurs
de troubles et les plus redoutables chicaneurs.
Son dernier succès n’avait été ni le moins
glorieux ni le moins profitable, quoique gagné sur la
gente ovine, nous voulons dire que M. de Kersalic
mit un terme à la divagation des troupeaux de
moutons.
En dépit de leur réputation de douceur, on sait qu’il n’est point de bêtes
plus rebelles. Et puis, en fait
de vagabondage, les brebis bigoudennes l’ont toujours emporté sur toutes
les brebis du monde exception
faite peut-être des brebis capistes. C’était à croire qu’au contact des
pilleurs d’épaves elles avaient acquis
un penchant spécial pour la maraude. Quoiqu’il en fût, les parcelles
cultivées au voisinage des palues
souffraient de leurs incessantes déprédations. Ni entraves, ni barrières,
ni fossés n’arrêtaient leurs courses
folles à travers les champs de blé. En vérité, c’était un fléau dont on
gémissait depuis des siècles.
Le premier, M. de Kersalic entreprit de remédier au mal. Il demanda à son
presbytère tous les
mendiants ingambes de la paroisse. Il les distribua en quatre ou cinq
équipes qui devaient saisir, le long
des palues, entre Lestréouzien et Pellan, les troupeaux délinquants et les
amener au presbytère. Bientôt, les
moutons affluèrent à toute heure de jour comme de nuit. Jamais on avait vu
tant de moutons au bourg de
Plozévet. Le recteur en mis dans les étables, dans les écuries, dans les
granges, dans les cours, dans les
jardins. Il en eut mis jusque dans l’église, si les saints canons
n’avaient expressément interdit une telle
profanation. Un bêlement sans fin enragea bêtes et gens du pauvre bourg.
Le recteur en souffrait le premier
les allées et venues, le vacarme lui avaient fait perdre tout sommeil. Il
demeura cependant inébranlable :
on ne pouvait libérer les troupeaux que contre une juste et préalable
amende.
La justice du recteur était expéditive et gratuite, mais la gratuité ne
s’étendait pas aux auxiliaires de
sa juridiction. Aussi les mendiants étaient en liesse: leurs recettes
quotidiennes surpassaient des vacations
ordinaires des huissiers, greffier ou notaires. Ces gains exorbitants ne
scandalisaient pas par le recteur ; il
le savait que le combat, vivement conduit, amènerait une prompte
capitulation. A l’épreuve, sa tactique se
révéla impeccable. A la première récidive, l’amende était doublé ; à la
seconde, (mais il n’y eut pas de
seconde récidive), la moitié des troupeaux devaient être conduite à la
foire et vendus au profit des
miséreux, sans oublier toutefois les saints de la paroisse.
Ainsi fut gagnée cette mémorable victoire. Désormais on fit si bonne garde
autour des
troupeaux qu’on n’entendit plus parler des moutons de Plozévet que pour
vanter la beauté
de leur toison ou la succulence de leurs gigots.
Pourtant le rude pasteur n’était pas pleinement satisfait :
Un autre fléau désolait encore un quartier de sa paroisse,
au terroir de Menez-Goret.Les parcelles sur le Ménez ( cadastre de 1828
archives de la mairie).
« Le Ménez-Gored » était un champ de bataille »
En effet, l’esprit de chicane se perpétuait dans les quatre damnés
villages de Kerelou,
Kerleunan, Leztréouzien et Kerhat.
Quoi qu’il fut sur le déclin, et peut-être même parce qu’il se sentait
trop vieillir, M. de Kersalic était
impatient de livrer un dernier combat et de mater les mutins de
Menez-Goret. Messire de Kersalic estimait que
ce serait là le couronnement de son œuvre.
Il ne se dissimulait pas la difficulté de la tâche. Ils allaient se
heurter à de « terribles mutins à
d’obstinés chicaneurs à des amateurs de procès ».Au fait, trois villages
seulement, Kerhat, Kerleunan et
Kerelou relevaient de la juridiction de M. de Kersalic; Lestréouzien était
au ressort de Monsieur de
Plouhinec. Mais entre les quatre villages, «aux terres entrelacées» il y
avait solidarité dans le désordre.
