Autrefois à Plozévet...
De la Révolution à nos jours,
Maires et mairies
Les 14 et 22 décembre 1789, l’Assemblée Nationale de la Constituante décide que dans chaque commune, le corps
municipal (ancêtre du conseil municipal) comprend de 3 à 21 membres, élus au suffrage censitaire.
Le maire, élu directement par les électeurs de la commune, est membre du corps municipal qui dispose de vastes
compétences communales ( police de la propriété, salubrité et tranquillité publiques....) et d’État ( Répartition
des impôts, travaux publics, etc.).
Aux élections communales de février 1790, 1/5 des maires seront des curés.
Avec la Constitution Civile du Clergé, promulguée le 12 juillet 1790, le maire se voit confier des attributions qui
jusque là relevaient du curé.
C’est la loi du 22 pluviôse an VIII, complétée par l’arrêté du 2 pluviôse an IX, qui donne à la fonction de maire sa
définition moderne .
A Plozévet :
1780
1789
1791
Le 26 juin 1791, l'Assemblée Primaire se réunit en la chapelle de la Trinité
pour y élire quatre électeurs.
Charles LE GUELLEC, LE CERTEN Aîné et Yves CELTON, ayant été reconnus
les trois plus âgés sachant lire et écrire, sont désignés pour faire les billets de ceux
qui ne le savent pas et dépouiller les scrutins...
D'après la Constitution de 1791 l'administration communale comprend un corps
municipal, un maire, un procureur de la commune, des notables. La justice est
rendue par un juge de paix élu pour deux ans.
En 1792 Charles LE GUELLEC signe "Premier Officier municipal" sur les
registres de la commune, fonction qu'il exercera jusqu'en 1798. Un rapport du 16
février 1792 le désigne comme "Administrateur du District de Pont-Croix". Le 2
décembre, à l'élection du juge de paix il obtient 34 suffrages contre 113 à Jean-
Louis MALSCOUET. Charles déclare que l'élection est entachée de nullité mais
sa motion est repoussée.
A la fin du siècle il est "Percepteur des contributions révolutionnaires",
puis "Président de l'assemblée municipale" et en 1799, "Président de l'assemblée
cantonale".
En l'an VIII , la chapelle de la Trinité devenue bien national est achetée par Charles Le Guellec (qui l'a rachetée à Pierre Le
Bourdon). Elle est dans un très mauvais état.
Elle sera restituée vers 1813.
Au début de 1814 Napoléon revient en France et rétablit l’empire.
Pendant son exil, Louis XVIII avait nommé de nouveaux préfets mais ceux-ci n’ont pas la confiance de l’empereur ;
L’administration leur envoie un courrier demandant que les maires des communes de moins de 5000 habitants ne
soient plus nommés par eux mais soient élus par les habitants.
Pour les grandes villes, l’administration de l’empire fera elle-même les nominations.
La chapelle de la Trinité sera encore utilisée pour les votes :
'' Ce jour vingt neuf du mois de mai en vertu de l’extrait
du décret de l’assemblée nationale pour la constitution
des municipalités, et en vertu de la lettre de monsieur
le baron de l’empire , j’ordonnais l’assemblée de tous les habitans
a la chapelle de la trinité lieu convenable pour
voter premièrement à la nomination d’un président et
après leur avoir donné lecture des pièces concernantes
ne s’étant trouvé que le nombre de vingt deux votans
dont je me suis trouvé à avoir toutes les voix – [...] ''1793
Il est indispensable de trouver un local convenable au bourg :
Refus du clergé et du recteur Quillivic de louer le presbytère (maison Kérisit) pour les délibérations municipales
qui se tenaient souvent à l’église de la Trinité. Il n’y habitait pourtant plus.
Le maire écrit : « Selon la loi ce bien est aujourd’hui à la nation.... ».
Le 12 janvier 1793, Le Guellec, officier municipal, écrit au département pour demander un lieu décent pour les
réunions qui, jusque là, avaient lieu dans une maison de commerce où « il n’est pas facile, dans ces conditions, d’y
faire des délibérations en raison des buveurs ». En vain.
1793
anX
Septembre 1795
A. Hénaff, maire, demande l’achat du presbytère que l’administration départementale s’apprête à
vendre. En vain....
A cette époque les prêtres quittent Plozévet.
