Maires de Plozévet : Une histoire de familles... Partie 3 [1876-2020] 1876-1898 Le Bail Lucien « Notrou Bail » (notaire ) 2 ème mandat Retour au poste de maire en octobre 1876. Mac-Mahon et la Chambre des députés élue, républicaine se disputent le pouvoir. La Chambre est dissoute, 40 préfets et 1743 maires sont révoqués. Lucien Le Bail est révoqué le 10.09.1877 et remplacé par Christophe Bolzer « faisant foi de maire » et signant en qualité de maire, Lucien Le Bail restant simple conseiller. (Au banquet des Comices de Plogastel il avait osé porter un toast au candidat républicain Arnoult) Le 17 septembre il remercie le préfet d’avoir pris une telle mesure, lui laissant ainsi les mains libres pour préparer les prochaines élections ! Il signe Lucien Le Bail ancien maire élu . Il rentre à la mairie après la victoire des républicains et la démission de Mac Mahon. En 1878 le conseil comporte 23 membres : Le 21 janvier Lucien Le Bail est élu maire (21 voix sur 23). Pierre Kéravec et Auguste Guellec sont 1 er et 2 ème adjoints. Le 28 mars 1882, la grande loi sur l'organisation municipale (qui nous régit encore) est votée, et le maire est définitivement élu par le conseil municipal. Afin d'éclairer le choix des électeurs, il est convenu que la tête de liste aux élections municipales sera normalement la personne que les futurs conseillers municipaux choisiront pour maire. Le pouvoir central va alors constater que Guizot avait raison. Le maire ne dépendant plus pour son renouvellement à la tête de la ville, que de ses électeurs, il va se faire un défenseur de plus en plus zélé des intérêts locaux. C'est à cette époque que l'on peut dater les premières tournées offertes par le maire à ses administrés dans les bistrots. Le 01.11.1882, le conseil déclare : « le conseil municipal, considérant que l’école mixte de la commune est complètement occupée par les filles et que par suite les garçons sont tous privés d’instruction, à l’exception de quarante et quelques élèves occupés dans un local par Mr Gourlaouen , instituteur libre,....sollicite un instituteur titulaire à titre provisoire, la commune mettra à sa disposition un local ». La construction de l’école des garçons est enfin lancée... A partir de 1897, Lucien Le Bail sera souvent absent. Son épouse décèdera le 12.01.1898. Les adjoints président les conseils municipaux et le 27.11.1898, Pierre Kéravec faisait « foi de maire ».1898-1937 Le Bail Georges « Bail kozh » (avocat ) Georges, Hyacinthe, Auguste , Marie. Né le 15 juin 1857 à Quimper. Fils de Lucien et de Maria Laplace. Décédé le 3 février 1937 à Quimper . Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977) Député du Finistère de 1902 à 1928. Sénateur du Finistère de 1928 à 1937. Avocat, bâtonnier, Georges Le Bail accéda en 1898 à la mairie de Plozévet, succédant à son père qui y avait été porté en 1870 et qui, révoqué par le gouvernement du 16 mai pour son attachement à la République, y avait été rappelé par la confiance de ses concitoyens. Ce fut ensuite le Conseil général qui l'accueillit dans son sein. Cette même année, Georges Le Bail se présenta à la députation, mais il ne fut pas élu. Il tenta sa chance à nouveau en 1902, le 27 avril, dans la 1 re circonscription de Quimper, et recueillit 12.501 voix contre 8.624 à Delaporte, sur 21.203 votants. Il s'inscrivit au groupe de la gauche radicale. Il devait être réélu sans interruption jusqu'en 1928, date à laquelle il perdit tout à la fois son mandat de député et son mandat de conseiller général. C'est qu'il avait fondé en 1906 un hebdomadaire de propagande et de doctrine, le Citoyen, dans lequel il soutenait de rudes polémiques, et cela ne lui avait pas valu que des amitiés. Il eut cependant la joie de voir peu après son ancienne circonscription reprise par son second fils, prénommé lui aussi Georges. Pour lui, il ne se découragea pas, reprit le combat et se présenta le 16 décembre 1928 à une élection partielle pour remplacer Le