Maires de Plozévet :
Une histoire de familles...
Partie 2
[1841- 1876]
1841-1843
Le Guellec Louis–Alain
(meunier à Kersuot)
Fils de Charles Le Guellec et Catherine Kerloch .
Né le 11.02.1803.au moulin de Kersuot ; Décédé le 17.07.0846.
Marié le 13.10. 1823 avec Anne Marguerite Strullu, fille du maire
Alain Strullu de Lessunus
Oncle de Jacques.
Gendre de Alain Strullu dont il a épousé la fille Anne Marguerite en
1823.
(Ce même jour Alain Strullu frère du maire, épouse Marianne Guellec,
nièce de Charles Le Guellec, sœur de Jacques)
Année 1842 : aucun conseil municipal n’est enregistré cette année là.
Le maire était malade. Jacques Le Guellec fut son
remplaçant pendant 2 mois, d’octobre à janvier 1843.
Le 6 novembre 1842, il publie l’arrêté qui suit :
Nous, Louis Le Guellec, Maire et officier de l’Etat Civil de la
commune de Plozévet, considérant que notre santé est en
mauvais état et que nous avons besoin de suivre un traitement
pendant une quinzaine de jours et qu’en conséquence nous ne
pouvons pendant cet espace de temps nous occuper des affaires
administratives de la dite commune avons arrêté et arrêtons ce
qui suit
Art.1 er
Le Sieur Le Guellec Jacques, notre premier adjoint, est par nous
désigné pour remplir les fonctions de Maire de la dite commune
pendant l’espace de quinze jours.
Art 2.
Expédition du présent arrêté sera transmis dans les 24 heures à
Monsieur le Préfet du finistère .
En mairie à Plozévet le 6 novembre 1842
Le maire de Plozévet
Le Guellec, maire.Nous Louis Le Guellec, maire et officier de l’Etat
Civil de la
commune de Plozévet, considérant que ma longue maladie et le
besoin de suivre un régime ordonné me met dans l’impossibilité
de vaquer à mes fonctions administratives dans la dite commune
de Plozévet, avons arrêté et arrêtons ce qui suit :
Article 1 er
Le Sieur Le Guellec Jacques, notre premier adjoint, est par nous
désigné pour remplir les fonctions de Maire de la dite commune
pendant l’espace de cinq semaines, c'est-à-dire jusqu’au
premier janvier mil huit cent quarante trois..
Article 2.
Expédition du présent arrêté sera transmis dans les 24 heures à
Monsieur le Préfet du finistère .
En mairie à Plozévet le 21 novembre 1842
Le maire de Plozévet
Le Guellec, maire.
J’accepte les fonctions ci-dessus,
avec le sceau de la Commune :
En 1843, Louis Alain le Guellec préside les conseils municipaux
jusqu’en novembre. Il reste conseiller municipal lorsque Jacques
Le Guellec (son neveu) devient maire en 1843. Louis Alain le Guellec
décède en 1846 et Jacques meurt en 1848, pendant son mandat.
1843-1848
Le Guellec Jacques
(Cultivateur- meunier à Brennizennec )
2 ème mandat
En 1843, le préfet légalise la situation en rappelant Jaques le Guellec
au poste de maire en octobre.
Ce dernier ne cache pas sa satisfaction et écrit :
« vous avez l’intention de me conférer les fonctions de maire. Je me
suis concerté avec les plus notables,
particulièrement avec le maire actuel et le nommé Julien . Je suis à
nouveau disposé à faire un sacrifice de mon
ministère afin de rétablir une seconde fois le bon ordre dans ma
commune. »
En février 1848 la république est proclamée et le suffrage universel
est établi pour les hommes de plus de
21ans
En avril, 700 plozévétiens allèrent voter à Plogastel, conduits par
leur maire et le recteur Le Louët , drapeau tricolore
déployé.
Des élections municipales ont lieu en juillet : 20 conseillers sur 21
sont élus par le peuple, le maire « nommé»
restant conseiller. Le 13 août les conseillers choisissent le maire et
ses deux adjoints par bulletins secrets et
individuels (les illettrés, encore très nombreux, faisaient remplir
leurs bulletins à l’extérieur par des hommes de
confiance) : Jacques Le Guellec reste maire. Pierre Julien devient son
premier adjoint, le citoyen Alain Le
Corre de Brumphuez est 2 e adjoint.
Liste du conseil municipal élu le 30 juillet 1848 . ( le maire lira,en
breton et en français, les instructions du préfetconcernant
l’installation du conseil.)
