Années
1910-1930 ....
... à propos de l'enseignement agricole à Plozévet.
1.
Promenade scolaire à Lanmarzin* en 1911.
*Lamarzin actuellement
Lanmarzin sur
le cadastre de 1838
On lit dans ''Le Citoyen '' :
Promenade scolaire. Exemple à suivre.
Le vendredi 5 janvier une vingtaine d'élèves de l'école publique ont été
conduits au village de Lanmarzin* pour suivre les diverses opérations de
plantation de pommiers.
Au bout de trois heures, ces enfants étaient tous au courant d'une
plantation rationnellement faite. M. Kerné, directeur d'école ,
accompagnait les élèves et M. Le Bail, maire, était présent.
On a profité de la circonstance pour donner aux écoliers des conseils
pratiques, et notamment à prélever un échantillon de terrain pour analyse
et pour leur enseigner quelques notions de droit rural pratique sur les
fossés et la largeur des douves et sur les caractères juridiques des
chemins
vicinaux ordinaires, des chemins ruraux classés et non classés et des
chemins d'exploitation.
Monsieur et Madame Kerné arrivèrent à Plozévet en 1907.
Ils enseignaient à Plouhinec en 1906.
Ils furent nommés à Quimper à la rentrée de 1913.
La municipalité de Georges Le Bail les félicita pour les excellents
résultats obtenus au certificat d'étude cette année là.
En mai 1923, le journal « Le Finistère » rendit hommage à M. Kerné pour
l'ensemble de sa carrière qui se termina à la
direction de l'école communale de la rue du Lycée.
Il fut nommé Chevalier de la légion d'Honneur au titre de l'enseignement.
* Le spécialiste des plantations et du greffage des pommiers était Pierre
Claquin, 34ans, époux de Marie-Jeanne Le Goff
Il était domanier de Georges Le Bail.
Voir page 3 des exemples de questions posées au certificat d'études au
début du 20ème siècle.2.
Conseil municipal - oct 1920
Enseignement agricole post-scolaire.
Le professeur est Mr Lécuyer, directeur. Il est rémunéré par l’état et le
département.
Le matériel est fourni par l’office départemental agricole. La commune
supporte les frais de fonctionnement et
d’installation. 200F pour 1920-1921.
10 août 1924 au conseil municipal :
Hommage du conseil à M Lécuyer, directeur d’école :
« Le conseil municipal de Plozévet rend hommage au zèle et à la valeur
professionnelle de
Mr Lécuyer, et lui exprime les regrets que lui cause son départ prochain.
Il demande à
l’administration de vouloir bien donner à Mr Lécuyer , comme successeur,
un instituteur
disposé à donner à l’enseignement de l’agriculture à l’école primaire la
place qu’elle doit
avoir dans le programme et à lui assurer par des démonstrations
appropriées , le maximum
d’efficacité pratique ».
« ...considérant qu’un enseignement agricole, donné par les instituteurs
aux élèves des
écoles primaires , en collaboration avec les agriculteurs les plus réputés
de la commune,
aurait les plus heureux effets au double point de vue de la fidélité des
paysans à la terre et
de la richesse générale de la nation. »
3. 1924 -
Décision du conseil municipal présidé par Georges Le Bail.
En août 1924, le conseil municipal fit observer que les champs étaient
envahis par les mauvaises herbes, en raison
de l'été pluvieux et du manque de main d'oeuvre dû à la guerre. Il
constata également que les céréales se
développaient mal et que les maladies de la pomme de terre entraînaient
des pertes considérables, aussi décida-il la
mise à disposition de pulvérisateurs
En octobre le conseil décida d'acheter des pulvérisateurs à tracteurs et à
dos d’homme, avec démonstration dans les
champs en 1925, par des équipes d’ouvriers, aux frais du département.
La ''chimie bienfaitrice'' faisait officiellement son entrée dans
l'agriculture de Plozévet, avec l'approbation de
tous. Enseignement agricole dans les écoles primaires : vœux pour un quota
d’élèves maîtres d’origine
rurale, dans les EN, où ils suivront un cours pratique d’agriculture
4.
1927- Les causeries de M. Loxq.
« Le Citoyen » écrit :
Causeries agricoles.-
M. Loxq, instituteur à Plozévet, a commencé une série de causeries qu'il
se propose de faire sur « les engrais » et leurs différentes applications.
Nous ne saurions trop inviter les cultivateurs à assister à ces
causeries, qui ont pour but, comme le dit notre conférencier,
non de leur apprendre à cultiver leurs champs, mais de leur
faire connaître des engrais qu'ils ignorent, et leur mode
d'application.5.
L'agriculture au certif' au début du 20 ème siècle:
En 1900, l'examen comporte trois épreuves écrites (dictée, calcul,
rédaction portant sur la morale,
l'histoire-géographie ou les sciences), une épreuve de couture pour les
filles, une épreuve de dessin ou
d'agriculture pour les garçons, des épreuves orales (lecture-récitation,
histoire-géographie). L'examen est
obtenu si le candidat obtient la moyenne aux épreuves écrites et la
moyenne à l'ensemble des épreuves.
Le zéro est éliminatoire. L'écriture est évaluée sur le texte de la
dictée.
Deux sujets d'agriculture :
6- Agriculture et horticulture
a). Qu'est-ce que le terreau ? Quels sont les principaux instruments du
jardinier ?
a'). quels sont les engrais les plus actifs ? Qu'est-ce que le guano et la
poudrette ?
En quoi consiste le pacage des moutons ?
a''). Qu'est-ce que la greffe en fente ? La greffe en écusson ? À quelle
époque fait-on cette greffe ?
Qu'est-ce que la greffe par approche ?