L'association HISTOIRE ET PATRIMOINE DE PLOZEVET présenteKOST AN AOD, PLOZEVED LA CÔTE DE PLOZEVETLes anciens disaient Paotr kost an aod, Bleo hir war e chod. Kentoc'h vanko bili e Kante. Les galets de Canté, on n'est pas prêts d'en manquer. Dans la notation des noms de lieux, nous avons tenu à garder la trace de certaines particularités de la prononciation locale du breton. Les gars de la côte, Tous des hirsutes.La Bigoudène Cette sculpture en granit, érigée devant Pors Poulhan, marque la limite nord du pays bigouden, comme l'indique l'inscription : L'inauguration de la Bigoudène, présidée par le Recteur d'Académie Henri Le Moal, eut lieu le 6 août 1961, en présence du sculpteur René Quillivic, dont ce fut l'une des dernières oeuvres, et d'Hervé Henry, maire de Plozévet. Parmi les invités se trouvaient Pierre Trépos, Pierre Hélias et de nombreuses personnalités de la commune et de toute la région, au milieu d'une foule de Plozévétiens et d'habitants des communes voisines. Note : L'inscription sur le monument est bien « Ama echu bro bigouden » mais la correction de la langue demande « Amañ echu ar vro vigoudenn »De PORS POULHAN à ar GORED Le bâtiment abri a été transformé en école de novembre 1946 à 1968 STATION DE SAUVETAGE C'est à Pors Poulhan, le 11 juillet 1926 qu'est inaugurée la nouvelle station de sauvetage. Le baptême du canot à avirons Jeanne David a lieu en présence du préfet et de différentes personnalités ; la marraine est Mme Le Bail et le parrain Quillivic, sculpteur originaire de Plouhinec. Ce jour-là, M. Saliou, recteur de Plozévet, monta sur le canot et remercia les Hospitaliers Sauveteurs Bretons du don qui venait d'être fait au petit port de Poulhan. La station fut supprimée après guerre ; seul, le bâtiment abri témoigne encore de la présence passée d'une station de sauvetage. Extrait de « Trois siècles de tempêtes et naufrages sur les côtes du pays bigouden »par Roland Chatain.1-AR PORZ DINDAN AN TI La crique sous la maison 2-AR GANOL DINDAN AN TI Le chenal sous la maison 3-AR PORZ BIHAN La petite crique 4-AR PORZ MOAN La crique étroite 9-AL LENNOU Les lavoirs (naturels) 5-PORZ AN TARO La crique du taureau 6-PORZ GROUEN La crique des graviers 7-KARREG PORZ GROUEN Le rocher de la crique des graviers 8-AR SKOUARN L'oreille En se promenant sur cette partie de la côte, hormis quelques traces de sentiers qui y conduisaient, il est bien difficile de nos jours d'imaginer, la mer ayant fait son lent travail d'érosion, que des anfractuosités dans quelques rochers aient pu constituer des lavoirs naturels. L'eau des sources coulant de la falaise approvisionnait ainsi ces lavoirs et Alexis Trépos se souvient encore avoir vu étant gamin, les femmes ,passant à travers champs pour couper au plus court, y venir laver leur linge. 11-FEUNTEUN AN DING-DONG La fontaine Ding-Dong 10-AR POULL-NEUÑV La piscine 12-AR GARREG GLAZ Le rocher bleu Alexis Trépos nous raconta un évènement qui aurait pu connaître une fin dramatique. En 1946, une mine marine, munition de guerre perdue en mer, est venue s'échouer dans les rochers entre ar garreg glaz et la 13-AR GARREG GLAZ VIHAN Le petit rocher bleu 14-AR GARREG GLAZ VRAZ Le grand rocher bleu côte. Alexis, adolescent à l'époque, se souvient avoir vu les anciens du quartier tenter d'immobiliser cette mine à l'aide de gaffes !!! Ne réussissant pas dans leur entreprise et l'heure du repas de midi approchant, tout le monde, acteurs et curieux venus nombreux, décida de quitter les lieux en se promettant de revenir plus tard. Ce ne fut pas nécessaire ; ce jour là, le repas de tous les foyers du voisinage fut ponctué par une énorme explosion qui fracassa quelques rochers qui en portent encore la trace............... Mais heureusement le rivage était désert !De ar GORED à ar GARREG SU 1-AR GORED Le barrage pour pêcherie (Pluriel : gorédou) ; Désigne en vieux breton la pêcherie : une retenue d'eau constituée par un barrage artificiel permettait, en des temps anciens, de