M. de Kersalic n’hésita pas à étendre sa juridiction temporelle sur les
gars de Lestréouzien.
Le menez-Goret, vaste palue située au bord de la mer, entre Kérelou et
Lestréouzien, était un
champ de bataille.
Depuis un temps immémorial, les gens des villages voisins y venaient
assidûment, à de courts
intervalles, vider leurs querelles. «De tristes accidents» en résultaient
d’ordinaire.
Anciennement tout ce quartier ayant appartenu au même seigneur foncier,
les parcelles labourables
étaient «entremêlées haut et bas». Mais les aliénations successives des
domaines contigus avaient laissé
subsister l’indivision des terres frostes. Les 12 domaniers de Kerhat,
Lestreouzien, Kerelou et Kerleunan
avaient donc la jouissance indivise d’immenses communaux, palud et
prateaux . Ces incultes qui tenaient
une grande place dans l’économie rurale n’étaient point «embonnés et
describés» dans les actesDans les prateaux il y avait des «viviers pour
rouir filaces, tremper et laver chanvre et lin». Sur la
palue de Menez-Goret paturaient des troupeaux de moutons. Puis, «chacun y
prenait annuellement, dans la
saison convenable, les mottes nécessaires pour les stus(?) de sa terre, le
bois de chauffage qui pouvaient
s’y trouver et y mettait des goémons pris et ramassé dans la mer et côte
adjacente.» Ces goémons étaient
précieux comme engrais . «Nous mettons, disent les paysans, sur la dite
palue quelques goémons bien
utiles, périssable à la grève d’où il faut les enlever au plus tôt, comme
un don de Dieu qu’il ne faut pas
négliger.»
Les longues procédures engagées au sujet de Menez-Goret nous renseignent
sur les causes des
querelles paysannes chacun appliquant la maxime reçu des procureurs :
«Quod commune est, meum
est», on se disputait les meilleurs lots. «Les plus forts et les plus
arrogants s’emparent de ce qu’ils veulent
et des endroits les plus commodes pour en ôter les mottes et bois et y
mettre leurs goémons, s’emparent
même de plus qu’il ne leur en peut compèter(?) charroyant goémons en l’un
ou l’autre endroit, à leur
fantaisie et suivant leur caprice, empêchant les autres de jouir de leur
droit et de profiter des goémons
qu’ils ramassent en travaillant jour et nuit.» Des vols aussi se
pratiquaient. De là, de perpétuels débats, une
guerre sournoise et sans trêve où les injures et les coups ne servaient
qu’à entretenir l’ardeur des
adversaires.
Spectacles lugubres que ces batailles livrées pour la conquête des épaves
et des goémons, dans les
nuits de tempête, sur la grève ou la lande rase, en face de la mer en
furie ! Visions d’enfer où la démence
des hommes surpassait la violence des flots !
Las de ces désordres qui lui donnaient des cauchemars, le terrible recteur
résolut d’y mettre un terme,
coûte que coûte. Trop longtemps, en dépit de son tempérament, Messire de
Kersalic avait patienté. Le
scandale avait trop duré, il fallait en finir cette fois. Et en attestait
tous les saints protecteurs du pays
bigouden : les derniers rebelles de Plozévet viendrait à résipiscence
avant la saint Michel, avant même le
pardon N.D. de Penhors, dût-il à cette fin, recourir aux voies de la plus
grande rigueur.
M. De Kersalic les vit individuellement. Il gagna les plus sages,
admonesta les entêtés et les violents.
Par tous il manifesta sa volonté inflexible d’établir, bon gré mal gré, la
paix dans toute la paroisse, puis il
leur donna rendez-vous sur la palue deux Menez-Goret.
