À Plozévet autrefois . . .
Le temps des moissons : Quelques photos
Toutes les photos ont été prises à Plozévet , de la fin du 19ème à
1950.
En 1899, plein mois d' août, au cours de son déplacement à vélo,
d'Audierne à Pemmarc'h, Louis Rousselet fut
témoin de scènes de moissons qu'il a prises en photos. ( Voir, page 2,
les commentaires de la photo ci-dessus)
Ci-contre il s'agit probablement de la coupe du blé et de la confection
des gerbes .
C'est l'heure du repas de midi au pied d'une meule .
Il est précédé du bénédicité, comme c'était l'usage.
Jusqu' aux 1950, les céréales étaient
coupées à la faucheuse puis mises
en gerbes, souvent par les femmes.
Les faucheuses-lieuses feront leur
apparition un peu plus tard dans nos
campagnesCi- contre - dessin :
une publicité sur l'américanisation de l'agriculture
outre- atlantique, en 1888, extraite du
''dictionnaire illustré des machines agricoles''.
Aux USA, Mac Cormic produisait déjà des
machines de ce type au début de 19ème siècle
Sur la photo de la page 1, un photographe a immortalisé une scène de
battage au fléau dans une cour de ferme.
C'est une image stéréoscopique (permettant une vue en relief) datant de
la fin du 19ème siècle, comme en
témoignent les coiffes des femmes bigoudènes.
Cette photo est détenue par une université californienne étudiant les
sociétés primitives.
Une explication assez savoureuse, écrite en anglais, accompagne le
document. Elle est traduite ci-dessous :
Threshing scene, village of Plozévet – France.
Scène de battage, village de Plozévet, France.
Les peuples primitifs et paysans des régions céréalières n'utilisent
pas de machines comme celles que
nous voyons à la campagne pendant les moissons. Leurs fermes sont si
petites que la quantité de grain
vendue ne justifierait pas l'achat de machines si onéreuses. Il est
d'usage parmi les peuples paysans que
les femmes et même les enfants, travaillent au champ. Ceci offre une
aide importante pour de
nombreux travaux manuels que nous faisons mécaniquement pour gagner du
temps.
Le battage consiste en la séparation des grains de l'épi dans lequel
ils poussent et mûrissent. Si les têtes
sont frottées à maturité et après séchage entre la paume des mains, les
grains se détachent facilement.
Ceci peut-être explique la méthode primitive du battage.
Par exemple, on constate que dans certaines régions, le grain est étalé
sur le sol et on y fait circuler les
animaux. La pression et le frottement de leurs sabots sépare les grains
des épis. Dans d'autres régions,
des pierres plates sont traînées sur le grain étalé sur le sol.
Dans certaines régions céréalières de France on utilise des fléaux pour
battre le grain, comme on le voit
sur la photo.
Ici, à Plozévet, les femmes participent au travail dans les champs et à
la moisson. Après avoir secoué
les tas de grains, la paille sera soulevée à la fourche et montée sur
le tas de paille.
Le grain sera rassemblé et la poussière soufflée à partir de
conteneurs, rejetée dans l'air. *
[...]
*On évoque ici l'utilisation du TARARE.
Cette machine sert à vanner le blé et à nettoyer le grain récupéré
sous la batteuse. Son fonctionnement est basé sur la différence de
poids et de volume des bons grains et des corps étrangers qui s'y
trouvent.
Il se compose d'un ventilateur à ailettes, qui envoie un courant d'air
sur les produits du battage tombant à travers des cribles mobiles
grâce à la bielle.
Les menues pailles, balles, poussières sont entraînées au dehors par
le courant d'air, tandis que le criblage sépare le bon grain des
pierres, grains cassés etc...
C'était une machine à poussière auprès de laquelle personne
n'aimait travailler.Vers 1930 à Plozévet.
Photo-collection privée
La moisson est finie. Le tarare est encore dans la cour c'est
l'occasion de poser pour une photo .
Autour de la meule au bourg
Battage au bourg, rue des figuiers