Le Moulin à eau de Kerzuot 1820- Etat major 1828-Cadastre (mairie) Avant la Révolution 1724-1762 AD29- Présidial Yves Kersaudy, meunier du moulin à eau de Kerduot, en la paroisse de Plozévet, demandeur contre Yves Kersual, aux fins d'en obtenir, à titre d'indemnité pour avoir cessé de faire moudre son blé au moulin, le payement d'un boisseau d'avoine et d'un boisseau de blé noir. 1729-1769 AD29- Présidial Jean Kersaudy, meunier du moulin à eau de Kerduot, en la paroisse de Plozévet, demandeur contre Guillaume Larour, aux fins de le condamner à suivre le détroit de son moulin. Vers 1744-1753 Guillaume Kersaudy est meunier à Kersuot (+28 nov 1753) Guillaume Kersaudy •Né vers 1697 •Décédé le 28 novembre 1753 - Plozévet , à l’âge de peut-être 56 ans •Meunier au moulin de Kersuot Les enfants naissent à Goulien, Esquibien, puis en 1744 à Plozévet, dans des moulins. Jean Kersaudy est meunier en 1744 à Kersuot •Né en 1735 •Décédé le 6 novembre 1795- Lambabu . Plouhinec à l’âge de 57 ans •Meunier Jacques Kersaudy, fils de Jean et de Marie Branchu, naît le 7 janv 1771 au moulin de Kersuot. Il ira vivre à Plouhinec. La famille Kersaudy a sans doute été la dernière exploitante du vieux moulin de Kersuot.Vers 1775 Charles Le Guellec achète la ferme de Kerzuot et son modeste moulin qu'il va aménager. Au pignon de la maison on retrouve la date de 1776 1781 : deux roues sont en place . 1782 : quatre roues . puis viendra la cinquième roue alimentée par une vanne à grand débit (ar meilh braz) ] 1787 : Charles Le Guellec a fini de rebâtir le moulin. '' Le Moulin Lion, ou autrement Kerduot, profitté à titre de féage-noble par honorable homme Charles Le Guellec qui le fait battir. 1787. I H S" Dès lors, et jusqu'à nos jours, ce moulin et le manoir seront propriétés de ses descendants. EXTRAITS d'un article paru dans le journal paroissial Keleier, en juillet 1964. « En achetant la ferme de Kersuot Charles LE GUELLEC a acquis aussi le moulin, un moulin bien humble auquel il va redonner vie. S'il a montré son sens artistique dans la construction de la maison de Kerveillant, ici il verra grand et pratique, fonctionnel dirait-on aujourd'hui; Au départ un petit ruisseau issu du nord de la commune qui, après avoir arrosé les prairies verdoyantes, passe au bas de Kersuot, puis à Moulin Goff, avant de se jeter dans la baie d'Audierne à la plage du Canté. Plan du moulin de Kersuot : Une dérivation du ruisseau va permettre de l'utiliser sur une chute de douze mètres et de faire tourner les cinq roues du moulin. Pour cela il a fallu s'attaquer à la roche, creuser, déblayer et construire le premier bâtiment qui recevra les roues superposées. En 1781 il est debout et les premières roues sont en place. En 1782 apparaît la troisième roue ornée d'une tête de chevreuil, suivie bientôt de la quatrième.Toutes ces roues de moulin sont des roues dites "à pirouette", tournant horizontalement, utilisant dans leurs aubes, l'une après l'autre, la même chute d'eau. Une première vanne sur l'étang permettra de faire tourner les quatre roues superposées. Les meules constituées chacune par deux pierres meulières, sont prises directement par un axe vertical sur chaque roue. Chaque meule avait sa destination; du bas vers le haut moulin à blé noir, moulin à seigle, moulin à avoine, moulin à orge. Au cours des années suivantes, à angle droit avec la première construction, fut édifié le deuxième bâtiment. Il comprenait une partie inférieure, la cave, qui servait d'étable et d'écurie - on en voit encore l'entrée - un rez-de-chaussée auquel on accédait par un bel escalier de pierres et qui était divisé en deux parties, d'une part la cuisine et la salle à manger, d'autre part une grande pièce destinée à recevoir la cinquième roue, la roue du meilh braz. Cette roue à pirouette était alimentée par une seconde vanne à grand débit sur l'étang. Elle venait en aide aux autres au moment des grandes presses. Son écoulement rejoignait la première canalisation à hauteur du moulin à seigle. Un étage terminait ce bâtiment dont la charpente provenait de bois d'épaves : on y retrouve des gros clous de navire, de la peinture de bateau sur une poutre. Une gorgone en bois aux serpents enlacés autour de la tête, ancienne figure de proue, est toujours conservée au moulin de Kersuot. Elle servait à régler le débit de l'une des meules. Suivant le langage des meuniers elle remplissait le rôle de persoun. Cette construction, dont la façade est en pierres de taille, eut droit à une inscription fort soignée '' honorable homme Charles Le Guellec qui le fait battir. 1787. I H S'' Plus haut que l'inscription, dans le pignon, un sonneur de biniou à table devant une chopine de cidre. Kersuot était une très belle résidence. » En temps normal, l'eau accumulée dans l'étang permettait de faire tourner le moulin pendant six heures environ ; ce laps de temps écoulé, on refermait la vanne pour reconstituer les réserves pour le lendemain. Quand plusieurs meuniers étaient installés sur le même ruisseau, les meuniers étaient contraints de travailler l'un après l'autre : ils devaient en effet attendre que le meunier placé en amont laissât couler son eau et on envoyait souvent quelqu'un pour voir quand il ouvrait ses vannes, de manière à pouvoir se préparer à temps .Vers 1811 le moulin à eau fut doublé du moulin à vent dont les pierres provenaient de la tour de vigie de Kerascoët, dépendance de Ty-Varlen Il faisait 18 m de haut et 6m de diamètre. Il fut détruit en 1949, afin de récupérer les pierres, pour construire la maison neuve de la famille de René Le Guellec dit René-Meil-Kersuot) Les terres de Kersuot en 1798 Domaine de Kersuot – (arch. Départ. Quimper : 1Q687 2503) Archives du district relevées par Plozerche. « Le 11 janvier 1798 (22 nivose an 6), ce sont les terres dépendantes du domaine de Kersuot qui sont en vente. Ces terres appartenaient à une famille de riches propriétaires d'Erquy, les Visdelou de la ville Théart, [ici Xavier, lui aussi est sur la liste des émigrés.]. Elles contiennent : « 10 journeaux trois quart de terres chaudes y compris le fonds sous édifices soit 5,22 ha environ 1 journal trois quart sous pré et prateau (environ 85ares) 13 journeaux et demi de terres froides (6,56 ha) 4 journeaux (194,37ares) à prendre du côté oriental de la montagne de menez-meur : les arbres existants sur les dittes terres. » Le tout représente une surface d’une quinzaine d’hectare dont environ 5ha de terres labourables (terres chaudes). C’est une ferme de taille moyenne sachant qu’au-delà de la surface c’est la qualité des terres qui fait la différence. Ces terres sont exploitées à titre de domaine congéable par les héritiers d’Alain Tymen. La propriété a été estimée par un expert de l’administration Danielou et un expert de l’acquéreur, Piriou : Revenu net 100 francs et Capital : 2445 francs Les domaniers déjà présents pourront rester tant qu’ils y ont droit, donc en théorie jusqu’au terme du contrat qu’ils avaient signés avec le propriétaire spolié. »