Hars, sénateur, décédé. Il recueillit 628 voix contre 546 à Chauvel, au second tour, sur 1.343 suffrages exprimés. Il fut réélu le 20 octobre 1929. Président du comice agricole de Plogastel-Saint-Germain, président du syndicat des marins- pêcheurs de Douarnenez, on ne s'étonnera pas que Georges Le Bail, à la Chambre des députés, ait siégé à la commission de la marine. Il siégea aussi à la commission de la réforme judiciaire. Sur le plan local comme sur le plan national, il se préoccupa de la situation faite aux marins pêcheurs de Bretagne, de la protection de l'industrie française des conserves alimentaires et de l'acheminement du poisson frais par voie ferrée. II s'intéressa aussi, tout au long de son mandat, à la caisse des invalides de la marine, à la sécurité de la navigation maritime, au crédit maritime mutuel, au recrutement de l'armée de mer. Il fut membre de la commission d'enquête sur la catastrophe du Iéna, au sujet de laquelle il interpella le gouvernement ; il prit également part à la discussion de plusieurs interpellations sur la catastrophe du cuirassé Liberté et sur la question des poudres. Pendant la guerre de 1914, il refusa un poste de sous-secrétaire d'Etat pour demeurer président de la commission de la marine de guerre, où il estimait pouvoir faire oeuvre utile. Député, il vota contre la loi sur le repos hebdomadaire, pour l'assurance mutuelle agricole, contre la réintégration des cheminots, pour l'urgence des lois scolaires et accorda sa confiance aux cabinets Briand-Barthou, Briand-Girard et Caillaux. Au Sénat, son activité touchant aux questions maritimes se poursuivit, mais il s'intéressa également aux questions juridiques et notamment aux baux ruraux et aux questions touchant à l'instruction publique. Il mourut à Quimper le 3 février 1937. Georges Le Bail a consacré aux exploits de la brigade des fusiliers marins en 1870 un livre vibrant d'émoi et de fierté. Il a en outre publié : Une élection législative Moeurs électorales et une Etude sur les grands avocats politiques du XIX e siècle.  Georges Le Bail avait de nombreuses relations parmi les hommes politiques et les décideurs. A partir de ce début de 20 ème siècle Plozévet obtiendra des subventions pour développer ses infrastructures et pour favoriser l’instruction desjeunes. On lui reprocha cependant de ne rien faire pour la santé publique et l’hygiène et de ne pas faire plus rapidement de Plozévet une commune mieux équipée.  Socialement et économiquement Georges le Bail n’a pas toujours mis en pratique la législation sociale à laquelle il souscrivait. Les secours aux vieillards et l’assistance aux familles nombreuses, par exemple, ne furent pas immédiatement pris en charge par la commune, pas plus que les primes à la natalité. En 1910 pourtant, dans sa profession de foi il disait : « Mon long passé républicain vous est un garant de ma conduite future. Les lignes générales de mon programme tiennent en ces quelques brèves formules : scrutin majoritaire – réformes sociales – justice fiscale – laïcité absolue – défense nationale. Ma direction est nettement à gauche. Ma devise est celle du général républicain Hoche : des actes, non des paroles... »  Vers 1910 Plozévet était considérée comme une « fosse au lions » par le diocèse qui priva les paroissiens de la messe de la nuit de Noël, pendant plusieurs décennies. Parlant de la religion, Georges le Bail écrivait : « Dans ce pays où les vieilles traditions sont demeurées vivaces, on peut dire que la religion catholique n’a pas d’ennemis. Quant au clergé il n’en a d’autres que ceux qu’il se crée lui–même. Tous ou presque tous nos amis des campagnes bretonnes sont des catholiques attachés aux croyances et aux pratiques du culte catholique. Ils tiennent à ce que l’on respecte leur foi religieuse, mais ils se croient permis de réclamer un respect égal pour leur foi républicaine... » Georges Le Bail mesurait la place que conservait le recteur Guirriec à Plozévet et il redoutait la portée des sermons. En 1928, il vit l’ouverture d’une école catholique par le recteur Saliou, dans la commune.  