Corentin Mazo
Jean Le hénaff
Yves Le Goff
Jean Gentric
Pierre julien
Corentin Le Goff
Jean le Bourdon
Alain Tymen
Pierre Cabillic
Jean Le guellec
Jean Le guellec
Alain le Corre
Alain le Quéré
François Le Gouill
Mathieu Le Quéré
René Coroller
Jean Gentric
Jacques Le Dem
Abs
Christophe bolzer père
Louis Prigent
Lesneut
Kersy
Kerfurunic
Trohinel
Mengleux
Keringard
Trologot
Trébrévan
Kerhat
Rubiscou
Kermao
Brumphuez
Kervinou
Kerlaéron
Brumphuez
Trohinel
Queldrec
Kerhat
Keringard
kergoff
Election du maire et de ses adjoints par scrutin secret individuel (18
votants).
Jacques Le Guellec est élu maire avec 17 voix contre 1 à Pierre Julien.
Pierre Julien est 1 er adjoint (17voix) ; Alain le Corre est 2 ème
adjoint avec 12 voix contre 6 pour Alan Quéré.
Jacques Le Guellec décèdera le 03.11.1848.
1848-1865
Julien Pierre
( Cultivateur à Mengleux )
Né le 04.02.1806 à Mengleux.
Décédé le 20.12.1876 à Mengleux.
Marié le 30.06.1829 à Plozévet avec Marie Strullu de Lessunus, fille du
maire Allain Strullu
Fils de Pierre Julien et de Catherine Gentric.
Sa mère est Catherine Gentric , fille du maire Henry Gentric de
Brumphuez et veuve de Allain Strullu de Lessunus (frère du
maire de même nom ).
Cousin germain de son adjoint Allain Le Corre.
Il se trouve à la tête du conseil municipal après le décès de Jacques
Le Guellec.
Il sera élu maire le 19 novembre 1848 et deviendra le premier maire de
Plozévet, ELU par le peuple.
Pierre Julien laissera le souvenir d’un maire ferme et résolu,
n’hésitant pas à tenir tête au préfet à plusieurs reprises
La deuxième République sera brève. Après le Coup d’Etat de décembre
1851, une nouvelle Constitution promulguée en
janvier 1852, va renforcer l’autorité des préfets vis-à-vis des maires.
Pierre Julien devra demander l’autorisation de maintenir Alain Le Corre
et Alain Le Quéré (de Kervinou) dans leurs
fonctions de 1 er et 2 ème adjoint. La prestation de serment du maire
est instituée en octobre1852 :
Avec ses deux adjoints il doit jurer « obéissance à la Constitution et
fidélité au Président ». Un procès verbal de la
prestation de serment rédigée par le conseiller Yves Marie Fouillard
sera adressé au Préfet.
En décembre le Président devient l’Empereur Napoléon III, une nouvelle
prestation de serment sera
nécessaire en mars 1853, remplaçant « Président » par « Empereur ».
C’est Christophe Bolzer qui rédige le
procès verbal.
A la demande du Préfet, la commune (sans ressources) est obligée
d’acheter le drapeau et le buste de l’Empereur.
Le 08.07.1855 : Installation du maire et de ses adjoints.
Pour l’installation de Pierre Julien, maire, Christophe Bolzer remplace
le premier conseiller absent. (Le second
conseiller est illettré.)
Ils ont débité « Je jure obéissance à la constitution et fidélité à
l’Empereur »
E n 1855 Rolland Le Bail cède sa charge de notaire à son fils Lucien
Le 1 er octobre 1855, à la suite du décès d’Alain Le Corre, le
remplacement doit se faire avec l’accord du Préfet.
Parmi les trois « propriétaires » proposés par le maire, le Préfet
choisira Guillaume Le Berre, cultivateur,
41ans, 1 er conseiller municipal, 1000F de revenu. Il sera installé le
6 janvier 1856.
(les deux autres personnes étaient Michel Moris, aubergiste- marchand
de vin, 41ans, 2 ème conseiller, 600F de revenu et Jacques Le
Dem, cultivateur, 54ans 3 ème conseiller, 1200F de revenu).
Le 25 mai 1856, Pierre Julien demande au préfet de pourvoir au
remplacement de son 2 ème adjoint Alain Le
Quéré qu’une condamnation pour vol vient de priver de ses droits
civiques.
Les trois propositions sont : Michel Moris, Jacques Le Dem et Noël
Hénaff, né en 1817.. . Le premier aurait une
profession incompatible avec la fonction, le second causerait des
difficultés dans la police des goémons dont la récolte
est réglementée et il est natif de Plouhinec !