Au jour à indiqué, M. De Kersalic fut exact au rendez-vous. On vit arriver
successivement Alain le
Goff de Kerhat-huella, Yves le Goff et Joseph Lucas de Kerhat-Izella,
Corentin le Gall et Jean Jeannic, de
Kerelou, Jean le Floch de Kerleunan, Alain Donnars de lestréouzien, puis
enfin un peu retardataires,
Joseph le Goff, Pierre le Floch, Guillaume Kerourédan, Alain Burel et
Alain Kerloch. Le recteur parla aux
12 domaniers avec une rude franchise. Nous ne saurions rapporter ses
propos avec fidélité : M. de Kersalic
n’avait pas coutume de mettre ses sermons sur le papier. Comme les hommes
d’action, il parlait peu,
écrivait moins encore. Toutefois un de ses confidents, Jean Le Touller,
notaire et procureur de la juridiction
du marquisat de pont-croix, nous a conservé la substance de cette harangue
:
« Vous êtes, leur dit le recteur, de maudits chicaneurs. Vous avez, plus
encore que vos pères, la
démangeaison de plaider. Voyez l’excès de votre aveuglement. Il est parmi
vous quelques brebis galeuses ;
je crains leur contagion. Qu’elles guérissent ou qu’elles se séparent du
troupeau. Vous devez jouir de vos
communaux et terres frostes en bons voisins, sans aucune querelle ni
procédure indécentes et contraires à
l’amitié qui doit être un des plus grands biens entre si proches voisins.
Vous devez nécessairement nourrir
une aimable société pour fréquenter jour et nuit vos terres entrelacées et
vous aider, au besoin, comme vos
auteurs l’ont de tout temps pratiqué dans leurs travaux. »
Nul n’osa contredire ce langage, mais nos paysans parurent plus étonnés
que persuadés. Une longue
expérience leur avait appris à ne point compter sur l’équité du voisin.
Chacun des tenanciers espérait que
la jouissance de la palue serait réservée à un ou deux villages à
l’exclusion des autres et, naturellement,
chacun, fort de sa possession quadragénaire, s’était déjà rangé au nombre
des privilégiés. La déception fut
grande : en somme, le recteur n’avait opéré aucun miracle.
Messire de Kersalic compris qu’a prêcher de tels réfractaires, il perdait
son temps . Puisqu’il en était
ainsi, il imposait une solution radicale : le partage. Et ce partage, il
entendait y procéder lui-même, sans
délai, sans en informer même les hauts et puissants seigneurs, M. le Comte
de Douges, M.M. le Baillis de
Porsaluden et de Keratry dont relevaient ces terres. Malheur à qui
dorénavant élèverait la moindre
protestation !
Ceci se passait un samedi, vers la mi-août 1729. Le lendemain, au prône de
la grand’messe, l’abbé deKersalic annonça, « que pour tâcher de mettre le
bon ordre entre les domaniers de Kerhat, Kerleunan,
Kerelou et Lestréouzien, faire jouir chacun de sa contingente Kerloch et
prévenir tous les mauvais
accidents, des tenanciers desdits villages étaient invités à s’assembler
au Menez-Goret le quatrième
dimanche d’août, après battre, pour assister au partage de ladite montagne
en 12 loties, mesurées au
prorata de ce qui revient à chacun, à proportion de sa tenue.»
Trois jours durant, l’abbé de Kersalic arpenta en tous sens les landes et
prateaux du Menez-Goret. Au
crépuscule, sa silhouette mouvante dominait la Palue, solitaire, et l’on
eût dit un fantôme se livrant à
quelque besogne mystérieuse. Les paysans superstitieux qui épiaient ses
allées et venues étaient éloignés
de croire que de longs calculs pour la détermination des lots retenaient
si tard an Aotrou Persoun. Au vrai,
une lutte surhumaine se livrait sur la lande entre le saint homme et
l’esprit du mal et ce que des mesures et
les oreilles en pouvait percevoir n’était que rites et formules
d’exorcismes. Telle était la conviction des
paysans.
Le quatrième dimanche d’août, vêpres expédiées, Messire de Kersalic s’en
fut, à travers champs, à
Menez-Goret. Il n’était pas seul. Maitre Jean Le Touller, notaire et
procureur, noble hommes Yves Rogel,
arpenteur expert, qui se jour là avait déjeuné au presbytère,
l’accompagnaient. Bien entendu, ces deux
auxiliaires n’étaient là que pour la forme et seulement pour donner plus
de solennité au partage déjà
effectué par M. de Kersalic.
