Autrefois à
Plozévet...
Les chemins menant au Bourg,
au milieu du 19 ème siècle.
Le début des années 1850 vit naître le désir de communiquer plus
rapidement avec Quimper,
Audierne et le pays bigouden. Le premier pont d' Audierne fut construit
entre 1854 et 1856 et les
travaux de la nouvelle route vers Pont-L'Abbé commencèrent en 1852.
Voici les décisions du conseil municipal de Pierre Julien :
En 1852 :
Pour le tracé de la route de P t L’Abbé à P t Croix par Plozévet (chemin
n°2): oui à l’unanimité.
Chemin de petite communication du Bourg à la mer : Accepté à l’unanimité .
En1856 :
Pour le nouveau tracé sur la commune du chemin de grande communication n°1
vers Quimper, contre à
l’unanimité. Un simple aménagement du chemin existant suffira. :
La population a été traumatisée par les expropriations et la gêne causée
par les travaux du chemin n°2.
Sur la carte de l'état-major de 1853, les chemins de grande communication
sont tracés en blanc. Le nouveau
tracé du chemin n°2, vers Pont L'Abbé, s'arrête en plein champ, avant
d'aborder les terres riches et la zone
accidentée de Brenizennec..
Le bourg n'a guère évolué depuis le 18 ème siècle : quelques maisons
entourent l'église, Kerfily est à l'est et
Lesplozévet au nord-ouest.
Les tracés des routes vers Quimper et Audierne n'ont pas été modifiés et
le chemin de la Trinité à Penmarc'h,
passant par Kerzavet et jalonné de calvaires, se distingue nettement sur
la carte de 1853.
Le cadastre de 1828 nous montre les chemins de grande communication n°1 et
n°2 qui se rejoignent au sud de
Kerfily Izella, au niveau du Leurquer.
Au sud on voit une fontaine, la seule fontaine potable du bourg ; les
autres, situées auprès de l'église, sont polluées
par le cimetière.Le Leurquer de Kerfily servait de place
publique, jusqu'au jour où, en 1846,
Michel Le Phuez décida de l'annexer en
affirmant qu'elle lui appartenait. Cette ''
affaire'' alla en justice et se termina par un
désistement de la commune qui ne
souhaitait pas l'arbitrage du Conseil d'Etat,
Michel Le Phuez ayant fourni les preuves
de sa bonne foi.
La commune déjà endettée, dût débourser
197,42 F* de procédure.
*le salaire annuel de l'instituteur était de
652F en 1862.
Au bourg,
la route conduisant à Pouldreuzic,
empruntait sensiblement le tracé de
l'actuelle rue de la Fontaine.
On distingue, ci-contre une ébauche de
tracé sur le cadastre détenu par la mairie.
Nous n'avons pas d'images de la fontaine.
Le lavoir, amélioré vers 1860, existait encore dans les
années 1960.
Jusqu'en 1950, il était fait de maçonnerie et de dalles de
pierre. Il fut ensuite ''modernisé'', bétonné, avant d'être
abandonné .
L'entretien des routes était assuré, la plupart du temps, par les paysans
de la commune qui donnaient deux
jours pour les travaux de terrassement et les charrois de pierres. (Deziou
hent)
Un impôt pouvait dispenser de cette corvée ceux qui n'étaient pas en
mesure de l'assurer mais, malgré cela,
l'entretien des chemins pesait très lourd dans le budget d'une commune
sans ressource et toujours endettée.L'image ci-dessous ( annotée au dos)
date de la fin du 19 ème siècle: les paysans, munis de marteaux, de pelles
et
de pioches, participent à la construction d'une route à Plozévet, sous la
surveillance de l'agent-voyer qui ne
semble pas être en tenue de travail...
Ces routes grossièrement empierrées restaient difficilement praticables en
hiver et demandaient un entretien
constant, d'autant plus que, selon les conseils municipaux, les cailloux
provenant des carrières de Plogastel
étaient de mauvaise qualité. On tenta, en vain, d'obtenir l'autorisation
de les remplacer par des galets de mer.
Une réglementation plus sévère concernant les roues et les essieux des
voitures sera mise en place au niveau
national. On parlera aussi de limitation de vitesse des véhicules ( Galop,
trot, pas...)
En 187
1852- Police du roulage (Extrait) :
« Palais des Tuileries, le 10 août 1852
Louis-Napoléon, Président de la République française,
décrète :
DISPOSITIONS APPLICABLES A TOUTES LES VOITURES.
ARTICLE PREMIER. - Les essieux des voitures ne pourront avoir plus de deux
mètres cinquante
(2m,50) de longueur, ni dépasser à leurs extrémités le moyeu de plus de
six centimètres (0m,60).
La saillie des moyeux, y compris celle de l'essieu, n'excédera pas de plus
de douze centimètres (0m,12)
le plan passant par le bord extérieur des bandes. Il est accordé une
tolérance de deux centimètres (0m,02)
sur cette saillie, pour les roues qui ont déjà fait un certain service.
ART 2. - Il est expressément défendu d'employer des clous à tête diamant.
Tout clou de bande sera rivé
à plat, et ne pourra, lorsqu'il sera posé à neuf, former une saillie de
plus de cinq millimètres (0m,005). »Alain Bosser de Kervinou dût payer une
contravention en avril 1860 :