Trop c’est trop !! Pierre Julien, aidé par le recteur ose tenir tête au
préfet pour faire nommer Michel Moris qui prêtera
serment le 8 juin 1856 devant tous les conseillers parmi lesquels
Lucien Le Bail.
L’école est encore réservé à une partie infime de la population, la
maison d’école est en projet depuis
longtemps mais la commune n’a pas le financement et les « plus imposés
» qui forment la majorité du conseil
municipal ne veulent pas payer.
Etablissement de l’école mixte : par lettre du 23.07.1860 le préfet
engage la commune à faire construire une nouvelle
maison d’école. L’inspecteur juge que les dépenses engagées pour
réparer l’ancienne école seraient inutiles et
inefficaces.
Le conseil propose une école mixte des sœurs car :
La population est pour.
Malgré la bonne volonté de l’instituteur, l’école des garçons n’a
jamais eu de résultats à Plozévet.....
Les petites filles sont ignorantes et les ménages mal gérés .Ignorance
religieuse.
Les femmes sont livrées, plus que les hommes au vice dégradant de
l’ivrognerie.
Pas assez d’enfants pour alimenter 2 écoles à cause du manque de goût
pour l’instruction..
Les sœurs auront un double rôle : éducation et suivi sanitaire auprès
des très nombreux pauvres de Ploz.évet.
En janvier 1861 le conseil municipal écrit :
La commune est autorisée à bâtir une école assez vaste pour accueillir
tous les enfants de 5 à 13ans (550 environ) ;
Avis du conseil : il n’a pas les moyens pour une aussi vaste école.
Elle serait trop grande car Seulement 1⁄4 des enfants fréquenteront
l’école :
1/3 de la population se trouve à plus de 6km: trop long pour aller à
l’école par des chemins en mauvais état....il serait
imprudent d’y engager les enfants.
En bord de mer il n’y a pas de clôture et les enfants sont
indispensables pour garder les bestiaux.
A la belle saison les enfants sont indispensables au sarclage des
légumes.
Les domaniers ne sont pas assez riches pour payer des domestiques, il
est indispensable que les enfants les aident au champ.
Ils sont indispensables pour l’aide à la fabrication de la soude.
Le conseil est disposé à faire un sacrifice pour une école de 80 à 100
élèves.
Le 10 août 1860, Pierre Julien handicapé par une maladie des yeux
demande au préfet de le remplacer par
Lucien Le Bail. Refus net. La famille Le Bail est connue pour ses idées
républicaines.
En août 1960 : Installation du maire Mr Julien et des adjoints Moris et
Le Berre.
Le 2 septembre 1860 : Installation du conseil municipal :
Un vent de fronde semble souffler sur Plozévet : En juin 1862 Michel
Moris décède. Nicolas Bolzer est nommé pour le
remplacer mais refuse de prêter serment de fidélité à l’Empereur : il
sera « démissionné » aussitôt et remplacé par
Christophe Le Bolzer de Keringard, 1200F de revenus.Le 10 avril 1865
enfin, le premier adjoint Guillaume Le Berre est prié par le Préfet de
notifier à M. Julien la
suspension de ses fonctions par arrêté de Ministre de l’Intérieur.
NB. Les archives municipales de Plozévet contiennent un très grand
nombre de lettres et d’arrêtés émis pendant le
mandat de Pierre Julien. Cet abondant courrier témoigne de certains
aspects de la vie sociale de la commune à cette
époque.
1865-1870
Le Berre Guillaume
( Cultivateur à Brumphuez )
Il est de la même famille que les épouses de Henry Gentric et Charles
Le Guellec
Né en 1814 à Kergoz en Plouhinec. Décès le 26.05.1874 à Brumphuez
En 1836 à Plozévet, il épouse Marie Anne Le Quéré de
Brumphuez..
Les époux savaient signer le père et la mère du marié également.
Neveu de l’épouse de Henry Gentric.
Guillaume et Marie Anne ont eu 9 enfants, nés à Brumphuez. Les 5
premiers sont morts en bas âge. Le 6 èm, e Guillaume, époux de Perrine
Bolzer
de Kéringard a eu 8 enfants. Le 8 ème , Pascal devint prêtre en 1879,
vicaire à Moëllan puis à St Louis de Brest avant d’être aumonnier de
Ste
Marie à Quimper. Il fut enfin recteur de Pluguffan où il décéda en
1910.
(source : chanoine Perennez)
Le 9 ème enfant, né en 1857 n’a vécu que 19 jours.
