Autrefois à Plozévet ...
Le moulin Coing.
De Alain de Guengat à nos jours ....
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ORIGINE
Parmi les moulins de Plozévet dont il reste encore des traces, c'est le
plus ancien.
La première trace écrite évoquant le moulin
que nous ayons trouvée, date de 1546 :
Elle apparaît dans l'inventaire des biens de la
seigneurie du Quilliou, à Plogastel-St-Germain
lors de sa vente par Jacques de GUENGAT
à Jean du TYVARLEN de Landudec. [AD 44]
L'acte signale un autre moulin du Quilliou, à Ploudémet : le moulin du
Ros, inconnu....
Alain DE GUENGAT, père de JACQUES, épousa Marie DE TROMELIN et
fut un personnage éminent :
On le retrouve à l'occasion de la cérémonie qui eut lieu à Nantes le 13
mars 1514
pour la réception du cœur de la Reine Anne DE BRETAGNE, dont le corps
reposait dans les caveaux de Saint-Denis.
Déjà attaché à la personne de Claude DE FRANCE, comme maître-d'hôtel,
il fut
bientôt appelé aux mêmes fonctions près de FRANCOIS Ier, époux de
Claude.
La même année, en 1514, suite à une descente des Anglais au port de
Penmarc'h et
ceux-ci menaçant Quimper, Alain DE GUENGAT, avec ses troupes de Brest
grossies d'un nombreux contingent prélevé sur les paroisses côtières,
se met à la
poursuite de l'ennemi qu'il contraint à regagner ses navires demeurés
au port de
Kérity-Penmarc'h .
En 1518, son maître lui fit don d'une somme de 3.600 livres tournois, à
prendre sur les épaves d'un naufrage survenu près de Penhors en
Pouldreuzic.
La même année, en récompense des services qu'il a rendus au Roi au
cours de son
voyage en Bretagne, il reçoit donation de tous les profits qui peuvent
lui revenir du
naufrage de Penhors, quelle que soit la valeur des objets.
Arch . Loire Atlantique , B -Mandements, I ; fol.212
Vitrail de Plogonnec : St Allan présentant Alain de Guengat
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Et le temps a passé .....
Juste avant la Révolution, le moulin appartenait à la famille de
MOELLIEN qui émigra ..
Le 26 floréal an VII (9 mai 1799), le moulin fut vendu comme bien
national à Jean KEROUREDAN qui
l'exploitaitMariage - 15/09/1813 – Plozévet
KEROUREDAN Jean - Meunier, né le 12/10/1772 à Plozévet Domicilié à
Moulin Coign.
veuf de Marguerite KERAVEC (Veuve de Pierre Le Guellec...),
avec
LE CORRE Jeanne née le 18/03/1777 à Plozévet , domestique à Moulin
Coing
Elle décède le 30 juin 1813, meunière au moulin Coign. (52 ans).
Jean Kérourédan a une sœur, Marie Kérourédan (1762-1831) épouse de
Alain Le Guellec (1735-1807), neveu
de Charles Le Guellec. Des descendants de ce couple seront les meuniers
Le GUELLEC de Moulin Coing.
Corentin, petit-fils est évoqué plus loin.
Plus tard, par le jeu des alliances, des descendants de Charles Le
Guellec exploiteront le moulin Coign.
Le site et les bâtiments :
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Carte d'état-major 1820-1866- géoportail.
Le pont signalé sur la carte se situe en amont sur la rivière :
on t raversait donc la vallée en biais, vers Merros Huella.
Dessin de A Le Quéré
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L'année 1861 :
Incendie à Moulin Coing le 26 avril
Le maire Pierre Julien écrit :
« Monsieur Le Préfet ,
Le Maire de la commune de Plozévet s’empresse de porter à votre
connaissance que le 26 avril dernier à
sept heures du soir un incendie s’est manifesté en cette commune au
lieu du moulin Coign et a duré
pendant environ 3 heures avec une grande activité.
Deux maisons ont été atteintes par l’incendie.
• Celle portant le numéro 1187 (*) de la section C appartenant au sieur
POUCHOUX Jean
Baptiste où le feu s’est déclaré. Cette maison est entièrement
détruite, ainsi que la 2 ème portant le
n° 1187 bis de la même section qui, ayant servi autrefois de maison
d’habitation , était occupée
actuellement par les bestiaux dudit Pouchoux.
• La maison et ses dépendances étaient assurées ; la police d’assurance
portant le n° 11418 a été
passée entre le propriétaire et la compagnie mutuelle de Bretagne,
l’immeuble y est estimé
3000fr, le mobilier à 260fr.
Les pertes supportées par les victimes de cet incendie sont évaluées à
quatre mille francs pour le
sieur Pouchoux qui, outre son mobilier possédait encore dans l’un des
bouts de la maison
servant de moulin, environ 66 sacs d’orge, 4 de seigle, 1⁄4 de blé noir
et un peu de froment, tant
pour lui-même que pour les personnes qui font moudre à son moulin.
Le sieur Le GUELLEC Corentin demeurant au même lieu, et dont la maison
n’était distante du foyer del’incendie que d’une quinzaine de mètres, a
éprouvé un dommage de 300 fr environ.
Je vous prie, Monsieur le Préfet, de vouloir bien accorder à ces
personnes un secours sur les fonds
départementaux.
La cause de l’incendie est restée inconnue jusqu’à ce jour, et je suis
assuré qu’on ne peut l’attribuer à la
malveillance. [...] »
En 1856 : Il y a trois ménages à Moulin Coign . Corentin Le Guellec ,
cultivateur, sa famille et deux familles de
journaliers.
En 1861 : Il y a toujours Corentin et sa famille. Jean Baptiste
Pouchoux, meunier, arrive avec sa femme, un
enfant et un domestique.
En 1866 : Il y a deux foyers à Moulin Coign : Corentin Le Guellec est
cultivateur-meunier ;
Jean Baptiste Pouchoux est meunier.
En 1872 : Corentin est propriétaire- cultivateur ; Jean Baptiste est
propriétaire- meunier.
Jean Baptiste POUCHOUX, meunier de 42 ans (époux d'une petite-fille de
Charles Le Guellec) décède
au moulin Coing en juin 1873.
En 1873 Jean Le GUELLEC (recensé cultivateur) achète le moulin qui a
été reconstruit après l'incendie.
( Un linteau porte la date 1861).
En 1898, le moulin est transformé en moulin à roue verticale unique
entraînant un mécanisme qui fait tourner
trois paires de meules ( froment ; orge ; méteil ou blé noir).
L'énergie hydraulique étant insuffisante en été, en 1904 il lui est
adjoint un moteur thermique, puis électrique,
abrité dans le nouveau bâtiment qui a pris la place de l'ancien étang
A partir de 1928, le moulin est exploité par Alain Le QUERE, époux de
Germaine Lle GUELLEC, héritière
[arrière-petite-fille de Corentin (1817-1879) et de Catherine Guéguen]
L'activité s'arrêtera en 1962.
La roue du moulin (années 1960)
En 2012,
La toiture et une partie des murs sont détruits
par la tempête de 1987l'actuel propriétaire, Alain Le QUERE, descendant
du dernier meunier, a réalisé la réhabilitation des bâtiments en
faisant appel à des entreprises locales.
Il envisage, à terme, la reconstruction de la roue :