récupérer les poissons retenus prisonniers à marée basse. NAUFRAGE DU « LE BRIX ET MESMIN » * 2-AR C'HEO BRAZ La grande cavité 3-AN TOULL TOST Le trou proche Le 21 mars 1951, le « Le Brix et Mesmin » solide chalutier de l'île de Groix, était en mer depuis une semaine avec, dans ses cales, une tonne de merlus et divers. A son bord, 9 hommes d'équipage tous Groizillons ; dans la nuit du 21 au 22 mars, alors que le bateau croise au large, un temps boucailleux s'abat sur la baie d'Audierne. A la passerelle, 2 hommes scrutent l'horizon cotonneux ; il est environ 2h du matin quand un fracas réveille tout l'équipage ; le bateau vient de talonner. On essaie en vain de le sortir de sa fâcheuse position à l'aide du moteur. Autour de la coque, Le LE BRIX ET MESMIN Photo : Le Télégramme se devinent des roches à fleur d'eau on distingue vaguement une forme de côte. La mer descendant, le bateau finit par s'immobiliser complètement. Il est 4h30 du matin ; le patron décide d'attirer l'attention des riverains en actionnant la corne de brume. Ce sont les patrons du bistrot « le biniou breton » qui seront les premiers sur les lieux du naufrage. Le chalutier est couché sur le côté bâbord, les mâts pointés vers la côte, la quille est en partie arrachée, une pâle d'hélice manque. Une aussière lancée du bord, est fixée à terre par les Plozévétiens et permettra aux membres de l'équipage de gagner la côte. La pêche fut débarquée et tout fut fait pour sauver le matériel et les appareils de pêche ; le moteur fut démonté mais le bateau ne put être récupéré. Extrait d'un article paru dans le Télégramme le 22 mars 2001 pour le cinquantenaire du naufrage.* LE BRIX, aviateur originaire de Baden (Morbihan), MESMIN, mécanicien et DORET prirent le départ du Bourget à bord du « Trait-d'Union II », pour rallier Tokyo en vue de battre le record mondial de distance en ligne droite. Le 12 septembre 1931, leur avion s'écrase au pied de l'Oural ; seul, DORET a pu sauter en parachute D'après un article paru dans l' Ouest Eclair le 13 septembre 1931. 4-TOULL AL LAPART 5-KANOL PER A' PAB La brèche de Lapart puis Le chenal de Pierre Le Pape ème à partir de la 2 guerre mondiale : TOULL AR BOCHED 6-AR GANOL VIHAN La brèche des Allemands Le petit chenal 9-AR GARREG VLEO Le rocher chevelu 11-AR C'HEO « BORD AR FORN » 12-POULL LANIG LARVOR La cavité « bouche de four » La mare d'Alain Larvor 7-AR GANOL VRAZ Le grand chenal 8-KARREG MATIAZ Le rocher de Mathias 10-AR GANOL ZON Le chenal profond 13-AR GARREG SU Le rocher noir Toponymes non localisés précisément, -KARREG FUTELL (pointe rocheuse devant la roselière de Pratmeur) Le rocher au sifflet -BAZENN AR FUTELL (près de la pointe du même nom) La basse au sifflet Extraits de « Toponymie nautique de la côte sud du Finistère » d'Alain Le Berre (1961)De ar GARREG SU à ar GARREG VRAN 1-AR GARREG SU Le rocher noir 2-AR GARREG RONT Le rocher rond 3-AR GARREG SU VIHAN Le petit rocher noir L'opiniâtreté des hommes habitant le « village » de Poulbrehen et qui possédaient une petite barque de pêche (7 à cette époque) est à l'origine du nom KANOL NEVEZ. En 1929 ( ?), afin de faciliter l'accès à la mer de leurs barques (annexes de sardiniers), ils eurent l'idée de creuser, à même les rochers, un passage artificiel à coups de dynamite !!!! aidés par Guillaume Lautrédou dit « Jacques Piti », qui en avait appris le maniement au cours de la Grande Guerre. Situé à une centaine de mètres de là, on peut toujours remarquer le lavoir réalisé à l'aide de quelques roches récupérées lors de ce dynamitage. 