Depuis 1855, il était adjoint au maire pendant le mandat de Pierre
Julien.
Nommé maire le 14 juillet 1865.
Après avoir annoncé sa révocation à Pierre Julien il remplit
provisoirement les fonctions de maire jusqu’à
son installation le 12 septembre. Le 17.12.1865 : Installation de
Christophe Bolzer comme adjoint ; le maire précise que c’est une
confusion
d’identité qui avait fait appeler Nicolas Bolzer à sa place... Quelques
mois plus tard, le conseil municipal a dû voter 820F pour payer le
rétablissement de l’état civil de
1863 et 1864 que Pierre Julien n’était plus en mesure de tenir.
L’an mil huit cent soixante cinq le trois décembre........
Le conseil municipal de Plozévet réuni ce jour, à l’effet de voter,
conformément à la lettre de
Monsieur Le Préfet en date du vingt huit novembre dernier, la somme de
huit cent vingt francs due
à Messieurs les juges de paix et greffier du canton de Plogastel St
germain et au greffier du tribunal
civil de Quimper pour le rétablissement des notes de l’état civil de
Plozévet, omis sur les registres
pour les années mil huit cent soixante trois et mil huit cent soixante
quatre,
Se refuse à faire peser sur les habitants de cette commune une charge
aussi lourde, ne voulant
point, du reste, admettre que celle-ci ait à supporter les peines
pécuniaires qui résultent d’actes
émanés d’un maire et d’un secrétaire dont il ne leur était pas donné de
surveiller les actes de ce
genre.
Du reste, le conseil avait dû avec regret maintenir à une époque de
laquelle doit dater le
commencement de ces omissions le maire dans la responsabilité duquel
elles ont été commises,
alors que celui-ci, sentant désormais son impuissance occasionnée par
des infirmités aurait dû
présenter sa démission .
Le juge de paix de Plogastel écrit au Préfet pour tenter d’obtenir la
nomination de Lucien Le Bail comme 1 er
adjoint , vantant au passage les mérites du maire qu’il vient de nommer
:
« Le Berre, homme sage, d’excellente conduite, sympathique à toute la
population, il a administré à la
satisfaction générale ». Peine perdue !
A sein du conseil municipal, le maire passait pour un « brave homme »
mais on lui reprochait d’être trop peusoucieux des intérêts communaux
et surtout de manquer d’initiatives. De plus il faisait figure d’homme
de
droite très clérical.
En 1870 l’Empire s’effondre, les républicains mettent en place un
gouvernement de défense nationale. La
réorganisation administrative de la République Française s’amorce
rapidement.
Le 14 septembre 1870 les membres du conseil municipal se réunissent
pour « Prêter serment d’obéissance
à la République et fidélité à ses Représentants ». La réunion est
présidée par Pierre Le Quéré, adjoint
délégué en l’absence du maire « empêché ».
Guillaume Le Berre est écarté le 16 septembre 1870.
Lucien Le Bail est maire, il prête serment le 20 septembre, la
Troisième République s’installe.
(15 jours plus tôt Guillaume Le Berre était désigné maire par le Préfet
; Lucien Le Bail était élu conseiller 17 ème sur 21.
Très vite la République a voulu asseoir son autorité en s’appuyant sur
des hommes ayant démontré un attachement sans
faille aux idées républicaines et en écartant rapidement les autres)
1870-1874
Le Bail Lucien
(notaire )
1 er mandat
En 1855, son père Rolland lui vend sa charge de notaire.
Né le 01.12.1828 à Pleyben ;
Marié le 14.07.1856 à Quimper avec Maria Laplace qui décède le
12.01.1898.
Notaire domicilié à Landudec.
En septembre 1870, dès la chute de l’Empire, Lucien Le Bail est nommé
maire par le préfet, la commune a besoin de
quelqu’un d’énergique au cas où « un revers accidentel de nos armes
surviendrait ». Il prête serment le 20 septembre.
La guerre, perdue par la France, s’achève en février 1871.
De nouvelles élections municipales ont lieu les 30 avril et 7 mai 1871.
On voit renaître l’opposition des « Le Guellec ». Une demande
d’annulation est transmise au préfet qui la rejette.