Les élections au conseil général opposèrent souvent Le Bail à Hénaff. Elles furent chaque fois ponctuées d’incidents entrés dans la légende : manœuvres frauduleuses, contraintes, sévices, maquillage de listes, substitution d’urnes... incidents suivis de requêtes auprès de la Cour de Cassation et du conseil d’Etat. Quelques dates de la vie de la commune : en 1903, L’école des filles sera laïcisée, le cimetière sera translaté à la même époque. 1906 : Le maire vend un terrain, route de Quimper pour la création d’un bureau de poste. A la même époque la gestion et la redistribution des biens de la fabrique sont parfois source de discorde. 20.11.1909 : première proposition pour la construction d’une école à Lesneut. Chemins de fer Armoricains : Le « train carottes »ne rendra jamais de réels services à la population, pour les raisons précisées ci-dessus. En octobre 1935 le conseil général vote la disparition du train « carottes » à partir du 31 décembre. Le 13 août 1913, le conseil évoque le futur classement de la chapelle de la Trinité : « l’un des plus beaux monuments de l’architecture ogivale du 13 ème siècle dans notre région. Elle est située dans un fort joli site, au sommet d’un plateau qui domine le bourg au nord, de l’autre côté, la vielle voie romaine reliant Quimper au Cap Sizun , voie très fréquentée durant tout le moyen âge et naguère encore. L’ancienneté de la foire annuelle de la Trinité atteste également de l’origine lointaine du monument près duquel elle se tient. » 10 octobre 1922 : inauguration du monument « aux Morts de la guerre 14-18 », œuvre de René Quillivic. Juin 1923 : Mr Peuziat est commissaire enquêteur pour le projet de distribution de l’électricité. 01.10.1928 : ouverture de l’école libre. La municipalité ne voulait pas passer à l’heure nouvelle pour ne pas avantager la fréquentation de l’école libre. Construction de l’usine de conserve de légumes par M. Larzul. 1830 : Achat de la pompe à incendie de Quimper. 1930 : Reprise de la construction du môle de Pors Poulhan, si Plouhinec participe... 1933 : travaux reporté car Plouhinec refuse. 1933 : Construction de la nouvelle école de garçons, avec internat. Transferts de l’école des filles et de la mairie. 1934 : réglementation de la vitesse des automobiles.(<20km/h au bourg) 1935 : projet de distribution d’eau potable intercommunale à l’étude.1937-1952 Le Bail Albert Albert Henri Eugène Le Bail est né le 4 août 1898 à Quimper (Finistère) . (avocat ) Fils de Georges. Epoux de Jeanne Cabouat demeurant à Paris. Décédé le 31 août 1952 à Paris. Il est inhumé au cimetière de Plozévet. Croix de guerre 14/18 Croix de guerre 39/45 Légion d’honneur à titre militaire Ses études de droit sont interrompues en 14/18 quand il s’engage et combat au front. Il termine docteur en droit et diplômé de l’école libre des sciences politiques. Il devient avocat à la cours d’appel de Paris. Polyglotte, il plaide pour de nombreux pays européens. Conseiller municipal en 1929, puis adjoint au maire de Plonéour Lanvern . En 1932 il est élu député radical socialiste, il est réélu en 1936. Il siège à la commission de l’Enseignement, des Beaux Arts et de la Marine .Il se consacre à la défense de la marine marchande, de la pêche et des producteurs de pommes de terre. Le 7 mars 1937 Albert le Bail est élu maire. Le « Citoyen » rapporte sa première prise de parole [...] Et les cloches sonnèrent en l’honneur du nouveau maire. A Plozévet, le 22 août 1937 : Albert Le Bail inaugure la dalle commémorative du naufrage du vaisseau des « Droits de l’Homme » auprès de l’église. Ce même jour le ministre Jean Zay fêtera également l’inauguration du monument « Les sonneurs » de René Quillivic, cadeau de l’Etat à la commune sous le mandat de son père. Ce jour là aussi, fut inaugurée l’inscription « Ecole Georges Le Bail. » sur la façade de l’école des garçons. Photo de La Dépêche . MM. Albert Le Bail, Jean Zay, Le Gorgeu et M. le préfet Larquet.. En 1939, il s’engage à nouveau, combat en Belgique et aux Pays Bas, puis rentre en France après l’armistice. Le 10.07.1940 il vote contre les pleins pouvoirs à Pétain ; il prend la tête de la résistance locale mais le baillisme commence son déclin et ne se redressera pas. Délégué à l’Assemblée consultative provisoire, il est battu aux législatives de 1945. En 1952, après sa mort, le baillisme ne se maintiendra en place qu’en s’alliant à la droite . La vie à Plozévet pendant son mandat : quelques dates. 