Une foule innombrable, telle qu’on n’en voit sur les palues qu’au pardon
de Penhors et de Sainte-
Anne, fermait tout l’horizon de Menez-Goret. Des théories de curieux
étaient venus là pour jouir du
spectacle insolite d’un recteur justicier prononçant ses arrêts, non pas
même sous un chêne mais sur la
croupe d’une montagne en face de l’océan.
Cependant MM. Le Touller et Rogel affectèrent de vérifier les mesures et
les calculs du recteur.
Vérification faite, il se trouva donc que le partage était exact et
judicieux. Aussitôt, «en témoignage de
consentement et satisfaction, tous les domaniers aidèrent à porter les
pierres bornales dans les frortages,
communaux, palues et prateaux ci-devant indivis.»« Les choisies faites de
l’agrément de toutes les
parties», la foule se dispersa.
Ce soir là, M. de Kersalic s’estima le plus heureux des recteurs : la paix
régnait dans la paroisse et,
désormais, nul souci d’ordre profane ne troublerait son repos.
Hélas ! en ce bas monde, le mal seul est durable.
M de Kersalic mourut l’année suivante, chargé d’ans et épuisé par les
fatigues d’un long et double
ministère. La paix de menez-Goret dura autant que l’abbé de Kersalic. Lui
vivant, personne ne broncha,
mais sa mort ouvrit une nouvelle ère de querelles et de procès. Le
ci-devant recteur avait professé un
superbe dédain pour les grimoires des notaires et procureurs et ainsi il
se rendit grandement coupable, car
il omit de faire comparoir les gars de Kerhat-Kerelou en l’étude de Me Le
Touller pour parfaire et ratifier
en due forme le fameux partage.
Le nouveau recteur** eut beau les supplier, même pronalement, de réparer,
au plus tôt cet oubli : ce
fut en vain. « Les pierres bornales furent arrachées par les malveillants
pour continuer, par usurpation, les
indues jouissances.» et, suprême injure à la mémoire de messire de
Kersalic, ces mécréants, éternels
mutins et rebelles, réclamaient la liberté de plaider et, au besoin, celle
de se battre et de s’entre-tuer sur le
Menez-Goret.Compléments :
1- Pierre Trépos, 15 ans,
donne son avis sur cet article....
Pierre Trépos est né le 31 janvier 1913 à Plozevet;
Fils d'un agriculteur du village de Kerhat, il a fait ses études à Quimper
Il obtiendra l'agrégation d'anglais en 1946. En 1959 il es nommé
professeur titulaire en langue celtique à la faculté de Rennes
Il décède en 1966.
2- Voici l'inventaire après décès des biens du recteur Aléno:
1NVENTAIRE-SOMMAIRE DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES ANTERIEURES A 1790
Série B- Présidial de Quimper_
1 paire de pistolets estimés 20 livres
1 fusil 15 livres
5 douzaines de serviette de lin neuves 40 livres
18 serviettes et 2 nappes de toile de Pontivy 40 livres 10 sous ;
9 douzaines de serviettes de chanvre neuves 40 livres 10 sous.
30 nappes de chanvre neuves 45 livres.
19 nappes de lin 19 livres.
8 draps de chanvre 20 livres
38 draps de lin 152 livres
1 charrette neuve ferrée avec 2 chartils 20 livres
1 selle à homme avec sa housse de peau, des fontes de pistolets,
1 bride et des courroies 10 livres
3-
2 chevaux de 5 ans 190 livres.
8 vaches 126 livres
1 minot 1?2 de sel 30 sous
9 charretées de fumier 3 livres
1 demi-livre de coton 5 sous
32 aunes de toile de chanvre 7 livres 10 sous
9 aunes de toile de Vitré 5 livres 18 sous
7 livres de fil de chanvre 7 livres 10 sous
6 livres 11/2 de fil d'étoupe 3 livres 10 sous
3 livres1/2 de lin 5 livres 5 sous
32 aunes
Murs de pierres au Ménez Gored vers 1940