Voici la liste des reproches :
1. Des électeurs ont voté et n’avaient pas
21ans ;
2. De même des citoyens déchus de leurs
droits ;
3 . Le secrétaire a refusé de communiquer la
liste électorale permettant de vérifier si le
nombre de votants est égal à celui des votes
4. la « boîte du scrutin» n’était pas fermée à
deux serrures ;
5. les conseillers élus sont presque tous de la
même section et pris parmi les clients de
Monsieur le Bail ;
6. Il se trouve dans le conseil 6 à 8 beaux
frères ;
7. l’affiche convoquant les électeurs a été
déchirée avant le jour du scrutin ;
8. les cartes d’électeurs distribuées dans une
partie de la commune ne l’ont pas été dans
l’autre et n’ont pas été réclamées au moment
du vote.A cette é p oque le maire veille également à l'organisation du
scrutin, tant du point de vue matériel (tables, urnes, isoloirs),
que du point de vue de la constitution du bureau (présidents et
assesseurs). Il veille à ce que le vote s'effectue dans le calme
et la sérénité.
Jusqu'au milieu de la III e République, ces notions resteront
relatives. Les enveloppes ne sont pas obligatoires sous l'Empire
et seul le bulletin de vote du candidat officiel est blanc, ce qui
permet au maire de connaître le vote de chaque citoyen.
Aux débuts de la III e République, le scrutin dure deux jours. Pendant
la nuit, c'est le maire seul qui surveille l'urne. Les
Républicains y voient une atteinte portée à la sincérité du vote par
les monarchistes qui dominaient l'Assemblée à cette
époque et qui donc avaient voté cette loi sur la durée du scrutin. Les
citoyens désireux de voter pour des candidats
républicains étaient donc invités à ne voter que le deuxième jour, afin
de limiter la "tricherie".
C’est cette équipe municipale qui, la première, va demander au Préfet
le 18 février 1872, la création d’une école de garçons. Jusque
là l’école communale mixte était dirigée par des religieuses dans une
école en fort mauvais état.
Le 24 mai 1873, sous la pression des monarchistes le Président Thiers
doit démissionner, il est remplacé le jour même par le
Maréchal Mac-Mahon. Dès lors le Président, le Gouvernement, l’Assemblée
et l’Eglise catholique souhaitent la restauration mais
le Comte de Paris, le Comte de Chambord et les royalistes ne peuvent se
mettre d’accord et décident que Mac Mahon restera
président pendant 6 ans.
Lucien Le Bail est écarté par ce retour de flamme anti- républicain.
1874-1876
Le Goff Yves
(cultivateur à Kerfurunic)
Né en oct 1833 à Kerfurunic, fils de Yves et de J le Bourdon.
Epoux de Le Dem Catherine
(1839-1897, née à Kerhat) et dont la famille était originaire de
Plouhinec (Flibere )
Le père de Yves Le Goff est né en l’an 13 à Kergoz en Plouhinec et
décédé en 1867 à Kerfurunic., Il fut conseiller
municipal en même temps que Jacques Le Dem.
Sa grand-mère est Urbane Malscoët, petite fille du juge de paix Jean
Louis Malscoët qui écrivit le récit du naufrage
du vaisseau de Droits de L’Homme.
Le père, Jacques, et le grand père de Catherine savaient signer. (voir
les actes de mariage en 1826 et 1793 à
Plouhinec).
Maire suscité par le pouvoir. (arrêté préfectoral du 19 février 1874)
Sieur le Bolzer est 1 er adjoint.
Le 11.03.1874, Henry Gourlaouen est installé 2 ème adjoint (arrêté
ministériel du 26.02.1874). Il n’a jamais fait partie du conseil
municipal mais des renseignements confidentiels disent :
« Excellent homme, très estimé. Signalé de divers côtés et qui achèvera
de constituer, dans cette importante commune
jusqu’ici placée sous l’influence d’un notaire égaré par une vanité
exagérée, une municipalité sérieuse et sympathique à la
population... » (ANF 1b II Finistère)
Christophe Bolzer est nommé premier adjoint, Lucien Le Bail reste
conseiller municipal mais sera souvent absent.
En exécution de la loi du 12 août 1876 le conseil municipal se réunit
le 8 octobre pour élire un nouveau maire et 2 adjoints. Le vote
secret sur papier blanc se déroule sous la présidence de Yves Le
Guellec , le plus âgé.
En 1876 le maire demanda à Le Bail de faire liste commune, ce qui fut
refusé : c’était une lutte de parti à parti.
L’affrontement politique blancs-rouges est alors clair et total.En
avril 1876 le garde-champêtre démissionne, en septembre c’est le
secrétaire de mairie qui part, lassé par les tracasseries.
Le maire s’en plaint.
En octobre Lucien le Bail retrouve son poste.
Fin de la deuxième partie