5-PORZ KERIBIN La crique de Kéribin « Keribin est un nom de personne » Emplacement du treuil : Probablement installé entre juillet 1928 et mai 1929 ; en effet, l'ingénieur des Ponts et Chaussées dans son rapport de juin 1928 recommandait l'installation du treuil avant la prochaine saison de pêche (la saison durait de mai à novembre) ; les frais nécessaires à cette installation ont été votés par la municipalité de Plozévet et la commission départementale à la fin de ce mois de juin. 4-AR GANOL NEVEZ Le nouveau chenal 6-POULL FAÑCH La mare de François 7-TOULL FAÑCH Le trou de François 8-AN TOULL GAD VRAZ Le grand gîte au lièvre 9-KERREG BINEG Les rochers couverts de goémon 10-AN TOULL GAD VIHAN Le petit gîte au lièvre LE V 719 DEVANT POULBREHEN Le 11 août 1944, quelques bateaux allemands (dont le patrouilleur V 719), fuyant la 11-AR BLÊNAYENN La plaine la rade de Brest, sont attaqués par 5 destroyers britanniques devant Tréguennec. Le V 719 malgré de gros dégâts, réussit à fuir vers le nord en longeant la côte jusqu'à Poulbrehen où l'ancre est jetée sur le banc de sable, à l'abri de Karreg su. Les blessés et les morts, une fois débarqués, sont regroupés dans la cour de Guillaume Nicolas et chez Roussel. Les 3 morts sont enterrés l'après-midi même au cimetière de Plozévet Le 12 août, au petit matin, le V 719 appareille avec à bord 6 hommes et leur commandant, et peut regagner la rade de Brest. D'après « Les clandestins de l'Iroise » de René Pichavant12-POULL AN HOC'H La mare au cochon 13-PORZEMBREVAL Porzembréval 14-AR GANOL VIHAN Le petit chenal 15-POULL KREIZ AR C'HERREG La mare au milieu des rochers 16-AR GANOL VRAZ Le grand chenal 17-KAMBR AR C'HURE La chambre du vicaire 18-AN TOULL KARR Le passage des charrettes 19-AN TOULL KARR NEVEZ Le nouveau passage des charrettes 20-KANOL YANN Le chenal de Jean Charroi du goémon au sortir d'un « toull karr » (Photo prise du Gored) 21-AR GARREG VRAN Le rocher au corbeau Peut être Le rocher aux moules (« begou bran », dans la région)De ar GARREG VRAN à KORN ar MONTAGN 1-AR GARREG VRAN Le rocher du corbeau ou peut être Le rocher aux moules (dans la région les moules sont appelées « bégou bran ») 2-AR GARREG SU 5-AR JARDIN 8-AR GANOL TREUZ Le rocher noir Le jardin Le chenal de traverse 3-KREIZ AN AOD 6-AR PORZ BRAZ 9-AR GANOL ZON Au milieu de la grève La grande crique Le chenal profond 4-AR GARREG KOUCHOU 7-AR C'HERREG MELEN 10-AR GARREG HOUARN 11-PORZ KANTE Le rocher aux bigorneaux Les rochers jaunes Le rocher de fer Le port de Canté En 1930, est réalisée l'installation du treuil de hissage des barques à l'anse de Canté (décision du conseil municipal du 26 mai 1929). Le 26 avril 1931,l'acquisition d'un terrain de 300m2 (sur lequel est installé le treuil), appartenant à M. Le Bihan, de Kerrest, est décidée par la commune avec participation du Département. Ce terrain servira à la remise des canots en hiver. Le 30 août 1931, la construction d'un "barrage" est projetée à la demande des marins pêcheurs. A l'époque, Canté est le port d'attache d'une dizaine de canots montés par une trentaine d'hommes d'équipage qui pratiquent la pêche de mai à novembre. En 1935, un déroctage et la construction d'un petit débarcadère sont réalisés par les usagers. Dans un rapport daté du 30 octobre 1936, les ingénieurs des T.P.E insistent sur l'importance du port qui abrite alors 14 canots montés par 60 hommes d'équipage. En 1936 encore selon ce même rapport, l'utilité de nouveaux travaux demandés par les usagers est reconnue. Il s'agit : 1°d'un déroctage dans le chenal d'accès à la crique (enlèvement de 200m 3 de rochers) et à l'entrée du chenal (enlèvement de 40m 3 de rochers). 2°du bétonnage du petit débarcadère construit en 1935. Porz KANTE dans les années 50 L'activité du port a cessé dans les années 50. L'association du port de Canté a pour projet la restauration des structures existantes.12-AR GARREG KREIZ VIHAN Le petit rocher central 13-AR GARREG KREIZ VRAZ Le grand rocher central LE MENHIR Monument commémorant le naufrage du vaisseau LES DROITS DE L'HOMME le 14 janvier 1797. Le treuil du port de CANTE 14-KARREG VRAZ KERBOURON encore appelé KARREG KORN AR MONTAGN Le grand rocher de Kerbouron Le rocher du coin de la montagne NAUFRAGE DU CORMORANT Des pillards se sont abattus sur l'épave du Cormorant, sur la côte de Plozévet et ont volé jusqu'aux légumes qui constituaient les provisions