1937 : L’école des garçons devient « Ecole Georges Le Bail » ; inauguration de la statues des sonneurs et de l’inscription sur la dalle de la tombe des soldats du vaisseau « les Droits de l’Homme ». 1939 : construction du lavoir de St Délo. 1940 : L’école Georges Le Bail est occupée par les allemands. 1942 : acquisition de matériel de battage électrique. 1943 : acquisition de la station de chemin de fer. 1945 : Création d’une 1 ère année de cours complémentaire . 1945 : Demande d’installation d’une école rurale dans l’abri désaffecté du canot de sauvetage de Pors Poulhan 06.01.1945 : Alimentation en eau potable de la commune : pas lieu de l’étudier, presque tout le monde a un puits Motion de confiance au Général De Gaulle, Président du Gouvernement provisoire de la République « Le Conseil Municipal de Plozévet (Finistère), réuni sous la présidence de Mr Albert Le Bail, Maire, délégué de l’Assemblée consultative provisoire, exprime au nom de la population tout entière de Plozévet, à Monsieur Le général de Gaulle, Président du Gouvernement provisoire de la République, son admiration et sa reconnaissance. Les habitants de la côte bretonne, pendant les dures années d’oppression, d’humiliation et de servitude, avaient mis toute leur confiance en lui. Ils furent parmi les premiers de la Résistance, et beaucoup d’entre eux donnèrent pour la France et la République leur liberté et leur sang. Derrière le Général de Gaulle, auquel ils expriment leur entière confiance, ils sauront travailler et lutter pour la sauvegarde et le relèvement de leur pays. »1946 : Demande de création de 2 postes au C.C. ( lettres-anglais et sciences). Vœu pour une transformation du C.C. en collège moderne. Monument « Georges Le Bail : Emplacement du monument : Il sera en en face de la mairie, route d’Audierne.. 1946 : Création d’un cours post scolaire, agricole et ménager . Demande de Mme Fontignie, institutrice pourvue du certificat d’aptitude à l’enseignement agricole, à l’effet d’ouvrir ce cours. 1948 : Remerciements à M.Hernigou, ingénieur TPE, pour les conseils donnés pour transformer le terrain de la gare en place publique. 1950 : René Quillivic sculptera un monument pour les victimes de la guerre 39-45. Il propose la maquette ci_contre 11.11.1950 : Inauguration du monument. 1950 : Location d’un terrain à la SNCF pour y construire un local pour sa colo. Il servira de cantine pendant la période scolaire . 1951 : emprunt de 2 500 000F pour le brise lame de Pors Poulhan Conseil du 04.02.1951 : Indemnité de fonction du maire et des adjoints : 117 000f pour le maire. 36 000F pour le 1 er adjoint. 35 000F pour le 2 ème et le 3 ème adjoint.1952- 1959 Larzul Noël ( usinier ) Né à Plonéour Lanvern ou Douarnenez, en 1898. en présence des élus En 1926, il s’associe à M. Riou pour louer un terrain communal à la trinité pour y installer un vélodrome. Il demande l’autorisation de construire, à ses frais un mur en ciment pour masquer la vue du spectacle aux non payeurs. L’année suivante il réclame (en vain) de ne pas payer le loyer car aucune manifestation n’y a été organisée. (sources: conseils municipaux). Le 1 juin 1928, la mairie enregistre la déclaration de construction d’une usine de conserves de légumes à Lesplozévet. Elle ferma en 1964. E Morin écrit dans son journal de Plozévet que les lois sociales n’y furent jamais correctement appliquées. En 2010, l’ancienne