13.06.1833
Le recteur écrit : « c’est ce nouvel édifice ou la maison presbytérale proprement dite que M. le
Maire voudrait que je cédasse pour l’établissement de l’école primaire. Je m’y refuse ....
[...] Il existe à l’est des dépendances du presbytère un corps de bâtiments figurés sur le plan
sous la lettre C. La partie nord de ce bâtiment sur laquelle se trouve précisément cette lettre me
servait d’écurie. La partie sud séparée de l’autre par une ligne noire a servi et sert encore
de maison commune. C’est aussi le local ou l’instituteur fait ses écoles. »
13 08 1833
Le recteur écrit au préfet : « J’ai examiné la maison en question pour la maison d’école et la
mairie dont vous m’avez témoigner désirer l’élargissement, Je vous prie M. le Préfet de me
permettre quelques observations sur cet objet dont vos avez le plan Je pense qu’il serait bon et
mieux de faire un ajout en longueur...dont je donnerai volontiers le terrain nécessaire. »D'après les délibération des conseils municipaux et la presse locale :
1836
le recteur Buzaré vend la maison Perrot* pour 3000fr. à la commune pour y établir l’école et la
mairie, avec la condition de faire fermer les ouvertures donnant sur le presbytère.
En 1837, la commune n'avait pas les moyens de construire un nouveau bâtiment. Le conseil municipal
obtient l'autorisation du roi Louis Philippe pour acheter la maison Perrot pour y installer la mairie-école.
La salle de la mairie est à l'étage. Un cabinet la sépare de la salle de classe
* Construite en 1920 par le recteur Perrot, avec l'argent de la fabrique. Elle lui offrait un confort que n'avait pas le
presbytère
1844
L’école et la maison communale se dégradent.
Le maire, J. le Guellec vote des fonds pour une intervention rapide avec l’accord de la fabrique, pour
réparer la maison communale, l’école et les dépendances du presbytère.
1845
? Condamner les ouvertures de la maison d’école et de la mairie qui donnent sur le
presbytère nécessiterait de faire de nouvelles ouvertures. Il est proposé de les rétrocéder à
la fabrique qui en était propriétaire avant 1837, date de la vente à la commune.
? Avec l’argent et les prestations en nature des habitants, une construction plus convenable
pourrait être faite sur un terrain vague que la commune possède en face de l’église.
guéret névez terrain vague destiné à la construction de la mairie et de la maison d’école
1846
Présentation du plan de la nouvelle maison d’école et du devis par Mr Bigot ; Refus du conseil car la
mairie ne figure pas sur le plan.
1850
Présentation du mémoire de Mr Bigot pour le projet de maison d’école sur un terrain communal
au bourg. Montant 60F à prendre sur les fonds de 1850
1860
Proposition du conseil municipal : vente de l’actuel bâtiment d’école pour construire une nouvelle maison
d’école avec un appartement pour la mairie.
1861
Vente et acceptation des plans de la nouvelle mairie-école : votés.
1864 : ouverture de la mairie- école de la route d'Audierne.
1865 :
(matrice du cadastre, volume 1G5) : Parcelle 975, propriété de Henri Le Bars ; mairie- école
communale convertie en maison par Mr Normant
1881
Vote pour la création d’une nouvelle maison d’école pour les garçons
1884 - 85
L’école est presque finie (bâtiments de l’actuelle mairie)
La partie ouest de la mairie actuelle comporte un linteau où il est gravé « mairie ».
Quand exactement fut- elle mairie ?1933
Le 11.06.1933 le conseil municipal de Georges le Bail vote 17 000fr. pour transformer l’école des filles
en mairie, route d’Audierne. Inauguration de la nouvelle école des garçons : 5000fr.
On aura alors une mairie-poste et plus une mairie -école.
1935
Sortie N.O. par la cour, un jour de présence du percepteur.
1988
Le bâtiment de la rue d’Audierne est détruit. La mairie se déplace jusqu’à l’emplacement actuel
qu'elle occupe entièrement.
Le buste de Georges Le Bail et les Binious sont déplacés.Les Binious seront érigés sur la place de
l'église où ils seront plus facilement
visibles.
La statue de Georges Le Bail trouvera sa
place à l'est de la nouvelle mairie.
2019- 2020....
L'état de la mairie nécessite une complète
réhabilitation.
Une mairie provisoire est installée salle
Jules Ferry :
Photos issues du site de la mairie
Article du Télégramme