de bouche. Ils ont ensuite voulu barrer la route aux mareyeurs venus d'Audierne et de Douarnenez pour acheter le poisson qui se trouvait à bord du chalutier. Extrait d'un article paru dans le Finistère du 26 février 1910 Le lundi 14 février 1910, poussé par la tempête, un steamer chalutier anglais le Cormorant est venu s'échouer sur la côte de Canté, non loin du menhir Les Droits de l'Homme. Ce vapeur,de 400 tonneaux et dont l'équipage se composait de 9 hommes, venait de terminer sa pêche dans le golfe de Gascogne et faisait route vers Plymouth, son port d'attache. Le capitaine aurait, paraît-il, confondu le phare de Penmarch avec celui d'Ouessant et croyait rentrer en Manche, lorsque vers 9h du soir, il remarqua qu'il se trouvait parmi les brisants; il fit fonctionner sa sirène, mais à cause de la tempête,elle ne fut pas entendue. A 5h du matin, le navire faisait côte. Le bateau avait une très bonne pêche de merlus, grondins, rougets, soles, raies etc..... Les avaries ne sont pas très graves, mais on n'a malgré tout aucun espoir de le renflouer. D'après un article paru dans le Finistère le 19 février 1910 15-KORN AR MONTAGN Le coin de la montagneDe KORN ar MONTAGN à GOURINET 1-KORN AR MONTAGN Le coin de la montagne 2-LENN AN ILIZ L'étang de l'église 3-LENN AR PALUD L'étang de la palud Le ZEPHIR ECHOUAGE DU ZEPHIR Le 26 septembre 1985, le « Zéphir », chalutier du Guilvinec, est venu s'échouer sur la côte de Plozévet au lieu-dit Kerbouron. Le Zéphir rentrait de quatre jours de pêche au large des côtes britanniques. En pleine nuit, à 3h15, le chalutier a talonné une bande rocheuse dans le sud-est du menhir, alors que la mer était forte; cinq hommes étaient à bord lorsque l'accident s'est produit; les marins ont regagné la côte à bord d'un canot pneumatique. Extrait d'un article paru dans le Télégramme du 27 septembre 19854-PLATEAU DE KERISTENVET 5-AN TOULL LANN 8-AR GARREG WENN VIHAN Le trou à ajonc Le petit rocher blanc 6-AR GARREG WENN 9-AR GARREG PLAD Le rocher blanc Le rocher plat 7-AL LENN ARC'HANT 10-POULL MEILH BIHAN L'étang d'argent La petite mare au(x) mulet(s) 11-POULL MEILH BRAZ La grande mare au(x) mulet(s) LE V721 S'ECHOUE DEVANT PELLAN Le 23 août 1944, le V721 qui fait partie d'un convoi de bateaux allemands, quitte la rade de Brest en direction de Lorient. Des navires britanniques les attaquent dans la baie d' Audierne. Vers cinq heures, le V721 en feu finit par s'échouer sur les rochers de Pellan. Un blessé est recueilli chez Jean Bourdon ; 16 morts seront enterrés à Plozévet le 24 août ; les restes de ce bateau sont encore visibles à basse mer devant Pellan. D'après « les clandestins de l'Iroise » de René Picha Revue Cap Caval n°5 Le menhir des « Droits de l'Homme » Classé monument historique en 1881 Le 15 décembre 1796, une formidable flotte française, dont fait partie le vaisseau de 74 canons « Droits de l'Homme » quitte Brest afin d'aider les insurgés irlandais à se libérer de la domination anglaise. Le débarquement ne peut avoir lieu en raison du mauvais temps ; sur la route du retour, dans la baie d'Audierne, le « Droits de l'Homme » livre combat à 2 frégates anglaises. Le « 74 canons » s'échoue sur la côte de Plozévet ; les victimes sont nombreuses ; parmi les rescapés, un prisonnier anglais, le Major Elias Pipon, revint sur les lieux en 1840 et fit graver dans la pierre le souvenir de cette terrible épreuve.L'association Histoire et Patrimoine remercie : Les personnes qui l'ont aidée sur le terrain, à la collecte des noms de rochers : Alain ANSQUER et Alexis TREPOS (de Pors Poulhan au Gored ) Jean DADEN (du Gored à Porzembréval) Alain STEPHAN et Roger LE CORRE (de Porzembréval à Karreg vran) Jean LE QUERE (de Karreg vran à Kerrest) Jean BOURDON (de Kerrest à Gourinet) Témoignages recueillis de 2002 à 2004. Le service administratif de la mairie de PLOZEVET Et toutes les personnes lui ayant apporté leur concours. Fascicule réalisé et imprimé par l'association de 2004 à 2006.