usine abrite le matériel des pompiers. Il était déjà membre du conseil municipal au début du siècle, depuis 1925. En 1945 il fut élu 2 ème adjoint ; Le 1 er adjoint était le meunier Jean Le Guellec. Au premier tour, la liste de coalition radicale et socialiste obtient 926 voix, la liste communiste 774 et la liste blanche 630. Au second tour la plupart des « blancs » votent pour les radicaux socialistes. Alliance compromettante pour ce qui reste du baillisme... Après le décès de Albert Le Bail, en 1952, il fut élu maire le 10 octobre, par 21 voix pour 23 suffrages exprimés. En 1953 lors du renouvellement du conseil municipal, il obtint 14 voix pour 21 suffrages exprimés. Installation du conseil municipal. le 10.05.1953 Election d’un maire et de 2 adjoints. 21 bulletins, 21 suffrages exprimés. Election du maire : Larzul Noël 14 voix élu. Riou Pierre 6 Le Guellec Jean 1 1 er adjoint : Le Guellec Jean 14 élu Riou Pierre 6 Le Guellec Corentin 1 2ème adjoint : Le Guellec Corentin 14 élu Bourdon Henri 6 Peuziat Jean louis 1 .1959- 1971 Henry Hervé (instituteur, d’école) . En 1946 avec des élèves de 3 ème Monsieur Henry est né à Plogonnec le 24.11.1901. ; Décédé le.24.11.1983 à presque 82 ans . Instituteur, il obtient sa première nomination à Pouldreuzic en 1922. Un an plus tard il est nommé à Plozévet où il restera durant toute sa carrière qui se termina par la direction de l’école Georges le Bail , en remplacement de Monsieur Bouroullec admis à la retraite en 1951. Il fut secrétaire de l’amicale laïque et apporta sa contribution au succès des fêtes scolaires. Son épouse Yvonne, originaire de Plozévet, était institutrice à l’école publique. Lors des fêtes des écoles, elle accueillait parfois les séances d’habillage dans le grenier de sa maison, place de la gare. Avec son équipe municipale il demanda la création d’un collège d’enseignement général à Plozévet. Quelques années plus tard le collège Henri Le Moal ouvrait ses portes. Pendant son mandat l’électrification rurale et la desserte en eau potable se terminent. C’est Mr Henry qui fit démolir, cette nuit du 14 février 1966, la maison Kérisit, monument historique du ‘’bas du bourg’’. Un parking la remplace.... Jean Claude Le Bail s’y opposa, en vain. Une grande partie de la population y voyait un signe de la modernisation du bourg. (fin 2008, la mairie a enfin ( !) reçu le dossier de déclassement !!!)1971- 1989 Le Guellec Corentin ( directeur d’école) Descendant de Charles Le Guellec et Marie Kersual. Il fut conseiller municipal, puis adjoint, sous les mandats de ses trois prédécesseurs. Son épouse, Aline, enseigna à l’école de Pors Poulhan, puis à l’école publique du bourg. E xtrait de l’hommage rendu à Tin Guellec par son ami et voisin Pierrot Celton lors de la cérémonie des obsèques en 2003 “Corentin Le Guellec, né le 19 décembre 1918, était le cadet d’une famille de quatre enfants, de parents commerçants honorables et bien connus à Plozévet et dans le secteur du Cap-Sizun. Après ses études à l’école publique de Plozévet, il est admis à l’Ecole Primaire Supérieure de Pont l’Abbé d’où il revient en 1935 pour fréquenter le Cours Complémentaire de sa commune. C’était à la fois “la tête et les jambes”. Talentueux footballeur, il fut un excellent ailier gauche qui fit les beaux jours de la Plozévétienne. Admis à l’Ecole Normale de Quimper en 1937, il en fut élève en 1937-1938 et en 1938-1939, mais il n’y finit pas ses études, la mobilisation l’en empêchant : et c’est le conflit, la captivité dans le froid, en Prusse Orientale. Combien de fois notre esprit ne l’a-t-il pas accompagné lorsqu’il remémorait, avec ses dons de narrateur, les souvenirs d’une jeunesse passée au-delà de nos frontières ? Nous connaissions, les moindres détails, les péripéties qu’il avait vécues et qui l’avaient profondément marqué durant cette tranche de vie. A son retour en 1945, il fut nommé instituteur à Plozévet en classe de CE2 et devint Directeur de l’Ecole Georges Le Bail en1968, jusqu’à sa retraite en 1974, avec comme distinction honorifique celle de Chevalier des Palmes Académiques pour les nombreux services rendus à l’Education Nationale. Car, en plus de son métier d’enseignant et d’éducateur, il participait à toutes les activités liées à l’école : - Les kermesses avec le stand de pêche à la ligne qu’il tenait avec son épouse et qui lui donna le goût de taquiner, en fin connaisseur, le bar et la vieille. - Les pièces de théâtre où il excellait dans les rôles les plus délicats. - Les réunions qu’il animait en interprétant les chansons de Jean Ferrat, de Charles Trénet ou de Charles Aznavour en particulier, et de bien d’autres encore. Mais ses activités ne s’arrêtaient pas là. Très tôt il participa, en tant que conseiller ou adjoint, à la vie municipale sous les mandats de Messieurs Albert Le Bail, Noël Larzul et Hervé Henry jusqu’en1971, année où il gravit l’échelon supérieur, celui de Maire et il occupa cette fonction pendant 18 ans, jusqu’en 1989. Excellent administrateur, ses concitoyens n’eurent qu’à louer ses services : il sut gérer prudemment et avec efficacité les affaires communales. Doué de remarquables qualités pour nouer des relations, il usait volontiers d’euphémismes ou de formules imagées, teintées d’un brin d’humour afin de bannir de son vocabulaire la négation sèche et tranchante, le “non” catégorique. Aussi, n’a-t-il connu que des amis et leur présence ici, aujourd’hui, montre combien il était aimé. Sa simplicité, sa tolérance, sa convivialité, son abord facile faisait de lui un homme respectable, un ami de tous, que nous appelions par sympathie “Tin Guellec”, deux mots qui venaient tout droit du fond de notre cœur . Il fut, jusqu’à un passé récent, le porte-drapeau de la section locale des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre. Aujourd’hui, ce sont ses amis qui lui rendent les honneurs. Permettez-moi, au nom de tous, de présenter à son épouse Aline, à ses enfants et petits-enfants Jean-Paul, Marie-France et Laura, Nicole, Werner et Frank, et à toute la famille nos condoléances émues et sincères... “.1989- 2001 Le Floch Marcel ( Professeur de collège) Aux élections municipales de 1989, Trois listes étaient présentes au premier tour : La liste « union de la gauche » conduite par Marcel Le Floch qui fut élu avec 5 colistiers. la liste « Plozévet rénovation » conduite par Pierre Stéphan. la liste « d’ouverture et de progrès » conduite par Ange Bourdon. Au second tour, seules les deux premières listes présentaient des candidats, la première liste eut 9 élus dont Pierre Plouzennec, La seconde liste compta 8 élus. Aux élections municipales de 1995, Le maire est réélu. 1995 ; L’équipe municipale Au élections municipales de 2001 , (Plozévet : 2748 habitants ; 2408 inscrits). Trois listes se présentent : Gauche unie pour Plozévet menée par Pierre Plouzennec. Union de la gauche menée par Marcel Le Floch. Ensemble changeons Plozévet, menée par René Le Pape. 23 conseillers de la première liste sont élus dont 2 au premier tour. Pierre Plouzennec devient maire.2001- 2020 Plouzennec Pierre ( Inséminateur) Au élections municipales de 2001 , (Plozévet : 2748 habitants ; 2408 inscrits). Trois listes se présentent : Gauche unie pour Plozévet menée par Pierre Plouzennec. Union de la gauche menée par Marcel Le Floch. Ensemble changeons Plozévet, menée par René Le Pape. 23 conseillers de la première liste sont élus dont 2 au premier tour. Pierre Plouzennec devient maire. Il le restera jusqu'en 2020 2020- Gilles Kérézéon médecin généraliste Élu le 15 mars 2020 installé seulement le 26 mai , en raison de la pandémie de covid 19 Marcel Le Floch qui fut maire de 1989 à 2001 était son beau-père. Photo Le Télégramme Lors de l’élection des adjoints, Gilles Kérézéon a proposé une liste composée de Marithé Dufour, Paul Cornec, Françoise Saliou, Jean-Claude Marle, Karine Mourrain et Philippe Lucas. Ils ont été élus avec 18 voix pour et cinq votes blancs.